The Massive
La fin du monde est là... À bord du navire Kapital, nous allons voyager aux quatre coins du monde et vivre, en compagnie d'un petit groupe d'activiste écologiques, une odyssée pleine de périls mais aussi d'espoirs ; une aventure très humaine -et pleine d'action et de suspense !- à laquelle sa toile de fond apocalyptique va donner une dimension inusitée. Une quête idéaliste aux résonances aussi universelles qu'intimes...
Apocalypse et fin du monde Dark Horse Comics Environnement et écologie Marine moderne
À la tête d'un petit équipage très soudé, le Capitaine Callum Israel (flanqué de ses fidèles et très efficaces seconds : l'ex-mercenaire Mag et l'intrépide Mary), lutte contre vents et marées -littéralement...- pour continuer sa mission humanitaire de préservation des écosystèmes ; alors que la civilisation s'effondre tout autour d'eux, victime d'une catastrophe écologique aussi prévisible qu'absolument imparable. Entre périls climatiques et piraterie, idéaux et priorités de survie, ils auront fort à faire pour mener à bien leurs actions désintéressées ; tout en essayant de porter secours à leurs camarades disparus (?) à bord de leur vaisseau principal : The Massive qui, mystérieusement, persiste à apparaître et disparaître sur leurs radars...
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Date de parution | 2013 |
Statut histoire | Série abandonnée 3 tomes parus |
Les avis
Bon, je vais être nettement moins enthousiaste que mon prédécesseur ! Le pitch est relativement intriguant, surfant sur pas mal de thèmes d’actualité. Les catastrophes naturelles s’enchainent, aggravées par l’action humaine. Les sociétés s’effondrent, les villes et régions côtières sont submergées (ce qui donne quelques images saisissantes de villes connues à moitié englouties par la mer, sur laquelle vogue notre navire errant). Au milieu de cet Armageddon en action, nous suivons donc un navire, le Kapital, et son équipage. Ce sont des activistes écologistes, qui ont mis en veilleuse leur action, pour partir à la recherche d’un autre navire de leur organisation, Le « Massive » donc, qui semble émettre régulièrement mais n’apparait jamais. Cette quête singulière alimente sans cesse péripéties et dialogues, mais ça a fini par ma lasser. C’est bien trop long, sans qu’on ne lâche du lest en matière d’intérêt. D’autant plus que cette quête s’arrête brusquement après le troisième album (qui d’ailleurs n’y faisait presque plus allusion !). Pour meubler l’errance du Kapital, les scénaristes usent de quelques trucs classiques. Flash-backs présentant certains membres importants de l’équipage. Forcément plusieurs anciens mercenaires et membres des forces spéciales américaines (ça aide pour maîtriser les pirates qui tentent de s’emparer du Kapital !), mais aussi une femme, aux pouvoirs étranges (elle semble pouvoir nager longtemps sous l’eau !). Une intrigue qui s’étiole donc, et quelques facilités : l’un des membres du Kapital s’empare d’un sous-marin nucléaire et le pilote seul (en étant capable de tirer les ogives nucléaires !!!). Et tous les problèmes se résolvent trop vite – moyennant la perte anecdotique de quelques membres d’équipage. Le long passage avec les requins blancs et le mégalodon dans le deuxième tome est parfaitement inutile, et ajoute un énorme cliché ! Enfin, je ne suis pas fan du changement de dessinateur et de coloriste au sein d’une même série. C’est le cas ici, et en plus ceux qui oeuvrent dans le troisième tome – par ailleurs le moins intéressant avec ce délire autour de Norvégiens retournant à l’âge des Vikings – sont clairement ceux dont j’ai le moins aimé le travail. Un peu frustré (ayant lu trois tomes, j’aurais quand même voulu savoir ce que c’était que ce Massive !), mais pas trop chagriné par l’abandon de cette série, qui ne m’a pas convaincu.
Un truc génIAAAL comme c'est pas permis ! Quelques activistes écologistes se retrouvent au premier rang pour assister à la fin du monde. À coups de flash-back pas du tout handicapants pour le déroulé de l'histoire proprement dite, tant ils sont riches d'informations captivantes ET sur les personnages ET sur la réalité du monde où nous vivons (rappel plein de sens étant donné le sujet abordé), les auteurs nous offrent une course-poursuite maritime pleine de péripéties très excitantes tout en nous confrontant à beaucoup de vérités primordiales extrêmement bien introduites par le récit. Les personnages sont profonds et sensibles, même les plus secondaires ; et leurs interactions et affrontements sont tous sauf gratuits. Les dialogues sont particulièrement bien troussés : pas une bulle de perdue ! Une épopée dont le jusqu'au-boutisme finit par sonner presque biblique dans sa démesure, pourtant assez réaliste ; et le scénariste se permet même un écart (que je trouve assez couillu, tant le contexte est "sérieux" ; mais que d'autres, j'en suis sûrs, qualifieront de racoleur/facile/idiot...) qui touche tout à la fois au fantastique et au mythologique... La série n'en avait nul besoin pour être d'avantage passionnante ; mais cela ne fait que lui faire "embrasser" -et éclater, par la même occasion- un cadre plus large que le contexte originel ne le laissait supposer. Et pourquoi pas, après tout, puisque tout le reste y passe ?! Le dessin est plus qu'honnête (même si pas trop jojo !) quasi tout le long des TRENTE Comics (... Pour l'édition originale, en tous cas ; il ne semble y avoir que trois tomes disponibles traduits par Panini, si j'ai bien compris ?!), n'accusant quelques faiblesses que lors du passage d'encreurs moins doués que les dessinateurs eux-mêmes. Le rythme de parution force néanmoins quelques planches moins léchées que les autres -surtout vers la fin- mais le "look" général est très figuratif et les personnages comme les décors sont parfaitement "équilibrés". La colorisation n'est pas en reste, pleine de parti-pris. Beaucoup d'atmosphère dans ces planches parfaitement composées : une leçon d'efficacité "simple" propre au Comic-Book, et dont pas mal de monde peut s'inspirer. ... Très sympa à lire ! J'aurais mis cinq étoiles mais "culte" ne voudrait rien dire, dans ce cas-précis : c'est juste une BD trop chouette :)
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