Les Passagers du vent
Isa et ses compagnons vont nous faire vivre une grande aventure romanesque durant le XVIIème siécle. De l'Angleterre et la France vers l'Afrique puis les Caraïbes, c'est à travers la traite des noirs qu'une partie de la vie d'Isa, de Marie, ou encore d'Hoel va se dérouler sous nos yeux.
1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières Afrique Noire Auteurs complets Best of 1980-1989 Caraïbes Circus Delcourt Esclavage La Commune et l'occupation prussienne Les Roux ! Vaudou Vieux gréements [USA] - Dixie, le Sud-Est des USA
Isa est une jeune fille 'chanceuse', issue de la noblesse. Elle ressemble curieusement à une autre petite fille. Cette ressemblance prendra un caractère tragique au cours d'un jeu ou les deux fillettes échangeront leur nom. Suite à un évènement inattendu, cet échange sera définitif, et obligera Isa à accepter sa nouvelle situation. Une fois l'histoire en place, les personnages vont refaire le parcours du "commerce triangulaire". Ils vont voyager dans divers pays, plus pour fuir et subir le cours des évènements que par choix ou liberté. Ils se rendent en Europe, en Afrique, dans les Antilles. Cycle 2 : 1863, les États-Unis. Dans un pays en proie aux pires révoltes, déchiré par la guerre de Sécession, une jeune orpheline part à la recherche de ses origines. Zabo, dix-huit ans, fuit la Nouvelle- Orléans et les Nordistes pour rejoindre ses racines perdues dans un bayou lointain. Pour l'accompagner dans ce voyage, Coustans, un photographe français aussi cynique et lettré qu'elle est aventureuse et mal embouchée. Cycle 3 : Paris, 16 février 1885. On enterre Jules Vallès, tout juste cinq ans après l’amnistie des communards et le retour des exilés. Zabo est là, au milieu de la foule immense. Alors que nous l’avions quittée vingt ans plus tôt, en Louisiane, elle répond aujourd’hui au prénom de Clara. Quand elle voit une jeune fille, fraîchement débarquée de sa Bretagne natale, se faire maltraiter, Zabo réagit…
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Janvier 1980 |
Statut histoire | Série terminée (cycles de 5 tomes, 2 tomes et 2 tomes) 9 tomes parus |
Les avis
Premier cycle de 5 tomes On retrouve dans « Les passagers du vent » tout ce qui caractérise les œuvres de Bourgeon. Des dessins superbes, une histoire pleine d’aventure et de dépaysement, des personnages variés et intéressants, et une précision dans les détails historiques ayant probablement nécessité beaucoup de recherches. Mais on retrouve aussi un côté un peu « difficile à suivre », l’histoire ralentissant parfois considérablement. On se retrouve alors bombardé de dialogues un peu longuets et de personnages secondaires moins intéressants. Le fait que les personnages féminins ne puissent pas s’empêcher de se dévêtir sans arrêt et de prendre des positions suggestives ne fera également pas l’unanimité. C’était certes la « norme » au début des années 80 ans, alors que la BD essayait de devenir plus adulte (cette œuvre avait débuté dans le magazine de BD adulte « Circus ») mais semble vraiment incongru voire déplacé en 2023. Reste qu’en refermant le cinquième tome, tous ces défauts me semblaient bien dérisoires, et j’avais vraiment l’impression que je venais de prendre part à une belle aventure que je ne suis pas près d’oublier. Deuxième cycle (tomes 6 et 7) Je revisite cette série 16 ans plus tard, avec la relecture du 1er cycle mais aussi de ce deuxième cycle qui m’a tout simplement passionné. Le background historique est riche et parfaitement dépeint, et j’ai pris beaucoup de plaisir à faire la connaissance de nouveaux personnages, mais aussi de revisiter le passé de Isa. Le dessin est absolument magnifique, Bourgeon est vraiment au sommet de son art. Un diptyque essentiel pour les amateurs d’aventures historiques. J’enchainerai sur le troisième cycle une fois celui-ci complété, et qui sait, je passerai peut-être ma note à 5/5 ! Troisième cycle (tomes 8 et 9) Et voilà, Bourgeon conclut magistralement sa première série en tant qu’auteur complet, qui avait débuté en janvier 1980, il y a 43 ans de cela. On retrouve dans ce troisième cycles les ingrédients habituels : des personnages féminins forts et attachants, du dépaysement (Paris, la Bretagne, la Nouvelle-Calédonie), un contexte social passionnant (La Commune de Paris), et une précision historique parfois assommante (il faut selon moi réviser un peu les grandes lignes de cette période trouble avant de se lancer) mais qui enrichit incroyablement le récit. La pagination généreuse (200 pages en 2 tomes) permet à l’auteur de développer une histoire complexe, parfaitement narrée via des flashbacks habiles. La fin est très belle, et m’a beaucoup ému… difficile de dire aurevoir à Zabo, peut-être le personnage le plus marquant de toute la série. C’est culte, sans aucun doute. Pas parfait, pas pour tout le monde, mais culte. J’espère la relire un jour accompagnée des tomes explicatifs de Michel Thiébaut (voir onglet « hors-séries » dans les albums).
Je voudrais faire court. Ce n'est pas aisé il y a tant à en dire : Grandiose, incomparable et surtout admirable. Découpage ciselé avec maestria, sens de l'ellipse remarquable, densité du récit, protagonistes principaux et secondaires caractéristiques, dessins somptueux, concordance pointilleuse et rigoureuse des différents épisodes avec l' Histoire, narration et dialogues impeccables, couleurs délicieuses. Bourgeon ne cède à aucun à peu près, et confère à cette série une dimension pharamineuse et saillante. En un mot donc : admirable. Admirable car, comme la définition du mot l'indique, ce travail mérite et attire l'admiration. François Bourgeon en impose dans le monde de la bande dessinée et c'est bien normal.
C’est probablement la série qui m’a fait entrer dans le monde de la bande dessinée adulte, il y a bien longtemps – je devais avoir une quinzaine d’années. Si une partie de l’arrière plan historique m’avait peut-être échappé à l’époque, j’avais été captivé par ce grand récit d’aventure, avec des personnages à la personnalité affirmée. Et probablement aussi attiré par les personnages féminins et leur anatomie tout aussi affirmée !... Par contre, je n’avais pas été rebuté par la profusion de termes de marine, car je lisais avidement à l’époque les aventures de Richard Bolitho écrites par Alexander Kent. J’ai depuis régulièrement relue cette série, la dernière fois après la parution des deux derniers tomes. C’est par eux que je veux commencer, car ils ont failli me pousser à ne mettre que 4 étoiles. Failli seulement il est vrai… D’abord ils ont été publiés longtemps après le reste de la série, cette coupure se ressentant dans le dessin, et étant accentuée par la coupure dans l’intrigue. Moins « maritime », on est là dans un épilogue répondant aux questions que se posaient les lecteurs de cette série à propos du devenir des personnages principaux. Le ton est aussi différent (l’auteur a muri aussi bien sûr). Mais au final, j’ai quand même bien aimé ces deux albums : le dessin est excellent ! C’est juste que le rythme est plus lent, le temps se dilate, mais on le prend avec Bourgeon, ce temps (aurait-il dû ne faire qu’un tome supplémentaire ? Peut-être, mais bon…). Un peu moins aimé quand même que le reste, mais pas au point d’enlever cette étoile à la série. Car je dois dire que pour les cinq albums de la première partie, même si je concède quelques « retombées » dans l’action, je reste encore admiratif du scénario de Bourgeon – ce n’est d’ailleurs pas la seule série de lui que je place très haut ! (il faut lire aussi Le Cycle de Cyann ou Les Compagnons du Crépuscule). Il a su restituer un monde, une époque, le commerce triangulaire, l’aventure outremer, le petit monde de la marine, grâce à un travail incroyable de recherche (plusieurs livres ont été publiés depuis sur son travail, maquettes à l’appui – livres d’ailleurs à découvrir !). C’est d’autant plus bluffant que ça n’alourdit pas le scénario, bien au contraire. Chapeau bas monsieur Bourgeon ! Certains tiquent de voir Bourgeon abuser d’héroïnes peu farouches, aux formes que leurs vêtements plus ou moins mouillés dévoilent parfois trop. Si cette touche d’érotisme avait beaucoup fait pour m’attirer lors des premières lectures d’adolescent, je considère encore qu’il n’y a là aucune fausse note. Atypiques, ses héroïnes le sont, certes. Mais pas improbables (il n’y a qu’à voir la littérature du XVIIIème siècle, de Laclos à Sade pour leur reconnaître une parenté avec les créatures de Bourgeon). En tout cas, c’est pour moi un plus pour le lecteur que je suis. Un érotisme qui s’intègre à l’épopée et lui donne encore plus de souffle. Le dessin lui est vraiment très bon – et c’est souvent peu de le dire ! Et il ne fait vraiment pas son âge je trouve. S’il a bien sûr évolué – voir ma remarque concernant les deux derniers albums, il a d’emblée été remarquable, et l’est resté. Cette remarque est valable pour les décors comme pour les personnages. C’est donc tout autant les qualités intrinsèques de cette série qui me font la considérer comme culte, mais aussi l’importance qu’elle a eu dans ma découverte de la bande dessinée adulte, et dans la bande dessinée tout court d’ailleurs. Une grande histoire à lire et relire, c’est ample et détaillé, c’est lyrique et dépouillé, c’est une grande œuvre que tout amoureux de bande dessinée se doit d’avoir lue !
Si je ne devais retenir qu'une bd pour l'instant dans ma bibliothèque, ce sont les Passagers du vent. Cette bd est belle et émouvante, l'intrigue peut parfois mettre mal à l'aise mais c'est aussi la magie de cette bd dont le dessin et l'histoire vous retournent, vous envoûtent, certains dessins restent gravés dans votre mémoire et vous poursuivent longtemps. J'avais lu le premier cycle ado et je viens d'en faire l'acquisition à l'occasion de la sortie de "La petite fille Bois Caïman". Les passagers du vent, ce sont des dialogues ciselés, des héroïnes féminines souvent courageuses, parfois lâches, intelligentes et fines, comme on n'en voit que trop rarement dans le monde de la bd, ce sont des trognes de marins revenus de tout, de l'enfer des tempêtes, de la cruauté des hommes et des pièges du destin. Balloté au gré des aventures de Hoel et Isa, le lecteur fait une plongée saisissante dans l'Histoire, la traite des noirs, les rivalités anglaises et françaises. Scénario génial et décor historique parfaitement reconstitué, cette bd laisse des traces indélébiles. Avec Bourgeon, conteur hors pair, nous assistons au bouleversement d'une époque, commerce en plein essor, religion vacillante, concurrencée par des esprits brillants annonçant ceux des Lumières, et au milieu de cela, nos personnages se débattent, déjouent certains pièges de la vie pour se heurter violemment à d'autres, bref, c'est la vie qui affleure et palpite à chaque page. Bourgeon reprend l'histoire des passagers avec"La petite fille Bois Caïman". Pari risqué et remporté haut la main. Un temps, j'ai eu peur que les personnages du premier cycle soient délaissés, au contraire, l'auteur a parfaitement répondu à mes attentes. A priori, tout oppose les personnages, la grande révolution a eu lieu, les voie ferrées ont remplacé les bateaux, et pourtant la magie opère encore une fois. Une oeuvre rare et précieuse.
Je viens de terminer le premier cycle des « Passagers du vent » (le sixième tome prévu cette année inaugurera un nouveau cycle), et franchement, j’ai passé un excellent moment de lecture ! En fait, je ne m’attendais pas à suivre des aventures réellement historiques et intéressantes au vu des nombreuses planches où les (belles) héroïnes se promènent le popotin à l’air… « Les passagers du vent » se déroule au XVIIème siècle, l’histoire est tellement peuplée de péripéties et retournements de situation (on voyage beaucoup dans « Les Passagers du vent » !) qu’il est difficile d’en faire un résumé ! Sans trop aller dans des spoilers, je dirais que ce récit raconte des faits qui se sont plus ou moins vécus à cette époque comme la rivalité entre les français et les anglais ainsi que l’esclavagisme… Pour réaliser cette série, on sent que François Bourgeon s’est énormément documenté ! Je n’ai pas eu (encore) l’occasion de feuilleter les hors-séries mais il m’est facile de deviner qu’ils regorgent de croquis et de recherches historiques de la part de l’auteur. Quant au récit proprement dit, je ne me suis pas du tout ennuyé à le lire ! A chaque album terminé, je n’avais qu’une idée en tête : me précipiter sur le prochain tome ! Alors, cette série est-elle vraiment irréprochable ? Non car les héroïnes me sont apparues très libertines, très franches, très farouches, très caractérielles, très… bref, ça fait tellement de « très » que je me demande si leurs tempéraments sont vraiment en rapport avec leur époque qui n’était pas –il me semble- propice à tant de libertés de paroles pour les femmes et d’engagements de la part de la gent féminine… Mais bon, les protagonistes sont tout de même –à mon avis- très attachants et fascinants ! Et j’ai frémi à maintes reprises sur leurs sorts peu enviables et sur certaines séquences difficiles (y compris pour les personnages secondaires, c'est-à-dire les africain(e)s) ! Au niveau du dessin, sachant que cette série a été conçue dans les années 80, je ne peux que tirer mon chapeau à l’auteur car son graphisme et surtout sa mise en couleurs ne me sont pas du tout apparus démodés par rapport aux réalisations actuelles ! Je dirais même que c’est du très bon travail : les décors sont richement détaillés, les personnages sont très expressifs et facilement distincts les uns des autres, la narration m’a semblé fluide, les couleurs employées sont parfaitement en adéquation avec chaque séquence et lieu (tons chauds en Afrique, froids sur l’océan, etc…) et j’en passe ! J’ai été agréablement surpris par « Les Passagers du vents », étonné par le beau coup de patte de François Bourgeon qui n’a rien à envier avec les productions contemporaines, hébété par les recherches historiques qui ont été effectuées pour cette série et dont je pensais que les séries actuelles sont les meilleures sur ce point (je pense à Murena, Malet, etc…). Bref, « Les Passagers du vent » m’est apparu comme une très bonne série historique (du moins pour ce premier cycle) !
Voilà LA BD d'aventure par excellence ! Dès les premières pages, on est entraîné dans une histoire sur fond de mutinerie, de colonialisme et d'esclavage. On reste en haleine jusqu'à la dernière page. Le côté historique du contexte donne beaucoup de crédibilité à cette l'épopée. De plus, les personnages sont très soignés : ils semblent bien réels. Le dessin est réaliste et très approprié au style. Il s'améliore sensiblement au fur et à mesure des tomes. En bref ABSOLUMENT INDISPENSABLE.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site