Horizons obliques (Hexagon Bridge)
Il y a plusieurs années, Jacob et Elena Armlen, un couple d'explorateurs, se sont retrouvés piégés dans une étrange dimension parallèle aux paysages insaisissables, à l'architecture changeante, peuplée d'entités malicieuses, laissant derrière eux leur fille en bas âge, Adley.
D'un monde à l'autre Image Comics Les intelligences artificielles (I.A.)
Bien des années plus tard, Adley a grandi mais n'a jamais oublié ses parents. Dotée d'un pouvoir de clairvoyance et accompagnée de Staden, un robot à la sensibilité très humaine, elle se lance à leur recherche.
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Date de parution | 26 Avril 2024 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J’ai été intrigué par le pitch. Mais surtout, moi qui suis grand amateur du travail de Schuiten sur Les Cités obscures, je n’ai pu qu’être accroché par les déclarations d’admiration de Blake pour Schuiten, et l’entretien croisé entre les deux en fin d’album. Et du coup je suis resté sur ma faim, j’en attendais sans doute autre chose, ou quelque chose « meilleur » ? En tout cas, s’il y a bien ici certains points communs – lointains selon moi – avec les architectures oniriques de Schuiten, j’ai trouvé le rendu beaucoup plus et beaucoup trop froid. Il n’y a pas ici la poésie évanescente des Cités obscures (le contexte est aussi différent cela dit). Surtout, j’ai vraiment eu beaucoup de mal à entrer dans l’histoire. Les premiers chapitres ne sont pas d’une clarté folle. Puis, petit à petit, j’ai vu où Blake voulait en venir, et cette quête de la jeune femme, qui cherche à retrouver ses parents « disparus » dans un monde parallèle, est un peu plus facile à suivre. Même si au final on n’a pas d’explication « technique », ni d’ailleurs de conclusion réellement claire, ça reste à ce niveau aussi contemplatif, à la libre appréciation du lecteur. Pourquoi pas ? Mais pas mal de choses m’ont échappé. Les types tirant au lance-roquette sur Staden par exemple, ou tout simplement l’intérêt de ce monde parallèle. Et rien n’est dit du monde de « départ » (et pourquoi l’avoir situé dans plus de 2000 ans). De nombreuses planches muettes et belles entrainent un récit planant, un peu abscons. Pas désagréable, mais il ne m’a pas captivé comme je l’aurais espéré.
Beaucoup de choses m’ont attiré dans cet album : ses chouettes couvertures VO minimalistes (voir sur le site de Image Comics), sa thématique, le petit mot de François Schuiten sur la couverture VF, et surtout le dessin. Je commencerai par ce dernier : le graphisme est absolument superbe. Il est fin et détaillé, tantôt réaliste, tantôt géométrique voire psychédéliques, et j’en ai pris plein les mirettes. La représentation des dimensions parallèles fait preuve d’une créativité remarquable. Par contre je reste plus circonspect sur le scenario. La narration est contemplative et légère en texte, et ressemble plutôt à une promenade onirique dans des espaces étranges (mondes parallèles ? virtuels ?). Les 4 premiers chapitres (je parle des comics VO) sont vite lus et n’expliquent pas grand-chose, alors que le cinquième, beaucoup plus dense, conclut l’histoire en fournissant subitement toutes les explications. Ces dernières sont pour le moins vagues et alambiquées, et je ressors de ma lecture avec plus de questions que de réponses. Un dénouement pas vraiment satisfaisant en ce qui me concerne. Je me demande aussi ce que viennent faire les IA dans cette histoire, j’ai eu l’impression que l’auteur voulait surfer sur cette thématique à la mode. « Horizons obliques » est un ovni graphique, une balade contemplative dans des univers superbement mis en image… mais le scenario m’a laissé sur ma faim. 2/5 pour l’histoire, 4/5 pour le dessin. Un auteur à suivre cependant (« Horizons obliques » est la première BD de Richard Blake !)
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