La Cuisine des ogres

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 12 avis)

A l'intérieur du mystérieux massif que l'on appelle "La Dent du Chat" vivent des ogres. Fins gourmets, leurs mets délicats se composent néanmoins d'ingrédients quelque peu inhabituels.


Bouffe et boisson Fabien Vehlmann Les coups de coeur des internautes Ogres

Lorsqu'une jeune orpheline nommée Blanchette se fait capturer avec d'autres enfants pour être emmenée au cœur du cratère et servir de dîner à ses imposants habitants, le cauchemar s'installe. Hachée, mijotée, écrasée : celle qu'on surnommera "Trois-fois-morte" met la faucheuse au défi : grâce à son courage (et un peu de chance), elle survit à tous les dangers et obstacles qui s'imposent à elle. Avec l'aide du jeune korrigan Brèche-Dent, elle va devoir redoubler d'inventivité pour survivre à cet enfer et sauver ses amis.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 13 Mars 2024
Statut histoire Une histoire par tome 1 tome paru

Couverture de la série La Cuisine des ogres © Rue de Sèvres 2024
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 12 avis)
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18/03/2024 | Mac Arthur
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Par sloane
Note: 4/5 Coups de coeur du moment
L'avatar du posteur sloane

Par les dieux que c'est bien, que c'est beau. Comme certains de mes petits camarades dans les avis précédents, lorsque je vois une BD signée Jean Baptiste Andreae je ne réfléchis pas une seconde et fébrilement je prends le dit objet avec un mélange de joie contenue et de fébrilité, quand vais-je enfin pouvoir me poser pour lire la chose ? Depuis MangeCoeur et Azimut je voue à Mr Andreae et à son dessin une sorte de culte. Richesse des décors, foisonnement des détails, à tel point que j'ai lu la BD deux fois de suite. La première pour découvrir et la deuxième pour me concentrer sur tous ces petits détails dont je parlais plus haut. Voilà quelqu'un qui sait ce que veut dire remplissage d'une case ; ce terme de remplissage pourrait paraitre péjoratif, mais pour moi il n'en est rien tant cela concourt à la magnificence du rendu final. Pour ce qui est de l'histoire en elle même l'univers du conte ainsi présenté répond parfaitement aux critères du genre, un savant mélange de passages "qui font peur" : le hachoir géant et puis des plages d'une grande poésie. Parfaite alchimie entre le merveilleux, le fantastique et la noirceur cet album ravira les grands comme les plus petits. Un seul regret j'aurais aimé que cela soit plus long. Encore une réussite.

15/02/2025 (modifier)
L'avatar du posteur Deretaline

J'aime beaucoup les contes. Leurs formes, leurs péripéties, leurs personnages évoluent au gré du temps et des cultures, muant et se transformant souvent de manière surprenante pour adapter et illustrer les morales et coutumes d'époques et lieux varié-e-s, mais leur fonction de vecteur d'informations perdure. Ils sont toujours des bases culturelles communes servant à illustrer des leçons, imbriquant subtilement des codes et des mises-en-gardes (par la peur d'un croque-mitaine, la bonté et/ou la sagesse illustrée d'un être bon ou encore la mise en situation d'actes à reproduire ou ne pas reproduire). Cet album est sans nul doute un conte. Peut-être même l'auteur s'est il inspiré ou a adapté/transformé un conte ou une légende déjà existant-e. Qui sait ? En tout cas j'ai beaucoup ressenti cet effroi, cette déformation monstrueuse des peurs, cette singularité presque hors-norme de la protagoniste qui devient vectrice malgré elle d'une leçon à tirer. La forme de la morale est plus ou moins ouverte, laissant libre cours à l'imagination des lecteur-ice-s, mais cherchant indéniablement à parler et à transmettre quelque chose. L'album brille incontestablement par son dessin. Je ne connaissais pas Jean-Baptiste Andreae, mais c'est à coup sûr un nom que je retiendrais à partir de maintenant. Son dessin est beau, à mi-chemin entre l'adorable et le grandiose. Quoique cette impression de grandiose du dessin me vient peut-être du travail sur les tailles dans cet album précis. Tout comme Trois-fois-morte, on se sent écrasé-e-s par ces décors et ces personnages gigantesques et monstrueux. Ce gigantisme et cette transformation horrifique de décors et milieux connus et courants (des cuisines notamment) marque et m'a vraiment charmée. Ce gigantisme et cette horrification de la cuisine et de la faim m'a rappelé le jeu vidéo Little Nightmares (premier du nom pour le coup, le second a quant à lui une ambiance horrifique toute autre). Je le recommande chaudement d'ailleurs, un petit coup de cœur esthétique personnel.

29/01/2025 (modifier)
Par Cleck
Note: 3/5
L'avatar du posteur Cleck

Conte culinaire servant de gentils orphelins désœuvrés à de terribles ogres affamés. Après une introduction gothique à souhait à la Dickens, nous découvrons le repère des ogres pour y suivre les pérégrinations d'une jeune fille fascinée par la gastronomie, mais toujours susceptible de finir dans une assiette. Que ces deux parties s'imbriquent maladroitement s'excuse volontiers, le merveilleux retenant davantage l'attention et autorisant tous les excès. Mais notre implication est entachée par ces revirements (comment notre héroïne parvient à passer de maladroite et peu dégourdie à courageuse et ingénue, mystère...) et un détachement s'invite inévitablement. De même, les illustrations d'Andreae qui a bien des égards peuvent apparaître comme un véritable point fort, sont si chargées, fourmillantes de couleurs éclatantes et de détails, qu'elles finissent par nous rendre plus spectateurs que co-aventuriers : le souffle épique ne se vit même plus par procuration, il se constate. Un joli conte, nous laissant sur le pas de la porte, et que l'on eut aimé apprécier davantage.

20/01/2025 (modifier)
L'avatar du posteur Tomdelapampa

Incontestablement une très bonne bd et pourtant je n’ai pas été charmé totalement. D’où ma note qui peut paraître sévère, d’autant que les 2 auteurs livrent du beau boulot. En fait, je m’attendais tellement a du lourd à la vue du casting que j’ai été déçu de tomber sur « du juste sympa ». Depuis MangeCoeur J-B Andreae est un artiste que j’aime suivre. Son style allie toujours finesse et magie dans une belle élégance. Difficilement critiquable, en plus son bestiaire et personnages sont plutôt attachants. Je me méfiais plus du scénariste Fabien Vehlmann dont les histoires ne m’ont pas tout le temps attrapé. Le récit de La cuisine des ogres se situe un peu entre les deux. Alors que j’adore les contes et que j’apprécie celui-ci (je suis juste dur), mon intérêt vacillait au fil des pages. J’aime l’univers et la fin, mais ça m’a semblé un chouïa trop dilué. Je ne saurais trop dire si c’est pas assez court ou en manque de péripéties pour le nombre de pages pour me contenter pleinement. C’est quand même très cool à lire, rien que pour le plaisir graphique, l’univers en place et le tous publics. 3,5

10/12/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Un conte sympathique à lire, mais qui ne m'a pas trop marqué. Le dessin est vraiment très beau et crée une belle atmosphère de conte. En revanche, le trait manque un peu de dynamisme lorsqu'il y a de l'action. Les personnages m'ont semblé un peu figés, même lorsqu’ils bougeaient ! J'ai eu l'impression que le dessinateur était peut-être plus adapté pour un livre d'illustrations que pour de l'art séquentiel. Quant au scénario, Vehlmann crée un univers intéressant, même si ça manque d'originalité par moment. En fait, c'est vraiment le type de BD qui mélange les scènes excitantes avec des scènes un peu plus poussives. Mon intérêt pour le récit a donc varié au fil des pages, et j'étais bien content lorsque c'était enfin fini. Le genre d'album que j'emprunte une fois à la bibliothèque et que je ne pense pas relire un jour.

15/10/2024 (modifier)
Par Emka
Note: 3/5
L'avatar du posteur Emka

J’avais découvert Jean-Baptiste Andreae avec Azimut, et comme Cacal ca a beaucoup joué dans ma décision de repartir avec ! Il reste fidèle à son style si particulier, avec ses couleurs féeriques et ses dessins pleins de détails. Les scènes sont magnifiquement réalisées, avec une atmosphère à la fois poétique et sombre, qui sert à merveille cet univers d’ogres gourmands et cruels. L’histoire, portée par Fabien Vehlmann, est un conte noir qui rappelle les récits classiques tout en y ajoutant une touche d’humour et de modernité. Certes, le scénario ne brille pas par une grande originalité, on retrouve des ingrédients assez standard du genre, mais l’ensemble fonctionne bien. Blanchette, ou plutôt “Trois-fois-morte”, est une héroïne attachante, et sa quête pour sauver ses amis des fourneaux des ogres tient en haleine, même si certaines péripéties semblent parfois un peu trop attendues. Sans surprise, ce qui m’a surtout séduit, c’est la richesse visuelle du récit. Andreae excelle dans les jeux de lumière, les cadrages surprenants et les détails qui peuplent chaque page. Que ce soit dans la représentation du lac d’eau de vaisselle hanté ou la cuisine sinistre des ogres, chaque décor prend vie. C’est vraiment un album où l’on se régale à tourner les pages, même si l’intrigue manque par moments de surprise.

23/09/2024 (modifier)
Par Creamy
Note: 4/5
L'avatar du posteur Creamy

MIAM ! Cette "cuisine des Ogres" recelle autant de visions fantastiques que de dangers mortels. Les auteurs remettent au goût du jour la recette des contes d'antan : noirceur et merveilleux. Les références sont multiples. Il me semble que Fabien Vehlmann pioche aussi bien chez Perrault, Rabelais ou Cervantes que dans le jeu vidéo ("Little Nightmares") et le dessin animé (Le Voyage de Chihiro). Malgré tout il parvient à maintenir une certaine cohérence et l'histoire globale est enlevée et agréable à suivre. De nombreuses scènes spectaculaires sont sublimées par le dessin généreux de Jean-Baptiste Andreae. Sa couleur directe est un régal pour les pupilles. Les personnages sont différenciés et expressifs, dans un style original. Tout au plus aurais-je aimé apercevoir davantage le visage de Trois-fois-morte, couverte de bandages la plupart du temps. En parlant d'elle : heureusement qu'elle a un surnom badass parce que "Blanchette" c'est pas terrible, même si ses amis sont des chèvres... Je suis content d'apprendre qu'il y aura une suite et curieux de découvrir qui en sera au centre, puisque le personnage principal devrait changer.

27/04/2024 (modifier)
Par grogro
Note: 3/5
L'avatar du posteur grogro

Voilà une lecture que j'ai appréciée pour son ambiance très forte. J'ai même été surpris par le ton cruel et l'aspect effrayant, croyant entamer une BD jeunesse. La cuisine des ogres a réveillé chez moi ce mélange de peur et d'attrait qu'avait exercé sur moi, enfant, le conte Barbe Bleue, avec ses images de corps sanglants suspendus à des crochets de bouchers. Déjà bien trash, non ? Je me souviens très bien avoir été très très impressionné, avec l'imagination qui prenait le relais... Bref ! A ce stade, on n'a toujours rien dit de la BD. Le dessin est chouette et sert très très bien ce conte noir pétrole. Les cases sont travaillées et pleines de détails. Tout est très bien amené, les premières pages sont très prometteuses. Le paysage est en outre original puisqu'on découvre, et c'est (presque) le titre, l'envers de la cuisine des ogres : l'arrière boutique en quelque sorte. Et cela donne lieu à des scènes savoureuses dans des lieux insolites. je pense en particulier à ce lac d'eau de vaisselle, hanté par une créature abominable. L'idée de faire intervenir le Croquemitaine, vu ici comme le fournisseur officiel des ogres en chair fraiche est une idée qui fait mouche, d'autant plus qu'il est représenté de manière tout à fait sinistre. J'ajouterai sans spoiler qu'on termine sur lui de manière surprenante, les auteurs révélant une face tout à fait inattendue du personnage, et ça c'est très beaucoup appréciable. Oui oui, plein de bonnes choses dans cet album copieux (entendu ici dans tous les sens du terme, hé hé) et bouillonnant. Toutefois, j'ai à plusieurs reprises été distrait de ma lecture par des passages que j'ai trouvé ou un peu digressifs, ou mal emboités, ou un peu forcés. Il y a un côté un peu mal peigné dans les finitions scénaristiques, ce qui me surprend de la part de Vehlmann. Tout cela aurait pu selon moi être plus ramassé. Il y aura apparemment une suite. Je serai de la foule des lecteurs malgré toutes mes retenues, parce que c'est quand même une bonne BD. Reste qu'en tant que professionnel, à l'heure où j'attends mes commandes récentes, je me pose encore la question de savoir où est-ce que je vais bien pouvoir ranger cette histoire. En jeunesse ? Chez les ados ? Chez les adultes ?... Mais ça, c'est une autre histoire, même si on peut se dire à l'aune de ce genre d'interrogations, que les auteurs viennent, mine de rien, de réaliser une œuvre transgénérationnelle. C'est déjà en soi très habile.

25/04/2024 (modifier)
Par Lau Dam
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

Un très beau livre sous tous ces angles. Tout d'abord le dessin est tiré d'une manière douce mais dure à la fois (côté sombre des dessins) avec un côté chirurgical! Je suis très sensible au dessin et c'est ce qui m'a fait acheter le livre. L'histoire maintenant : je n'en dirai qu'une chose "à quand la suite?" Je me suis laisser guider tout du long et ne me suis pas ennuyé une minute. Très belle découverte qui va m'amener à rechercher les autres ouvrages du dessinateur et de l'écrivain!

07/04/2024 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
L'avatar du posteur pol

Fabien Vehlmann et Jean-Baptiste Andreae se proposent de nous faire visiter la cuisine des ogres. Un endroit où on prépare des plats originaux à base de brandade de pendus, de jus de noyés ou d'oeufs de Kraken. Dans les tréfonds de petites mains s'activent dans l'ombre pour les taches ingrates telles que la plonge. C'est ici que va atterrir notre petite héroïne, une orpheline kidnappée par une sorte de croque-mitaine. Le dessin de Jean-Baptiste Andreae illustre parfaitement ce conte sombre. Les dessins sont chiadés, dans son style habituel. Ils sont en parfaite harmonie avec les couleurs, et l'ensemble donne une ambiance particulière au récit. Ca donne surtout un beau livre où tourner et contempler les pages est un vrai plaisir. Du coté de l'histoire ce conte emprunte quelques codes à de grands classiques populaires du genre, les clins d'oeil et autres références sont sympas et bienvenus. Les noms de personnages ou de lieux sont amusants (le lac à vaisselle, ahah). Sans être époustouflante l'intrigue est plaisante et bien construite. C'est avec curiosité qu'on suit les aventures de la jeune Trois fois morte, jusqu'à la fin, également bien trouvée. Pas de doute, cette cuisine des ogres est un conte assez sombre, mais qu'on lit quand même avec un petit sourire.

30/03/2024 (modifier)