La Callas et Pasolini, un amour impossible

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Avec Un Amour impossible, Jean Dufaux peut librement exprimer son amour pour le cinéma et la poésie en romançant la touchante histoire de deux icônes de la scène artistique des années 60.


1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Aire Libre Auteurs italiens Brésil Cinéma Football Gays et lesbiennes Jean Dufaux La BD au féminin Musique

1969, point de rupture pour Pier Paolo Pasolini et Maria Callas. Eux qui ont chacun été des icônes des milieux artistiques et culturels voient leurs carrières se déliter, leurs lumières ternir, et leurs amours échouer. Autour d'eux, c'est la danse des passions compliquées, des gens usés par les sentiments et le cinéma, Elizabeth Taylor et Richard Burton, Jacky et Onassis, le clan Kennedy... Ils se croisent, le temps du tournage éprouvant de Médée, où l'un est réalisateur et l'autre joue le rôle-titre. C'est la naissance d'une relation atypique et complexe entre ces deux figures aux vies tourmentées. Un amour platonique, intense, qui s'épanouit le temps d'un voyage au Brésil, comme une parenthèse dans leurs destins tragiques. L'occasion pour eux de se ressourcer et de découvrir un univers fascinant et dangereux, aux antipodes des sphères mondaines italiennes auxquelles ils sont habitués.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 20 Octobre 2023
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Callas et Pasolini, un amour impossible © Dupuis 2023
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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18/03/2024 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Noirdésir

J'ai emprunté cet album, par hasard surtout, un peu par curiosité. Pas tant pour la Callas (je ne m'intéresse a priori pas à l'opéra et au chant lyrique), mais plutôt pour Pasolini, et parce que je pensais leurs univers très éloigné, je voulais savoir ce que leur rencontre avait pu donner. je voulais aussi voir ce que Dufaux, que je n'imaginais pas se lancer dans ce genre de récit, avait pu en faire. Au final, si les premières pages m'ont un peu fait craindre une accumulation de bling bling stérile et une biographie people terne, la suite s'est révélée plus intéressante. D'abord parce que l'amertume, en tout cas la mélancolie qui innervent cette rencontre lui donnent une coloration sombre, mais comme éclairée du feu du couchant: ce sont deux feux qui manquent de combustible, deux êtres en "fin de vie" artistique et amoureuse qui se rencontrent. Et leur virée au Brésil est elle aussi intéressante - je ne sais pas ce que Dufaux a inventé. A priori pas le sujet qui me bouleverse, mais je suis sorti de ma lecture plus satisfait qu'attendu (ou craint). Il faut dire que le dessin de Briotti est vraiment très bon, du classique réaliste, avec des personnages ressemblant au originaux (même si je pensais que la Callas avait un nez encore plus long - suis influencé par la Cléopâtre de Goscinny ?). Un beau dessin fluide, dans de grande case: c'est aéré et agréable en tout cas.

19/07/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Honnêtement, je sors de cette lecture avec un sentiment plus positif que ce que les 10 premières pages m'avaient fait craindre... mais je ne suis tout de même pas séduit au point d'accorder autre chose qu'un simple "pas mal" à cette évocation de la liaison d'amour/amitié entre la Callas et Pasolini. Je partais de loin car si je connais la Callas de voix, le nom de Pasolini ne me disait rien du tout. De plus, les deux artistes évoluent au sein d'un milieu mondain très éloigné de mes propres préoccupations. Heureusement, après une première partie de récit dans laquelle on navigue entre soirées mondaines et évocation des relations amoureuses de ces personnages, la seconde partie nous emmène au Brésil, dans les favelas, où les deux personnages se cherchent et se dévoilent. La bande dessinée n'est pas désagréable à lire. la narration de Dufaux est fluide et le dessin de Briotti est facile d'accès. Il m'est apparu un peu raide par moments et pas exempt d'erreurs (LMG m'a fait remarquer la 'disparition' des tatouages d'un des personnages) mais j'ai apprécié le travail effectué notamment sur les scènes de foule et sur les décors. Deux jours après cette lecture, je ne peux m'empêcher de penser que ce qui est évoqué ici est quand même très anecdotique. Mais la mélancolie et le mal-être des personnages sont bien retranscrits, les éclairant sous un angle peut-être moins connu (mais comme je ne les connaissais que très mal, je ne peux pas le certifier). Pas mal, quoi, mais pas un indispensable et une lecture que je ne conseillerais qu'à des lecteurs intéressés par ces artistes et ce milieu.

18/03/2024 (modifier)