Sang neuf
Un témoignage d’une rare intensité d’un combat pour la vie.
Autobiographie Cancer Maladies et épidémies
En 2020, alors que le monde se confine, Jean-Christophe Chauzy, lui, est placé en chambre stérile. On vient de lui diagnostiquer une myélofibrose : sa moelle osseuse ne produit plus de plaquettes. Le pronostic vital est engagé, une greffe va être tentée, sa sœur Corinne sera la donneuse. S’engage alors un violent combat contre la maladie. Jean-Christophe doit composer avec la lourdeur des soins, le découragement, la peur de mourir. Et quand il n’est pas le malade, comment réussir à être un mari, un père, un fils, un ami alors qu’il ne se sent plus que l’ombre de lui-même ? Cru et intense, Sang Neuf est un témoignage. Le récit bouleversant et sans concession de son combat pour la vie, mais aussi un vibrant hommage à toutes celles et tous ceux qui ont œuvré, avec générosité, à sa guérison.
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Date de parution | 06 Mars 2024 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Chauzy nous raconte comment il a été atteint d'une maladie grave qui aurait pu le tuer, comment une greffe l'a sauvé et aussi les complications qu'il a eues après son opération. Je rejoins les autres avis sur ce one-shot. C'est un pur récit de témoignage où l'auteur raconte tout ce qui lui est arrivé et ses pensées durant ces moments. Parmi les qualités de l'album, je retiens le dessin expressif et dynamique et une narration fluide. Il y a des passages comme le fait que l'auteur a peur de mourir du covid, se retrouvant sans système immunitaire pile au début de la pandémie. On retrouve les qualités et les défauts des bds témoignages à savoir qu'il y a des longueurs et des répétitions. Et si réaliser l'ouvrage a sans doute libéré l'auteur, le lecteur risque souvent en cours de lecture de décrocher un peu. J'ai l'impression que ça va surtout toucher ceux qui ont survécu à une maladie pouvant être mortelle et qui vont se reconnaitre dans ce qui est arrivé à l'auteur.
Un album qu'on pourra rapprocher de récits de santé comme Carnet de santé foireuse de Pozla. Dans Sang neuf, JC Chauzy évoque son sang épuisé qui lui annihile toute immunité. Il se retrouve en chambre stérile loin de tous ses proches en pleine période de Covid en 2020. C'est un récit sans concession sur sa personne et la générosité de beaucoup d'autres autour de lui, médecins et infirmières et bien sûr sa soeur qui lui permet de bénéficier d'une greffe de moelle osseuse. Il se dévalorise beaucoup dans ses pages, regrettant d'être un poids mort pour son entourage, notamment sa compagne qui doit tout assumer pendant qu'il se remet sans sortir de son appartement. Un sujet grave mais pas pesant pour autant, la narration est suffisamment bien menée pour garder une lecture fluide. Le dessin est fort bien maîtrisé, dominé par du gris, du rouge bien sûr comme le sang.
BD intimiste au possible, sur la grave maladie du narrateur-auteur nécessitant de toute urgence une hospitalisation et une greffe de moelle osseuse. Il s'agit d'un témoignage rigoureux, dur, glauque et impressionnant ici, positif là, sur les mois de traitement, la vie à l'hôpital, l'évolution du moral au gré des annonces plus ou moins heureuses des médecins, abordant également l'influence de la maladie sur son couple, sa vie de famille. Les événements se déroulent entre 2020 et aujourd'hui, avec donc un regard original sur la crise du Covid impactant fortement le protocole sanitaire mis en place. Ce roman graphique a le point faible de toutes ces BD "témoignages" : cela décrit une dure réalité qui laisse un peu son lecteur sur le côté à force d'égocentrisme ; mais il a pour lui une ambition graphique indéniable et une belle rigueur descriptive. On compatit et on apprécie le travail, mais l'on ne s'extasie regrettablement pas et l'on s'implique fort peu.
Toute expérience est bonne à prendre… mais on se passerait facilement de certaines. En 2020, Jean-Christophe Chauzy apprend qu’il est atteint d’une myélofibrose. Ses seules chances de survie résident dans un don de moëlle osseuse et dans son malheur, il a la chance que sa sœur soit compatible à 100% (sang pour sang, comme il le dit lui-même très justement). Commence alors un long combat semé d’espoirs et de rechutes, d’angoisses et d’apitoiement sur soi-même. Jean-Christophe Chauzy ne s’attarde pas trop sur la spécificité de sa maladie ni sur la complexité des traitements. Il fait confiance au corps médical et se repose entièrement sur celui-ci. Ce livre raconte donc son expérience et se focalise surtout sur la manière dont il va traverser cette épreuve. Epreuve d’’autant plus particulière qu’il la traverse alors même que la COVID sévit en France (nouvelle source d’angoisse lorsqu’on est soi-même privé de ses défenses immunitaires). Si l’auteur n’en sort pas grandi, il a le mérite de dresser un tableau de lui-même sans complaisance. Beaucoup d’apitoiement sur lui-même, énormément d’angoisses, il ressasse, ressasse et ressasse encore, bouffé par le stress et la culpabilité (de dépendre des autres ou de s’apitoyer sur lui-même). Ce livre lui sert autant d’exutoire qu’il lui permet de remercier celles et ceux (mais surtout celles, car il y a peu d’hommes dans cette histoire) qui l’auront soutenu dans cette terrible épreuve. En ma qualité de lecteur ‘extérieur’, je dois bien avouer ne pas avoir été spécialement touché par le récit. Sans doute est-il trop nombriliste (ce n’est pas un reproche mais juste un constat : tant que l’on n’a pas soi-même traversé ce genre d’épreuve, il me semblerait absurde et grossier de juger de la réaction d’une autre personne face à la maladie et rien ne dit que j’aurais agi avec plus d’altruisme ou de positivisme). Au niveau du dessin, le travail est impressionnant et, là encore, sans concession. Chauzy s’y dévoile dans une crudité brutale. Le rouge sang est longtemps la seule couleur qui vient s’ajouter à la grisaille. Aussi, lorsque subitement la couleur fait son retour, elle est signe d’espoir et de fraicheur. Si vous aimez ce genre de témoignage, celui-ci est très brut et sans complaisance pour le patient (et auteur du livre). Il a le mérite de l’honnêteté et montre bien l’état de dépendance dans lequel Jean-Christophe Chauzy s’est retrouvé durant cette période. Au vu du travail effectué, il m’est impossible de descendre en-dessous d’un 3/5 mais mon manque d’empathie pour l’auteur m’aura sans doute empêché d’apprécier cet album à sa juste valeur.
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