Basara
Une jeune fille, Sarasa, est prédestinée à être "l'élue" qui libèrera un Japon post-apocalyptique des rois sanguinaires qui le gouvernent... Le manga raconte sa lente ascension et son dur apprentissage. Obligée de se déguiser en homme, au départ pleine de beaux idéaux, elle devra bien souvent se heurter à la dure réalité des hommes et aux rouages du pouvoir... Sans compter que parallèlement elle développe sans le savoir un amour passionné pour son ennemi mortel, le roi rouge, Shuri...
Après l'apocalypse... La BD au féminin : le manga Shogakukan Shojo
Dans le futur, le Japon moderne a été entièrement détruit, et le climat a beaucoup changé. Il s'agit maintenant d'un état féodal gouverné par un empereur et 4 de ses fils qui se partagent chacun une zone du pays. Un beau jour, sur le territoire du roi rouge naissent des jumeaux : Tatara, un garçon, et sa soeur Sarasa. Une prédiction annonce que Tatara est en fait "l'élu" qui délivrera le Japon du joug de la tyranie... ce qui n'est pas du goût du roi rouge, qui quelques années plus tard parvient à le tuer. Sa soeur décide alors de se déguiser en garçon et de prendre sa place... Sarasa tombera très vite amoureuse de l'homme qu'elle hait le plus, le roi rouge Shuri. De plus, ce n'est au début qu'une gamine sans expérience qui aura beaucoup de choses à apprendre de la vie avant de pouvoir mener à bien sa rebellion. Enfin, elle devra se forger des amis sûrs pour pouvoir mener à bien son utopie. Chemin parsemé d'embuches et de désillusions...
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Date de parution | Mai 2001 |
Statut histoire | Série terminée 27 tomes parus |
Les avis
Basara est un manga de Yumi Tamura (et l’un des plus grands succès de l’autrice, qui s’était fait connaître avec la série Tomoe Ga Yuku ! quelques années plus tôt), publié dans le magazine Betsucomi de l’éditeur Shogakukan entre 1990 et 1998. Cette bande dessinée est un classique du manga des années 90 et a eu un énorme succès au Japon. Le manga a été publié en France entre 2001 et 2006 par Kana ; il s’agit historiquement du tout premier shojo publié par l’éditeur. Si l’on devait résumer Basara en un mot, ce serait : épique. En effet ce manga mélange à merveille les deux mondes : les intrigues politiques et grandes batailles d’un violent monde post-apocalyptique, et le savoir-faire du shojo, c’est-à-dire une psychologie très fouillée de chaque personnage et de leurs sentiments, notamment amoureux, mais pas que. Si vous pensez que les shonens sont épiques, dites vous que Basara est encore plus épique qu’eux. La plupart des gens ont du mal à passer le cap du premier tome, mais j’ai tout de suite trouvé la série intéressante, pour ensuite devenir addict dès le tome 2. Si un sentiment de déjà-vu et de cliché peut survenir dans le premier tome, c’est parce que Basara EST le manga ayant pavé la voie pour le reste des shojos d’aventure des années 90, son influence est considérable. Plus on avance dans la série et plus l’histoire se complexifie, et je trouve qu’elle évite toujours les clichés et le manichéisme, pour mon plus grand plaisir. Sarasa, qui prend l’identité de son frère mort Tatara pour maintenir la rébellion contre le souverain et les différents rois gérant les régions du pays, se rend vite compte qu’un soulèvement a besoin d’une figure forte pour les porter, mais que cela ne suffit pas, chaque personne est essentielle pour changer les choses. Le fait de devoir maintenir une fausse identité lui causera également des soucis, car elle a l’impression de se perdre, elle a dû « tuer » Sarasa pour devenir l’espoir du peuple libre ; il n’y a que lorsqu’elle est avec Shuri qu’elle peut être elle-même. Concernant le Roi rouge (qui est en fait Shuri), ennemi mortel de Tatara, sa position n’est que le fruit des événements, et il effectuera tout un travail sur lui-même pour changer son état d’esprit et faire oublier ses crimes passés. Exemple en est d’une scène impressionnante vers le tome 11, où Shuri a une crise existentielle en se demandant pourquoi il veut vraiment chasser le souverain du trône et être Empereur. La relation amoureuse entre les deux personnages principaux, qui ignorent leurs vraies identités, est un point important de l’histoire mais n’en est pas le point central, aussi la romance est très peu présente, cela rassurera ceux qui n’en sont pas très friands. Concernant le dessin, il soulève parfois des réactions hypodermiques peu compréhensibles : oui, il est spécial et daté, certains diront approximatif mais d’autres auteurs comme Yoshihiro Togashi ont un style tout aussi approximatif sans que personne y trouve à redire. Et puis certains passages un peu embrouillés sont compensés par des magnifiques doubles pages, et des choix de mise en scène où Yumi Tamura démontre tout l’étendue de son talent. Quoi qu’il en soit, on reconnaît son trait entre mille, ce qui est l’apanage des grands artistes. Je ne peux pas trop en raconter sans dévoiler des pans de l’intrigue, mais Basara soulève tout au long de ses 27 tomes (25 tomes d’histoires principale plus deux tomes d’histoires bonus d’excellente qualité) des questionnements très intéressants sur la liberté, la démocratie, la volonté, la sexualité, la guerre, la liberté des journalistes, etc. Basara est une œuvre complète qui mélange de l’aventure, de l’action, de l’amour, du drame, de la violence, de l’humour, avec une grande agilité. Ce qui fait également le sel de ce manga est son impressionnante galerie de personnages (plus d’une centaine) ayant tous une personnalité bien définie, aucun n’est laissé de côté dans le déroulement de l’histoire. Pour ma part, j’aime beaucoup Chacha, la chef des pirates rencontrée dans le tome 3, et également Sarasa/Tatara qui est un personnage très fouillé ; elle est forte et déterminée, mais elle se donne le droit de douter, de pleurer, de faire des erreurs, car elle est humaine. Mais mon personnage favori est sans conteste Papillon de Nuit (Ageha en VO), un être fascinant, tantôt homme tantôt femme, guerrier du désert et premier allié de Tatara/Sarasa, partisan de la démocratie, sans pitié avec les ennemis de la paix, un observateur du monde aspirant à devenir acteur de celui-ci. Il a aussi une relation trouble avec Shido, le bras droit du Roi Rouge, qui ajoute du drame et du piment à son personnage. C’est probablement l’un des plus beaux personnages tout mangas confondus pour moi. Au final, lire Basara a été une si belle expérience que cela m’a redonné envie de lire des mangas alors que je les avais délaissés depuis plusieurs années. Un souffle indescriptible traverse cette grande aventure, si bien que le dernier volume fermé, les yeux humides, on a l’impression de revenir d’un long et merveilleux voyage.
Je trouve ce manga lourdingue ! L'héroïne est à la fois une tête brûlée et une larmoyante au possible ! En plus son prince charmant est un rien macho (il y a du soleil et des nanas lol) ! Il y a énormément de situations peu crédibles. Vous y croyez vous qu'une seule femme puisse battre à elle seule toute une armée d'hommes en armure ? Eh bien ce manga l'a fait ! C'est lourd, un peu écoeurant, guimauve, en plus d'être mal dessiné ! Et puis le coup des ennemis qui s'aiment, se rencontrent mais ne se reconnaissent même pas car ils portent un turban, c'est vraiment abusé (ils ne se reconnaissent qu'à poil, lol) ! C'est comme ça tout le long... En plus le roi/l'amoureux de l'héroïne est sensé être un gros dictateur qui massacre un tas de gens, mais en réalité il est gentil alors qu'il a massacré une partie de son peuple ! Allez savoir où est la logique là dedans ? Je sais, ça doit être un schizophrène celui-là ^_^ !
C'est une livre TROP SUPER !!!!! Les dessins ne sont pas très jolis, comparés à un autre manga mais si on prend la peine de lire le livre en oubliant ce détail, on trouve un vrai trésor. On s'attache tout de suite aux personnages et l'histoire n'est pas mal. En plus, il n'y a pas beaucoup de livres (environ 25). Je le conseille à tout le monde ; c'est vraiment un manga hallucinant !
"Une série qu'on aime ou qu'on rejette en bloc" ? "Une série pour laquelle il est difficile de passer au delà du premier tome et demi" ? Je confirme ! Je n'en supporte plus la lecture avant même la fin du tome 1 ! Déjà je trouve le dessin tout simplement moche. Les personnages sont réduits à 2-3 traits dans un style manga "visage long - nez ultra-fin" qui rendent les persos presque méconnaissables auxquels s'ajoutent des yeux tellement gigantesques et rendus réalistes que c'en est presque effrayant tant c'est moche. Quant aux décors, ils sont tout simplement vides ou bien réduits à des superbes paysages de... désert vide et moche. De même, la mise en page et la narration sont confuses et parfois difficiles à comprendre. Et ensuite l'histoire... Un scénario qu'un enfant aurait pu aussi bien imaginer. Une jolie fille prend la place de son frère jumeau pour devenir l'Elu qui va sauver un Japon Post-Cataclysimique du joug de méchants tyrans, mais attention elle va tomber amoureuse de son pire ennemi, un des méchants rois, mais ni l'un ni l'autre ne sauront dès le départ de qui ils sont vraiment tombés amoureux. On sent poindre le cruel dilemme, ah ! La confusion du récit, les facilités scénaristiques à la pelle et surtout cette impression de déjà-vu complet et total qui me faisait deviner l'histoire de tout le tome 1 dès les 10 premières pages lues, ça m'a complètement gavé. J'ai eu un mal fou à lire les dernières pages tant j'ai décroché complètement. Seul point positif, est-ce la traduction qui est ratée ou bien les dialogues qui sont faits exprès, quoiqu'il en soit j'en ai trouvé certains hilarants tant ils étaient risibles ! Quelques exemples : - "Est-ce une femme qui aime les concombres ?" - Dit façon "On m'appelle le chevalier blanc" sauf que là c'est dit avec sérieux : "Je suis... le fier seigneur bleu du désert !" - Dialogue entre deux hommes qui se connaissent à peine : "J'aurais aimé que tu sois une femme." "Ah ? Désolé." En parlant du grand méchant roi qui vient tout juste d'essuyer une défaite désagréable : "Il est gentil avec son cheval..." Bref, j'ai trouvé ça vraiment mauvais. Pas méchamment mauvais, pas détestable, mais mauvais... Nul même... Et je n'ai pas envie du tout de continuer cette série.
Il faut le courage tout de même de passer ce premier tome et demi, où, bien qu'il y ait de très bonnes choses qui émergent, la narration est plutôt confuse, et oui... là le dessin pose au départ un vrai problème. Il y a des dessins que l'on peut apprécier ou pas, selon un style, mais là, c'est une qualité même qui est à remettre en cause. Des visages magnifiques, et à côté de ça, des silhouettes, des vêtements et des décors qui font assez brouillons, imprécis. Heureusement cela se fait moindre par la suite, et finit même par s'effacer au fil de la lecture. Un fois passé ce cap, dès le tome 3, ça devient palpitant, et nous avons un volume 5 carrément excellent qui est le premier d'une longue lignée. Mais qu' y a-t-il dans ce manga ? Le mot qui revient dans toutes les critiques un peu construites que j'ai pu lire est "épopée". Et cela est vrai. Je ne m'exprime que sur les 8 premiers volumes, mais il y a un souffle épique qui traverse déjà tout ça avec une richesse d'une très grande densité. Outre la dimension épique, il y a une dimension romantique qui prend une grande force par son statut. L'amour né entre les deux pires ennemis qui ignorent leur identitié respective (pas de spoil, on le sait dès le vol. 1), amène un tragique sur l'ensemble qui ne dépareille pas. Les idées, car il y en a quelques unes qui émergent, notamment un rejet de l'héroïsme pur et dur, mieux vaut être en vie, quitte à échouer; un habile playdoyer pour la "démocratie", au sens noble du terme, l'égalité; la primauté de l'individu (opposition à l'esclavage, ou à la faiblesse dite d'un sexe); une critique de notre monde aussi, puisque l'histoire prend cadre sur une terre où notre civilisation a été ravagée; enfin... je me rends compte qu'une simple énumération est forcement incomplète et égratigne la richesse de l'ensemble. Bien que la comparaison soit mal venue, pour que vous puissiez tout de même vous représenter un peu la chose, il y a du Nausicaä dans la façon de traiter ces conflits, ces personnages, et ce qu'ils impliquent... Une galerie de personnages très complète et sensible d'ailleurs, ce qui donne le plus ce souffle épique à la série. Des personnages atypiques, oui, mais surtout des personnages forts, et pourtant plein de faiblesses, complexes, et ballotés au gré d'un destin qui ne les épargne guère, les faisant se croiser et se recroiser sans cesse, selon différentes circonstances. L'ensemble est vraiment captivant et passionant, ces grands actes accomplis par des êtres si "modestes", mais unis, rêvant de justice et de liberté, sans manichéïsme, avec une pertinence et une intensité d'un très haut niveau, vraiment, je vais encore me ruiner avec ces tomes de retard... Il y a beaucoup dans Basara, et souvent beaucoup plus qu'ailleurs. Ce serait dommage de passer à côté.
Basara est le genre de manga qu'on adore ou qu'on rejette en bloc, c'est pour cela que j'ai déconseillé l'achat de cette BD. Je conseille le coup d'oeil en tout cas, et l'essai si vous n'êtes pas découragé après avoir feuilleté ce manga. Parce qu'avouons-le, Basara c'est très moche et brouillon graphiquement. Et la narration est souvent confuse. Bref, c'est très décourageant au premier abord. Mais une fois qu'on prend son courage à deux mains et qu'on se plonge dedans, alors on découvre des personnages très charismatiques (Shuri en tête) et une histoire passionnante. Car si le point de départ est bateau (une jeune fille "élue" doit délivrer son pays de l'opresseur), le traitement l'est moins. Sarasa n'a pas de super pouvoirs pour parvenir à ses fins. Ses armes seront essentiellement politiques et diplomatiques, et le chemin sera long et difficile pour réussir. Alors bien sûr c'est parfois kitsch, bien sûr on n'échappe pas aux grands sentiments... Mais en même temps on est loin d'une épopée facile, naïve et irréaliste. Le scénario est loin d'être bête et évite soigneusement le piège du manichéisme. Ca fait même réfléchir parfois ! :o) Edit : décidément, le dessin et le découpage ne s'arangent pas, même au bout de 20 tomes !... ça gâche vraiment tout. Ma note passe de 4 à 3.
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