Eight billion genies
Et si vous aviez le droit de formuler un et un seul vœu ? Et si l'ensemble de l'humanité avait le même pouvoir au même moment ?
Image Comics Jim Morrison
Huit milliards d'êtres humains peuplent la Terre. Un jour, huit milliards de génies font leur apparition et proposent à chaque individu de réaliser le vœu de son choix. Entre ceux qui se précipitent, ceux qui souhaitent le pire et ceux qui vont soupeser leurs options, c'est tout l'équilibre de notre planète qui va être bouleversé en quelques instants ! Mais c'est dans un simple petit bar où se trouve une dizaine de personnes que tout le destin de l'humanité va se jouer…
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Date de parution | 24 Janvier 2024 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
L’idée de départ a du potentiel, et d’ailleurs ça semblait être bien exploité. En effet, en un instant, les huit milliards de Terriens se sont vus dotés d’un génie, capable d’exaucer immédiatement leur vœu. Mais un seul vœu par personne ! Le tenancier du bar où l’histoire a commencé ayant décidé d’utiliser immédiatement son vœu pour mettre son local et ceux qui s’y trouvent à l’abri des vœux des autres, cela nous permet d’avoir une petite dizaine de personnages réunis là par hasard, dans un huis-clos forcé, alors qu’à l’extérieur les délires plus ou moins dangereux se multiplient. Car, on s’en doute, la plupart des vœux sont irréfléchis, égoïstes. Il y a d’ailleurs là un intérêt dans le scénario : que pourrions-nous souhaiter si pareille occasion se produit ? Si certains cherchent à protéger leurs proches, voire la planète, d’autres choisissent des vœux futiles (montagnes de jouets, de bouffe, de dollars, etc.), tandis que certains se dotent de super pouvoirs, veulent tuer d’autres personnes, ou en faire revenir des mortes. Le côté moralisateur de certains dialogues aurait pu être évité je pense. Le monde est alors soumis à une loi de la jungle, et le décompte des génies et des Terriens montrent l’effondrement du nombre d’habitants. Si l’idée de départ est séduisante, je trouve que ça peine à se renouveler sur la durée. D’abord tous les combats entre super-héros et super-méchants ne m’intéressent pas. Ensuite j’ai eu l’impression d’un potentiel mal ou sous exploité, même si une grosse révélation en fin de premier tiers de l’album semble relancer quelque peu l’intérêt global de l’histoire, qui tourne autour d’un fléau malthusien. Lorsque ça commence à tourner en rond, l’autre astuce est de miser sur des flash-backs, pour présenter certains protagonistes. J’ai trouvé ça un peu artificiel, et surtout ça rompait un peu le « charme » de l’intrigue de base. Les parties pos-apocalypse se laissent lire ensuite, mais le fantastique passe moins. Et le happy-end final m’a moyennement convaincu. Quant au dessin, c’est du comics classique, mais bien fichu, très lisible. C’est la colorisation – informatique j’imagine – qui m’a moins convenu. Bref, une lecture intéressante, mais pas autant que je ne le pensais au départ.
Postulant sur une bonne idée initiale (le droit pour chaque humain de réaliser un et un seul vœu au moment qui lui convient), les auteurs nous livrent une œuvre qui nous interroge sur l’humanité, sa bêtise et sa beauté. L’idée de départ, je l’aime beaucoup. Idem pour certains développements. Itou pour certains personnages et leur destin. Pourtant je sors de cette lecture quelque peu déçu. Tout d’abord, je trouve que Charles Soule va souvent chercher très loin, avec des vœux qui me paraissent absurdes (soit parce que totalement stupides soit parce que trop capillotractés). Ensuite, certains passages versent dans une leçon de morale facile (le vœu final en est pour moi une magnifique preuve). Enfin, je n’ai pu m’empêcher de trouver certains passages tout simplement inutiles. Au niveau du dessin, par contre, je n’ai vraiment aucune critique à formuler. Le trait est facile à lire et bien dynamique. Les personnages sont bien typés, les scènes d’actions demeurent lisibles même quand ça part en vrille. La colorisation fait très artificielle mais c’est récurrent dans les comics (et pas spécialement choquant, dans le genre j’ai déjà été confronté à pire). Donc voilà : l’idée de départ est chouette, il y a de bonne pistes de réflexion, certains personnages sont attachants… mais il m’a manqué un je ne sais quoi pour que je considère cet album comme totalement réussi. Pas mal, sans plus, donc.
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