Erectus

Une scientifique française, Anna Meunier, se lance dans une course contre la montre pour comprendre et freiner une épidémie entraînant une régression de l'humanité : à New York, Paris, Genève, des Homo erectus apparaissent en meutes, déboussolés, imprévisibles, semant la panique dans la population.
Adaptations de romans en BD Les petits éditeurs indépendants Maladies et épidémies
Et soudain l'humanité se mit à régresser. À Richards Bay, en Afrique du Sud, c'est le choc. Un homme s'est métamorphosé. Il arbore des mâchoires proéminentes, est couvert de poils, ne parle plus. Bientôt, à New York, Paris, Genève, des Homo erectus apparaissent en meutes, déboussolés, imprévisibles, semant la panique dans la population. De quel virus s'agit-il ? Que se cache-t-il derrière cette terrifiante épidémie ? Une scientifique française, Anna Meunier, se lance dans une course contre la montre pour comprendre et freiner cette régression de l'humanité. Partout, la question se pose, vertigineuse : les erectus sont-ils encore des hommes ? Faut-il les considérer comme des ancêtres à protéger ou des bêtes sauvages à éliminer ? Un cauchemar planétaire.
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Date de parution | 14 Mars 2024 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis


Erik Juszezak signe un album bigrement intéressant avec cet Erectus adapté d'un roman de Xavier Müller paru en 2018. Le dénouement "ouvert" laisse présager d'épisodes à suivre (tout comme ce fut le cas pour les romans de Müller). Un virus inconnu infecte les animaux et les fait régresser à un stade de l'évolution très antérieur. Ainsi un éléphanteau d'un parc africain se métamorphose en gomphothérium, l'ancêtre de nos mammouths et éléphants, une bestiole qui vivait il y a plusieurs millions d'années et dont nos musées conservent quelques défenses et même squelettes. Après différents animaux, le virus Kruger (du nom du parc africain) finit évidemment par se transmettre à l'homme : les victimes se retrouvent en Homo Erectus, notre ancêtre très futé qui s'est levé debout et a sans doute inventé le feu et les prémices du langage. Notre société se retrouve vite partagée entre ceux qui voudraient apporter des "soins" à nos congénères, les partisans d'une incarcération en réserve et ceux d'une éradication plus définitive de ces monstres. • On aime bien le soin apporté à la vraisemblance du scénario avec une mise en place progressive qui rappelle un peu celle de la série tv Zoo ou le film Le règne animal. Xavier Müller est un scientifique et peaufine la genèse de toute cette histoire. • Le bouquin a été écrit en 2018 bien avant la pandémie de Covid mais l'album est plus récent. Ce qui explique sans doute que l'histoire se focalise un moment sur un mystérieux labo P4 d'où se serait échappé le fameux virus Kruger. Et depuis le Covid, on n'a plus trop envie de railler ces élucubrations. • On apprécie aussi beaucoup le clin d’œil intelligent au zoo de Vincennes (où sont parqués les Erectus français), zoo qui de sinistre mémoire avait "accueilli" quelques étranges spécimens au temps béni des colonies : on se souvient du remarquable petit bouquin de Didier Daeninckx, Cannibale. • On trouve sujet et scénario tout à fait passionnants mais l'adaptation, peut-être trop fidèle au bouquin original, manque de caractère : l'album a un goût de trop ou de trop peu et le dessin, clair et agréable mais très classique, manque un peu de punch ou de modernité.


Je vous le garantis ! Avec la nouvelle bande dessinée d’Erik Juszezak - adaptée du roman de Xavier Müller – vous plongerez illico dans une intrigue captivante ! L’histoire nous propulse au sein d’une épidémie mystérieuse transformant les humains en Homo Erectus. C’est bluffant, fascinant et effrayant à la fois. Erik a réussi un coup de maitre en capturant l’essence du roman de Müller, et en offrant une adaptation visuellement impressionnante. Et pour ne rien gâcher, le côté narratif n’est absolument pas pesant. J’ai particulièrement apprécié les thèmes abordés tels que l’humanité, l’évolution et la survie. Le scénario est dense et bien rythmé, maintenant une tension constante tout au long de l’histoire. Une lecture d'une traite s'impose ! Les personnages sont bien développés, et leurs réactions face à cette crise inédite sont à la fois réalistes et émouvantes. J’apprécie particulièrement le dessin réaliste avec beaucoup de détails d’Erik Juszezak. Avec cet album je suis particulièrement gâté ! Les scènes de régression humaine et animale sont particulièrement saisissantes, illustrant de manière vivante les conséquences terrifiantes du virus. Du grand art ! Il faut aussi souligner la qualité de la mise en page et de la composition, qui contribuent à une lecture fluide et immersive. Vos petits yeux vous diront merci ! A l’approche de Noel cet album est à glisser sous le sapin ! Vous ferez des heureux non seulement auprès des amateurs de science-fiction, mais aussi à ceux qui s’intéressent aux questions philosophiques et éthiques. Courez vous procurer cette BD !


Inspiré du roman homonyme de Xavier Müller, « Erectus » n’est que l’adaptation du tome 1 sur les trois parus. Et le récit, s’il fait résonner en nous les angoisses engendrées par l’apparition du Covid et le confinement qui en a résulté, a pourtant été publié deux ans avant. Le virus décrit dans le livre est pourtant autrement terrifiant dans la mesure où il fait peser la menace d’une régression sur l’ensemble de la faune et la flore terrestre, ce qui inclut l’humanité. Erik Juszezak a su s’emparer de l’œuvre pour la restituer de façon synthétique dans sa bande dessinée d’un peu plus de cent pages. Bien sûr, on s’en doutait un peu rien qu’en feuilletant l’ouvrage : le dessin réaliste très bien exécuté mais plutôt en mode « BD à papa » n’allait pas révolutionner le neuvième art. Mais il faut le reconnaître, c’est un bon moment de lecture qui se dévore d’une traite, grâce notamment à un thème plus qu’intrigant, voire cauchemardesque. De plus, outre celui d’un virus ravageur, « Erectus » aborde un autre sujet qui interroge notre humanité en ces temps incertains où intolérance et obscurantisme menacent d’engloutir nos démocraties : celui de l’accueil réservé à une population différente, en l’occurrence ici une espèce antédiluvienne dont les membres sont en quelque sorte nos cousins éloignés. Certes, certains éléments du récit m’ont laissé perplexe, notamment l’absence de précautions vis-à-vis des sujets contaminés, a fortiori des scientifiques qui n’hésitent pas à les palper allègrement pour y détecter des lésions éventuelles (un détail qui saute aux yeux quand on a vécu la parano liée au coronavirus). De même, je n’ai pu retenir un sourire devant les états d’âme, quelque peu décalés dans un tel contexte, de la paléontologue Anna Meunier, gaulée comme une princesse, qui fond littéralement à la vue du beau gosse biologiste Lucas Carvalho. Mais il n’est pas interdit de faire preuve d’indulgence, voire trouver que cela ajoute au charme un rien suranné de l’objet. Globalement, Erik Juszezak nous offre une adaptation plaisante qui séduira les jeunes de 7 à 77 ans. Ceux-ci ne pourront que s’extasier devant la représentation convaincante des créatures préhistoriques — on apprend d’ailleurs avec étonnement que l’ancêtre de la baleine ressemblait à un mammifère à l’apparence de canidé, le pakicetus ! On ne saurait dire avec assurance si le virus Kruger (c’est son nom), en comparaison duquel le Covid ressemble à une « grippette », est juste le résultat d’élucubrations de Xavier Müller, lui-même journaliste scientifique, mais une chose est sûre : on n’a pas forcément envie de le savoir !
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