Le Gigot du dimanche
Mémé est peut-être très vieille, mais elle a toute sa tête et surtout, un gros paquet de Louis d'or cachés dans sa maison...
1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Occitanie
Pilou, 11 ans, se rend tous les dimanches avec ses parents à Gaillac, petite ville du Tarn, pour y manger le traditionnel gigot préparé par son arrière-grand-mère, Mémé. Aujourd'hui, une semaine après l'élection de François Mitterrand, les dissensions sont importantes au sein de la famille même si chacun a toujours la même idée en tête : découvrir l'endroit où Mémé a caché son magot. Pourtant, la maison de Gaillac pourrait receler des secrets bien plus précieux que quelques pièces d'or...
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 02 Mai 2024 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Alors que s'apprêtait à sortir l'inattendue et fort réussie BD SF Neuf, Pelaez proposait parallèlement une petite comédie noire avec ce Gigot du dimanche. Sur la trame classique mais généralement plutôt réjouissante des retrouvailles lors d'un repas de famille, le récit nous propose une querelle certes assez agréable, mais rarement truculente, autour d'un mystérieux héritage. L'ensemble est fort attendu avec ces frères et sœurs bien différents réglant leurs comptes. Les ingrédients s’assemblent gentiment : ici un sympathique contexte historique permettant de convier en arrière plan l'élection de Mitterrand en 81 et la crainte du communisme, là un peu d’irrévérence avec des infidélités et une éducation sexuelle dignes du plus grossier théâtre de boulevard, ailleurs une enquête rocambolesque pour retrouver ce fameux héritage de Louis d'or. Ce n'est pas désagréable, mais fort peu déjanté. Les ingrédients s'assemblent maladroitement, les dialogues sont généralement peu inspirés, le jeu laisse un peu de côté le lecteur. Finalement, cette BD humoristique trouve davantage son rythme lorsqu'elle emprunte la voie de la tranche de vie nostalgique.
Thématique assez récurrente dans la littérature comme au cinéma, celle du dîner de famille sur fond d’héritage peut donner lieu à de chouettes comédies noires… ou tomber dans le déjà-vu sans grand intérêt. Le récit proposé par Philippe Pelaez se situe un peu entre les deux mais la balance penche malheureusement un peu plus vers la catégorie ‘déjà-vu’ que vers la comédie noire réussie. Et finalement, l’aspect que je trouve le plus réussi est le lien d’amitié qui relie la grand-mère à son petit-fils. Pour le reste, nous avons droit à beaucoup de personnages et de scènes déjà vus par ailleurs (une fratrie divisée par ses opinions politiques, un trésor caché que l’on recherche plus ou moins discrètement, des histoires de coucherie, quelques bons mots sortis de la bouche d’enfants encore innocents). Le résultat n’est pas déplaisant à lire mais reste en deçà de mes attentes. Côté dessin, c’est plutôt agréable et ce trait caricatural et expressif aura joué dans le fait que j’ai lu cet album avec un plaisir relatif. Rien de révolutionnaire, mais des bonnes gueules, des scènes dynamiques, des visages expressifs et des décors présents au besoin (mais sans focaliser l’attention) m’auront permis de bien m’immerger dans cette histoire. Un poil déçu quand même (alors que je n’en attendais pas monts et merveilles). Entre le bof et le pas mal pour ma part.
Le Gigot du dimanche est une comédie un peu truculente à la française mettant en scène une famille centrée autour de l'arrière-grand-mère qui se fait bien veille mais a gardé toute sa tête et qui intéresse surtout ses descendants parce qu'on dit qu'elle aurait caché un petit trésor en louis d'or chez elle. Mais ça, son arrière-petit-fils Pilou s'en fiche bien : lui aime juste être avec sa mémé avec qui il s'entend très bien. C'est un one-shot amusant et sans prétention. Il contient beaucoup d'humour centré sur le caractère des différents membres de la famille et essentiellement le conflit politique entre la part gauchiste et la part capitaliste de la fratrie, et bien sûr la vénalité de tout le monde qui pense essentiellement aux lingots de la vieille. C'est assez caricatural et un peu cliché mais j'ai trouvé ça drôle, surtout le caractère de la soeur très à gauche. C'est aussi l'occasion pour le jeune Pilou de découvrir les choses de la vie et d'être choqué par des choses qu'un gamin de 11 ans ne devrait pas voir... mais qui amènent le sourire tant cela crée une situation incongrue et gênante pour les adultes de la famille. Il y a aussi une part touchante, notamment pour ce qui concerne le traumatisme qu'a vécu le père de Pilou. A noter également que l'ambiance des années 80 dans la région du Tarn est bien rendue, probablement car fidèle aux souvenirs du scénariste dont Pilou n'est autre qu'un avatar de sa propre jeunesse. Pour le reste, c'est divertissant, bien raconté, bien dessiné et le sourire est bien présent, mais c'est aussi une histoire très convenue qui n'amène pas vraiment de surprise et se termine comme on pouvait s'y attendre. Un moment de lecture plaisant mais pas forcément marquant.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site