Octopolis
Existe-t-il au plus profond de l’océan Pacifique une cité nommée Octopolis ?
Les petits éditeurs indépendants Sous la mer
Quand Mona découvre, dans l’ordinateur de son père disparu, un fichier portant ce nom, elle décide de mener l’enquête. Ses recherches commencent dans les labos du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris et se poursuivent au large de Marseille où le mystérieux Thomas l’initie à la plongée sous-marine. Mais son enquêteval’emmener beaucoup plus loin, jusqu’à cette petite île du bout du monde.
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Date de parution | 02 Mai 2024 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
14/05/2024
| Paul le poulpe
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Les avis
Oh la jolie déception ! Nocq s’aventure du côté du polar, du thriller, du noir, et la perspective m'enthousiasmait assez. L'idée d'utiliser un décor marin accentuait la légitimité de ses identifiables tonalités bleues. Mes attentes étaient assez élevées, après un intéressant Le Rapport W et un plus pertinent encore Les Grands Cerfs ; je rêvais d'un crescendo qualitatif, d'une BD définitivement réussie ! Et force est de constater que le projet est bien mal cadré. Qu'a fait l'éditeur ? Un moment, il faut savoir restreindre la liberté de l'auteur, ou tout du moins l'amener à s'interroger sur son projet, sur les liaisons entre le thriller et les aspects documentaires, sur la compréhension globale de l'intrigue. Le thriller est ici sans queue ni tête, mais pas abscons par souhait de perdre son lecteur pour créer un vertige, une fascination tel un Cronenberg ou Lynch au cinéma, un humoristique Mc Guffin hitchcockien ; ici nulle richesse et mise en abîme avec la parano de l'héroïne, il n'y a qu'incompréhension, que du flou, du mystère lassant à force de sur-place et apartés. Plus décevant encore, les illustrations de Nocq se contentent bien des fois de seuls plaisants jeux de lumière, redondants et un peu faciles. Un auteur toujours à suivre, qui essuie là un petit et bien excusable raté. Note sévère, à la hauteur de l'attente déçue, un sympathique avertissement.
C’est une lecture pas désagréable, mais qui m’a quand même laissé sur ma faim, j'en suis sorti bien moins satisfait que mon prédécesseur. C’est publié par l’éditeur/galeriste Maghen, donc avec des exigences graphiques élevées. Et c’est vraiment le point fort de cet album. Nombreuses sont les planches très belles, qui raviront les amateurs des grands fonds et des nuances de bleu et de noir ! Le cahier graphique en fin d’album, mais aussi pas mal de planches, montrent aussi que Gaétan Nocq est un bon naturaliste, qu’il sait très bien représenter les animaux et organismes marins. L’autre intérêt de cet album est son message, franchement engagé pour la défense de ces espaces sur lesquels lorgnent États et multinationales (voire le passage où l’on voit la récolte de nodules polymétalliques autour de Clipperton), mais aussi tout l’aspect « histoire de l’évolution ». Malheureusement, tout ceci est gâché par un scénario vraiment trop faible. Un peu de thriller pointait, mais sans vraiment être crédible. Et surtout c’est très creux, et ça se finit très brutalement – au point que j’ai été vérifié qu’il n’y avait pas une suite qui m’aurait échappé. L’intrigue qui sert de fil rouge est donc très décevante. Mais la lecture de l’album – pour les raisons citées précédemment – n’est pas désagréable. Note réelle 2,5/5.
Amateur des fonds marins, je ne pouvais décemment laisser passer cet album, qui plus est quand son contenu jusqu’à son titre est profondément dédié à mes congénères. Trois nuances de bleu. C’est en effet à travers le formidable Le Rapport W que je me frottais pour la première fois au travail de Gaétan Nocq, je tombais ensuite sous le charme de Les Grands Cerfs, BD qui m’avait fortement enthousiasmé à l’époque. Un de mes coup de coeur 2021. C’est donc ma troisième incursion dans son univers et pour le coup, je ressors quelque peu déçu de ma lecture même si j’y ai pris beaucoup de plaisir dans l’ensemble. Toute la première grosse partie du récit est fascinante avec un mélange parfait entre l’histoire et donc l’enquête de notre héroïne sur la disparition de son père, et des parties didactiques supportés par des visuels de toute beauté. L’immersion est parfaite. D’ailleurs, la partie graphique ne décevra pas du début à la fin. L’attente suscité par ce début idyllique était probablement trop fort. Là où ça se gâte, c’est dans la deuxième moitié du livre coté scénario. Trop d’incohérences, de révélations tirés par les cheveux et de raccourcis dans le récit à mon goût. Vraiment dommage car cela nuit fortement au ressenti global. Fort heureusement, l’aspect écologique et les messages qui vont avec (entre autre...sur l’évolution, les extinctions et l’action de l’homme sur ces deux phénomènes) sont bien fichus, beaucoup mieux amenés en tout cas et maturés que dans La Brute et le Divin ou on frôlait l’indigeste tant le discours était bien trop simpliste (simplet !), enfantin et caricatural. Pour conclure, vous l'aurez compris, on passe un très bon moment de lecture et on en prends plein les mirettes malgré un scénario bancal. J'applaudie de mes huits tentacules. 03.75/5
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