Le Feu et la glace
Une fiction folle, qui s’inscrit dans les trous de l’histoire pour un hommage au cinéma allemand de l’entre-deux guerres, à la créativité sans limites, avant que s’impose le nazisme.
1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles Académie des Beaux-Arts de Tournai Cinéma Marine moderne Séries avec un unique avis
Le 17 juin 1929, à Berlin, Georg Wilhelm Pabst commence le tournage du Journal d’une Fille Perdue avec Louise Brooks qui sympathise avec Marlene Dietrich qui leur rend visite. Une amitié-rivalité nait entre les deux jeunes femmes. Kurt Weill, qui est à Paris, appelle son ami Pabst. Il lui parle d’une chanteuse et comédienne noire extraordinaire, Adelaide Hall. Il faut qu’il la rencontre. Pabst pense tout de suite à un film avec elle et Louise. Mais Louise repart après le tournage aux États-Unis. Son billet sur le S.S. Homeric au départ de Cherboug est réservé le 31 juillet. Alors, Weill et Pabst s’organisent. Ils mettent Bertold Brecht à contribution avec qui Weill a écrit et composé L’Opéra de Quat’Sous, l’année précédente. Il doit écrire un scénario en un mois qui doit pouvoir être tourné en 6 jours. Lorsque le tournage s’achève, Pabst, Brooks et Dietrich et son chef opérateur, Allgeier, le scénario de Brecht sous le bras, sautent dans un train pour Paris. À Paris, Kurt Weill présente Adelaide Hall à l’équipe. Et Charles Vanel jouera le rôle du marin séducteur. Le 31 juillet 1929, le Paquebot S. S. Homeric largue les amarres…
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Date de parution | 03 Avril 2024 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Utiliser des personnages historiques pour raconter un récit fictionnel me pose toujours problème car je ne sais que très rarement distinguer le vrai du faux. Et je dois bien avouer avoir longtemps cru que ce récit relatait une histoire vraie mais romancée. Pourtant, il s'agit d'une pure fiction, d'un fantasme des auteurs qui profitent de l'occasion pour réunir un casting de rêve pour la réalisation d'un film entièrement tourné sur un paquebot. On y croise ainsi Marlène Dietrich et Louise Brooks, Georg Wilhelm Pabst et Kurt Weil, Ira Gershwin et Bertold Brecht, sans oublier Adelaide Hall : autant de noms qui parleront aux amateurs de cinéma de l'entre-deux-guerres, de music-hall ou de littérature. C'est l'occasion d'également évoquer les balbutiements du cinéma parlant et des techniques utilisées à l'époque (j'ai ainsi appris à quoi servait réellement le clap lors des tournages) tout en nous plongeant dans ces années folles. Le dessin de Jürg tout comme le scénario de Cornette m'ont à la fois plu et gêné aux entournures. Au niveau du dessin, il y a une constante raideur dans la tenue des personnages qui accentue l'aspect caricatural de leur 'jeu'. Je m'y suis habitué à terme mais ce n'est quand même pas le trait que je préfère. Par contre, tant au niveau de la physionomie des personnages que du soin accordé aux décors, l'artiste parvient pleinement à me plonger dans son histoire ! Au niveau du scénario de Cornette, je trouve que tout se déroule toujours un peu trop vite, comme si le film était joué en accéléré (pas de beaucoup mais juste assez pour que cela crée un malaise). Par contre, l'histoire en elle-même est plaisante à suivre et instructive par plus d'un aspect. Finalement, j'ai quand même été assez séduit par ce récit, que j'ai trouvé divertissant, amusant dans son idée et peuplé de personnages souvent hauts en couleurs (à commencer par Dietrich et Brooks). En fait, c'est un bel hommage au cinéma, qui respire la sincérité de la part des auteurs et qui plaira à plus d'un lecteur (dont moi).
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