Vertigéo
Métaphore brutale sur la société du travail qui asservit les masses.
Adaptations de romans en BD Après l'apocalypse... Bâtiments et architectures Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles La BD au féminin Luttes des classes & conflits sociaux
Un cataclysme. Plus de soleil. Plus de vie. L’humanité frôle l’extinction. Les derniers hommes plantent sur le sol carbonisé les fondations de la première tour. Ainsi débute la poussée. Des siècles se sont écoulés et les tours poussent toujours vers le ciel, consommant hommes et matériaux à un rythme effréné. Mais lorsqu’une ingénieure en fuite croise la route d’un contremaître fatigué, tout bascule. Les croyances de cet homme explosent et il n’a plus dès lors qu’un seul but : découvrir l’effroyable vérité sur Vertigéo.
Scénario | |
Oeuvre originale | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 15 Mai 2024 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Mon avis rejoindra un peu celui de Mac Arthur. Pour représenter la démesure, le vertige, le côté cyclopéen des tours de Vertigéo, il fallait un bon, voire un très bon dessinateur? Dans ses premiers albums, Amaury Bündgen a prouvé qu'il était de cette trempe. Il fait un super boulot, proposant une architecture verticale assez enivrante, ses tours baignant dans une ambiance en niveaux de gris aussi déprimante qu'impressionnante. De même, ses personnages et ses animaux (enfin, essentiellement une espèce) sont plutôt convaincants, nonobstant des petites erreurs de proportion ou de morphologie pour les humains. Au niveau de l'histoire, si sur le fond le soufflé retombe sur la fin pour manque d'épaisseur, de réalisme, d'une véritable ambition dans le propos, on ne s'ennuie quand même pas trop, car il y a de l'action presque non-stop. Cela manque toutefois de maîtrise générale ; soyons indulgents : Lloyd Chéry, journaliste bien connu de la sphère SFFF, en est à son premier scénario. Mais que c'est creux...
Là, clairement, j’ai l’impression d’être devant un bel objet, ambitieux et soigné. Le seul problème rencontré est que derrière l’habillage, ça sonne méchamment creux ! En fait, pour le dire clairement sans trop dévoiler de l’intrigue et du twist final, je trouve que l’idée sur laquelle l’auteur construit son récit (et qui lui permet de réaliser cette critique de l’exploitation des pauvres par les riches) ne tient absolument pas la route. Et comme, par ailleurs, tout le reste de la bande dessinée semble n’exister que pour mener à ce twist (le dessin est très beau et spectaculaire mais l’histoire se lit très vite et est relativement pauvre en rebondissements), et bien je termine en ayant l’impression d’avoir lu du vent. Alors oui, le dessin en dégradés de gris est chiadé et lorsque la couleur jaillit, la similitude avec ‘La Tour’ (de Schuiten et Peeters, voir les Cités obscures) frappe aux yeux. C’est un emploi de la couleur que j’aime bien et qui a un sens. Mais bon Dieu, quand je lis une BD, c’est pour qu’on me raconte une histoire. Si je veux juste voir de beaux tableaux, je vais dans un musée ou j’emprunte un livre d’art. Donc voilà ! Pour moi, c’est une grosse déception. La critique de l’exploitation des masses est tout sauf inventive et le twist final me semble totalement incohérent. Le dessin est toutefois très bon et l’esthétique de cette tour comme des différents personnages, humains ou animaliers, est parfaitement réussie. Cet album peut donc trouver son public… mais je n’en fais pas partie.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site