Reines & dragons

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

Elle est une jeune fille aimée de ses parents, des monarques éclairés et progressistes qui au lieu de dépenser leur fortune dans la guerre et les fortifications, ont tout investi dans l'art et la culture. Une belle démarche et un bon esprit, jusqu'à ce qu'une armée de monstres sanguinaires attaque le château et s'emploie à trucider tout le monde.


Cyclisme Dragons Sfar

Notre jeune princesse est donc réveillée en pleine nuit par des feux grégeois et un semi-orque avec un micropénis penché au-dessus de son lit qui cherche à la bouffer et pire. Heureusement, forte dans pas mal de domaines dont les arts martiaux et la capoeïra, elle parvient à s'échapper de sa chambre. Près des restes calcinés de ses parents, elle croise, par chance, le magicien du palais qui parvient à l'aider à s'enfuir du château envahi. Juste avant de mourir, il lui offrit un objet exceptionnel sorti du fin fond de son labo bordélique et poussiéreux : une « bicyclette ». Accompagnée de ce truc qui roule, sonne et éclaire dont elle ne sait rien, notre héroïne quitte le château détruit pour survivre et poursuivre sa route... Une route qui, bien entendu et malheureusement, pour une jeune fille seule, sera tout aussi dangereuse.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 17 Mai 2024
Statut histoire Une histoire par tome 1 tome paru

Couverture de la série Reines & dragons © Dargaud 2024
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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L'avatar du posteur Mac Arthur

Né avant 1975, je fais partie de ces lecteurs de bandes dessinées qui sont resté relativement hermétiques à la nouvelle vague personnifiée par des auteurs comme Trondheim ou Sfar. Je ne nie pas leurs qualités mais tant leur humour que leur découpage n’a jamais réussi à me toucher. Je me suis tout de même risqué à ce nouvel opus de Sfar car l’idée d’associer un récit de fantasy et une bicyclette me semblait prometteuse. De plus, l’album est présenté comme un one-shot et Sfar avait réussi à me surprendre gentiment en 2019 avec sa reprise de Blueberry. A la lecture, j’ai déchanté. D’abord parce que beaucoup trop souvent à mon goût, le texte en voix off décrit ce que la case illustre. Pire qu’un Blake et Mortimer (pour la modernité on repassera) ! Alors, déjà en temps normal, quand la narration décrit ce qui est illustré dans une case, ça m’énerve. Mais là ! Je ne sais pas si c’est dû à l’imprécision du dessin mais celui-ci ne parvient même pas à représenter ce qui est décrit par le narratif. Ainsi lorsque l’héroïne parle d’une malheureuse victime embrochée du croupion au thorax, le dessin illustre le malheureux en question transpercé entre les omoplates (soit le pauvre souffre d'une difformité très handicapante, soit Sfar a trouvé trop compliqué d'illustrer ses propres propos). Exemple parmi d’autres de deux des problèmes majeurs rencontrés durant ma lecture (textes et dessins en double emploi et dessin imprécis). Par ailleurs, et une fois de plus, je n’ai été que très peu sensible à l’humour distillé dans cet album. Je trouve le scénario très répétitif et les rebondissements assez plats. Enfin, j’ai vraiment eu l’impression que l’auteur avait réalisé cette histoire en le destinant à sa fille (en vérité, je ne sais même pas s’il a des enfants) âgée d’une douzaine d’année. Le récit est en effet très enfantin par moments malgré le côté sanglant apporté par les nombreux massacres. Bon voilà, c’est lu (et ça peut vraiment se lire comme un one-shot malgré la porte de sortie que l’auteur s’est ménagé) mais ça ne me fera pas changer d’opinion sur mon affinité avec Sfar. Trop insipide à mon goût.

22/08/2024 (modifier)

Il y a à boire et a manger dans l’œuvre de Joann Sfar, auteur très (trop ?) prolifique. Ici, on est plutôt en présence d’un bon cru. Pour ma part, la bd part avec une longueur d’avance car j’ai un faible pour les récits d’héroïque fantasy et souvent Sfar fait mouche dans ce domaine (cf. Donjon !!!). Je trouve d’ailleurs que les références jeu de rôle d’une partie du récit sont vraiment à propos et drôles. Ensuite, elles disparaissent. Et c’est justement le principal défaut (mais aussi la principale qualité) du livre. Ça part un peu dans tous les sens, c'est décousu, il y a un foisonnement d’idées, comme si l’auteur mettait sur papier ce qui lui passe par la tête à un instant T. Du coup, il y a un manque de cohérence globale avec régulièrement des ruptures légères de ton et d’état d’esprit et des idées qui restent inexploitées dans la durée. Ceci apporte aussi une grande qualité à l’ouvrage puisque celui-ci propose un certain dynamisme et foisonnement, on prend du bon temps et on ne se prend pas la tête. On ressent d’ailleurs un vrai plaisir de l’auteur à avoir fait ce livre "défouloir". Plaisir transmis au lecteur, donc partagé. C'est l'essentiel. Enthousiasmant. 03.25/5.

25/05/2024 (modifier)