Sale fric (Filthy rich)

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)

Richard Junkin est un raté. Ancienne gloire universitaire de football, pathétique vendeur de voitures amoureux de la fille de son boss, il n'a réussi qu'une chose dans sa vie : devenir accroc au jeu.


Auteurs espagnols

Embarqué dans la folie rebelle de cette fille qu'il est chargé de protéger de ses propres excès, Richard va se perdre dans un monde qui n'est pas le sien : celui des hommes qui ont réussi. Sale fric… Ou comment un pauvre looser tente de trouver sa place dans un monde qui n'a pas besoin de lui. Richard Junkin est la nouvelle victime de la plume noire de Brian Azzarello, plongée dans cet hymne au luxe et à ses mirages.

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 20 Avril 2011
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Sale fric © Delcourt 2011
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)
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02/06/2024 | Présence
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Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

J'ai souvent de la difficulté avec les scénarios d'Azzarello et encore une fois il n'a pas réussi à me captiver. Il faut dire qu'il n'est pas aidé par un dessin que je n'ai pas trop aimé. Les personnages ont un physique un peu trop grotesque pour moi. Le style me fait penser à du Eduardo Risso, mais en moins bien réussi. Sinon, c'est du polar noir avec sa galerie de personnages peu sympathiques et souvent minables. C'est un genre que j'aime bien, mais ici je me suis plutôt ennuyé. Le scénario m'a semblé poussif et avec des longueurs. Franchement, il y a pas grand chose qui a retenu mon attention. Je ne suis jamais rentré dans le récit, attendant l'événement qui allait enfin rendre le scénario passionnant, et évidemment ça n'est jamais arrivé. Bon ben c'est simple, si vous aimez le scénariste, c'est un album pour vous !

04/09/2024 (modifier)
Par Présence
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Présence

Un vrai roman noir - À l'origine, ce comics se présentait sous un format assez petit. Il m'a bien fallu 70 pages avant de trouver mes marques devant cet objet très inhabituel à plusieurs titres. Pour commencer, (1) le format correspondait à la moitié d'un comics traditionnel, soit des pages petites qui ne contiennent que peu de cases. (2) Cette histoire est illustrée en noir et blanc, ce qui n'est pas choquant pour ce genre de polar, mais ce qui peut en décourager quelques uns. Enfin, le style des illustrations est très typé : un croisement improbable entre Frank Miller dans Sin city, José Muñoz dans Alack Sinner et Kevin O'Neill dans La ligue des gentlemen extraordinaires. Brian Azzarello est bien connu des lecteurs de bandes dessinées américaines et affiche un palmarès impressionnant de qualité en ce qui concerne des histoires criminelles ou violentes noires à souhait (Loveless, 100 Bullets par exemple). Les éditeurs de Vertigo (branche de DC Comics) lui avaient confié la lourde tâche d'ouvrir le bal de leur nouvelle collection baptisée Vertigo Crime, ainsi qu'à Ian Rankin avec Dark Entries. Brian Azzarello nous invite à suivre les pas de Richard Junkin (surnommé au choix Junk ou Rich), un ex-joueur de football américain prometteur doté d'un genou présentant de vilaines cicatrices. Junkin s'est reconverti en vendeur de voitures d'occasion pour le compte du plus grand vendeur de la cote ouest. Il est particulièrement inapte à réaliser quelque vente que ce soit et ses collègues le chambrent méchamment et régulièrement. Le grand patron lui propose une alternative au licenciement : servir de garde du corps à sa fille dévergondée. Junkin retrouve vite le monde de la haute en train de passer du bon temps dans les quartiers huppés... jusqu'à une soirée qui part en vrille et qui finit par la mort brutale d'un type de la haute entre les pognes énormes de Junkin. Il faut un peu de persévérance pour rentrer dans l'histoire et atteindre le point de non-retour que constitue le meurtre. En fait, Azzarello nous promène à gauche et à droite pour présenter ses divers personnages sans nous donner d'indication quant à la direction générale de l'intrigue avant la moitié du tome. Après le lecteur se retrouve dans une intrigue poisseuse à ras du bitume dans un cadre très urbain habité par des paparazzis manipulateurs, des garces qui ne savent pas quoi de l'argent de leur père et des paternels qui veillent sur leur progéniture. Richard Junkin est un loser typique des romans policiers vraiment très noirs. L'ombre de Jill Thompson plane sur ce destin et ce pantin qui ne sortira jamais de sa condition. Les illustrations de Victor Santos sont donc très typées et nécessitent également une cinquantaine de pages avant qu'il ne s'en dégage une atmosphère vénéneuse inextricable. De la même manière le petit format originel de ce comics limitait très fortement le nombre de cases par page ce qui a pour conséquence de tourner rapidement les pages, mais aussi de morceler la narration et de limiter la dimension séquentielle de cette forme d'expression. Ne vous attendez pas à plonger dans votre comics habituel ou à retrouver un ersatz de Sin City, Azzarello et Santos ont vraiment joué le jeu et ils ont tiré le meilleur parti du format inhabituel et cette nouvelle collection. Le récit est très noir, violent avec des scènes explicites de rapports sexuels, et également adulte dans son ton et ses thèmes.

02/06/2024 (modifier)