Kaya
Dans un monde irrespirable, peut-on encore se fier à l’Homme ?
Après l'apocalypse... Auteurs italiens BD en réalité augmentée Environnement et écologie
Après l’épuisement des ressources naturelles une partie de l’Humanité a quitté la Terre, l’autre se voit condamnée à survivre sous un ciel toxique. Dans ce monde dévasté où la faune a muté, les bio-brigades traquent les derniers survivants pour les enrôler dans les mines. Parmi eux, Rio et sa petite sœur Kaya vivent au jour le jour avec l’espoir d’atteindre le sud… On dit que dans ce coin de la planète, la vie est encore possible. Mais alors que Rio prend en chasse un innocent louveteau pour se nourrir, il est attaqué par sa mère, une louve mutante à l’aspect féroce ! Après avoir pris la fuite, Kaya tombe dans un piège où elle retrouve la mère du louveteau, elle-même prisonnière. Ces deux êtres n’ont plus d'autres choix que de s’entraider pour s’échapper. Désormais cette louve géante ne quittera plus la petite fille. C’est le début d’une longue marche à travers les ruines, durant laquelle Kaya va apprendre à côtoyer cet étrange animal qui semble l’avoir choisie, pour une raison qu’elle ignore. Dans son exil, Kaya va se heurter à un univers impitoyable où les bio-brigades, jamais loin, ne sont pas l’unique menace. Peut-on se fier aux survivants sur la route, et qu’en est-il de ce navire amarré qui prétend amener les hommes vers le sud ? La terre promise existe-t-elle vraiment ? Ce one shot à l’ambiance post apocalyptique réalisé par une équipe italienne talentueuse nous plonge dans un univers aussi fascinant qu’implacable. Une pépite graphique proche de l’animation, où les couleurs vives et une certaine poésie côtoient le chaos. L’expérience de lecture est accompagnée par une bande originale écrite par Paola Barbato et Linda Cavallini sur une musique de Remo Baldi, grâce aux QR codes disséminés au fil de l’album.
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Date de parution | 05 Juin 2024 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Mouais ! Bof bof. Ça partait bien pourtant. Le dessin me plaisait assez, même si je ne suis en général pas très fana des représentations infographiquées. Mais là, il faut reconnaître que ça a de la tenue quand même. Ce qui pour moi plombe cette BD, c'est d'une part une histoire vite expédiée et vite lue (alors qu'il y avait largement moyen de proposer un truc ô combien plus étoffé), et d'autre part des raccourcis dans le scénarios qui confinent à des lacunes. J'ai refermé Kaya avec le sentiment gêné et gênant que les auteurs eux-mêmes ne savaient pas où ils allaient. Vers le sud ? C'était bien la peine de s'y mettre à six si c'était pour faire ce qui passerait tout juste pour un préambule. J'ai dit six auteurs ? Il faut ajouter ceux qui ont conçu les sons. Parce que oui, cette BD est accompagnée par une bande originale... que je n'ai malheureusement pas pu écouter, ne possédant pas de smartphone. Mais là, déjà, j'entrevois le côté gadget. Est-ce que c'était une bonne idée de créer une vraie BO ? Pas certain du tout. Je pense à Alex W. Inker qui, pour sa BD Colorado Train, avait fourni des propositions musicales avec chacune de ses têtes de chapitre. Il aurait pu fournir un support CD, mais en fait, le lecteur est autonome. S'il veut écouter Weezer, Fugazi ou bien Sonic Youth en lisant sa BD, et bien libre à lui. Dans le cas présent aussi me direz-vous, on peut très bien ne pas scanner le QR code, mais la chose fait dans Kaya intégralement partie du projet : on a écrit de la musique exprès pour l'occasion, rendez-vous compte ! Toutefois, je n'en pense pas moins : mouais, c'est une fausse bonne idée, et à mon sens, ça reste un gadget. Mais certes, je le reconnais volontiers : j'aurais dû l'écouter pour me prononcer. Si l'on veut bien laisser de cîoté cette affaire de bande son, le gros écueil de Kaya, c'est bel et bien son scénario décousu, apocalyptique et sans aucun espoir (super ! On n'avait pas trop besoin de ça en ce moment), mais fin comme un papier à cigarette. Vite lu, vite oublié, ce récit supporte bien trop de non-dits, et les raccourcis, pour ne pas dire les coupes franches, trop nombreux, privent le lecteur de toutes chances de "rentrer dedans". On vol de juxtapositions en juxtapositions. C'est dommage car il me semble qu'il y avait largement moyen de moyenner ! PS : j'ai depuis eu l'occasion d'écouter la BO de cette BD (j'ai des amis qui ont des smartphones, hi hi). C'est bien ce que je pensais : hormis la bonne tenue des musiques et le travail que cela a du demandé, c'est pour moi bel et bien un gadget qui n'apporte rien.
Savant mix quand La Route rencontre Gung Ho, Kaya souffrira néanmoins de la comparaison avec ces deux chef d’œuvres. Pourtant, conseil avisé, accordé lui sa chance, cette BD arrive en effet à trouver sa place et s’en tire avec beaucoup plus que les honneurs dans le secteur ultra embouteillé du post-apo. Œuvre plutôt ambitieuse (presque un veritable studio crédité!), pluri-forme puisqu’accompagné par un environnement sonore de qualité (en scannant un QR code), l’expérience global fonctionne bien (c-a-d séquençage musique/lecture) et se révèle très réussi. Je n'ai en effet pas trouvé de coté gadget à la musique, au contraire elle complète la lecture et apporte un coté Miyazaki à l'ensemble avec son brin de mélancolie et de contemplation. La bd en elle-même n'est pas très bavarde et se lit assez vite. Beaucoup de choses resteront d'ailleurs inexpliquées. Cet album est annoncé comme un one shot mais il y a matière à développer d'autres histoires dans cet univers. Une bonne pioche et un vrai coup de coeur. Note réelle: 03.75/5
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