Kernok le pirate

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)

Un bon pirate est un pirate mort.


Adaptations de romans en BD Auteurs italiens Pirates

C’est sur les côtes bretonnes, là où les vagues se brisent avec violence contre les rochers, que Kernok le pirate est venu consulter la sorcière de Pampoul. Le vieux loup de mer, habitué aux pillages sanglants, veut connaître son avenir. La vieille femme va lui prédire, le pire… sa dernière heure serait venue, il ne lui resterait que 13 jours à vivre ! Refusant de se laisser berner par de telles paroles, le capitaine s’empresse de reprendre la mer. À bord de l’Épervier, il retrouve son second, maitre Zéli, le mousse Grain-de-Sel et sa maîtresse, la douce Mélie. Bientôt à l’horizon, apparaît le San Pablo, aux cales bien remplies. Après un véritable carnage, Kernok s’empare du navire et de son inestimable butin ! L’équipage festoie toute la nuit après avoir massacré les derniers prisonniers. Alors que Kernok savoure sa victoire les voiles d’un vaisseau anglais s’approchent dangereusement au petit jour… La sorcière aurait-elle vu juste ? Frédéric Brrémaud nous livre une flamboyante et néanmoins fidèle adaptation du roman d’Eugène Sue paru en 1830 ; alors qu’Alessandro Corbettini, jeune dessinateur virtuose nous éblouit avec ses planches magistrales, aux lavis fourmillants de détails qui transcendent l’océan et l’univers de la piraterie.

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Mai 2024
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Kernok le pirate © Glénat 2024
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)
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10/06/2024 | Mac Arthur
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Par Alix
Note: 3/5
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Alerté par l’avis de Mac Arthur, étant avide d’histoire de pirates, je me suis procuré cet album, et je ressors satisfait de ma lecture. L’histoire n’innove pas vraiment, et colle vraiment aux poncifs du genre, mais elle est prenante et propose un protagoniste intéressant. La narration est réussie, même si j’ai trouvé le dénouement de la grosse bataille un peu confus – j’ai dû le relire 2 fois. J’étais peut-être fatigué, je ne sais pas. La mise en image est magistrale, il s’agit d’un premier album pour Alessandro Corbettini, et ce jeune italien d’à peine 24 ans a clairement un bel avenir dans la BD. J’ai particulièrement apprécié les pleines pages, et la couleur au lavis. Voila, un one shot (très) classique mais efficace. Il manque juste un petit quelque chose au récit pour que je pousse ma note à 4/5.

03/09/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Et un achat impulsif, un ! Oui mais bon ! Déjà le nom du scénariste me met en confiance. Frédéric Brrémaud, je sais que j’aime bien, d’ordinaire. Ensuite la thématique. Les histoires de pirates, d’habitude, je suis plutôt preneur. Enfin le dessin, la couverture nous offre une trogne de pirate bien gratinée et un rapide feuilletage en librairie a dévoilé quelques grandes illustrations de vieux gréements et de paysages qui valent clairement le coup d’œil. Donc voilà, ni une ni deux, j’ai embarqué l’objet et je ne l’ai pas laissé longtemps trainer sur ma pile à lire. Et je ne le regrette pas car tout ce que j’avais anticipé s’est réalisé. Le scénario de Brrémaud, librement inspiré par un roman d’Eugène Sue, est bien balancé. Kernok, taraudé par la prophétie d’une vieille sorcière bretonne, se révèle sans pitié, tourmenté, violent, bien barré. C’est un beau personnage de pirate « à l’ancienne », qui a clairement vendu son âme au diable et est prêt à tous les sacrifices et à toutes les vilénies pour parvenir à ses fins. Le dessin d’Alessandro Corbettini m’a beaucoup plu. Les personnages ont des trognes bien typées et, surtout, quelques grandes illustrations nous plongent au plus profond de cet univers de vieux gréements. C’est beau à voir et efficace. Mais mon enthousiasme est tempéré par deux bémols : - Tout d’abord les citations qui ouvrent les différents chapitres n’apportent vraiment rien, voire paraissent étranges (un proverbe breton, notamment, dont on ne saurait dire s’il s’agit du proverbe en entier ou juste des quelques premiers mots) ; - Ensuite, les personnages secondaires manquent un peu de matière, de profondeur. Autant Kernok dégage un magnétisme jubilatoire, autant il manque à ses côté un contrepoids susceptible d’équilibrer les échanges. Ça reste un très bon récit dans le genre, dont je recommande la lecture aux amateurs de beaux dessins et d’histoires de pirates sanguinaires.

10/06/2024 (modifier)