Sergio Leone
Une biographie du grand cinéaste italien: de ses premiers contrats, jusqu’au triomphe populaire et critique. Simsolo donne un bon aperçu de la vision du cinéma de Leone, de son humanité et de son flair pour dénicher les comédiens qui deviendront des méga stars. Sept réalisations auront suffi pour faire du cinéaste une légende. Pas mal tout de même.
Biographies Cinéma Documentaires
Espagne, 1965. Sur le plateau de Et pour quelques dollars de plus, Sergio Leone, qui signe désormais ses films de son vrai nom, s’entretient avec un journaliste pour évoquer son parcours… Fils de l’un des pionniers du cinéma italien, Sergio grandit dans l’Italie fasciste de Mussolini. C’est dans ce contexte trouble qu’il se passionne pour la littérature et le cinéma américains. Au sortir de la guerre, il fait ses premières armes, devenant l’assistant des plus grands réalisateurs de son époque comme Orson Welles ou William Wyler (pour qui il réalise la mythique scène de course de chars dans Ben Hur). Lassé du péplum, il inaugurera malgré tout sa carrière de réalisateur avec Le Colosse de Rhodes : film qui lui permet de se moquer insidieusement des codes d’un genre qu’il dénigre. Mais en déconstruisant ce genre, il lui donne une nouvelle naissance. À l’instar du western, à qui il offrira des années plus tard un nouveau souffle… et quelques-uns de ses plus grands chefs-d’œuvre.
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Date de parution | 24 Avril 2019 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J’aime beaucoup le travail de Sergio Leone (en fait j’adore ses versions du western spaghetti), et à partir du Bon, la brute et le truand, chaque film est grandiose, avec pas mal de scènes cultes. Quant au dernier, « Il était une fois en Amérique », c’est sans doute un de mes films préférés. Je suis donc a priori intéressé par cette biographie. Mais j’en suis sorti avec un ressenti mitigé, même si la lecture a été globalement intéressante et agréable. J’ai trouvé le dessin très lisible, mais la mise en scène et ce dessin m’ont paru un peu trop sages, statiques. Simsolo cède aussi à certains tics classiques de ce genre de biographie. Comme par exemple lorsque Sergio Leone interpelle une connaissance par ses noms et prénoms (cela aide le lecteur à situer l’interlocuteur, mais parait peu crédible, tant on imagine qu’il n’utilisait en réalité que le prénom ou un surnom). De même, il y a une volonté évidente de « placer » un maximum de gens célèbres, y compris lorsque ça n’a pas d’intérêt véritable (comme la rencontre de Patrice Lumumba et la remarque de Leone quasi visionnaire – a posteriori j’imagine). Pour le reste, ça reste une honnête biographie, comme passe en revue de façon classique et chronologique la carrière du grand cinéaste. En s’attardant davantage sur certains projets (comme « Il était une fois en Amérique »). On voit bien la différence entre USA et Europe (France en particulier) en matière de censure ou en remontant certains films, au point de leur faire perdre une grande partie de leur intérêt. Les rapports entretenus par Leone avec certains de ses acteurs sont aussi intéressants (Eastwood semble être rapidement devenu gourmand par exemple).
J'aime bien cette collection qui revient sur certains grands noms du cinéma du siècle dernier. Ici Simsolo nous propose une biographie de son ami italien Sergio Leone. On découvre cette amitié à la fin de l'ouvrage et pour moi cela a plusieurs conséquences. Le récit est un peu biaisé par la relation entre les deux hommes. C'est très sage et Simsolo nous propose un Sergio pro sans aucune aspérité ni intime ni politique comme un homme modèle super pro innovant et très créatif. Ensuite cela donne de la crédibilité aux nombreuses anecdotes qui parsèment le récit car on imagine très bien l'auteur écoutant avidement les diverses histoires que ne devait pas manquer de lui raconter le grand cinéaste. Enfin Simsolo semble avoir travaillé à la Sergio Leone en prenant son temps depuis l'Italie fasciste de Mussolini jusqu'à ses difficultés pour réaliser son dernier film. Ainsi la structure de la narration est parfois complexe à suivre avec des sauts chronologiques, des retours en arrière et une multitude de noms du cinéma italien ou américain. Comme je ne suis pas spécialiste du cinéma italien des années 50 je me suis un peu perdu dans cette partie de la biographie. Un peu comme Léonard de Vinci qui a relativement peu peint, Sergio Leone a produit "seulement" 7 films. J'en ai vu 6 presque tous plusieurs fois. Je fais partie de cette génération hypnotisée par l'audace créative du cinéaste. Une audace qui rompait avec le côté clean d'un John Wayne, Charlton Heston ou Gary Cooper entre autres. Ici la crasse, la violence, la mort et un soupçon de sexe vous éclataient à la figure. C'est cette partie du livre que j'ai préféré avec ce don qu'avait Sergio de trouver pile l'acteur qui magnifiait le rôle. Les étoiles étaient alignées pour créer quelque chose de nouveau qui a marqué le cinéma. L'ouvrage revient sur cette période qui voit Clint demander 15000$ à son premier "Dollar" pour finir à 250000 trois films plus tard. J'ai été moins intéressé par les vicissitudes de son dernier film, passage que j'ai trouvé un peu long. Toutefois le récit est très complet (trop ?) et donne une vision très fine du grand artiste que fut Sergio Leone. Le graphisme en N&B propose un crayon tout sage sans aucune audace. Les personnages sont décrits d'une manière réaliste et lisse. Sans être rigide la narration visuelle n'est pas spécialement dynamique comme si elle s'effaçait devant le texte. Une lecture agréable pour les amoureux de ce cinéma mais qui se perd parfois dans les détails. Cela crée un petit côté catalogue de Stars qui aurait pu être réduit à mon avis.
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