Le Maillot de la discorde

Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)

Deux joueurs de foot, deux destins diamétralement opposés...


1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale 1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale Football Les petits éditeurs indépendants Racisme, fascisme

Uruguay, juillet 1930, première Coupe du monde de football de l’histoire. Alexandre Villaplane, milieu de terrain et capitaine de l’équipe de France, partage l’affiche avec Étienne Mattler, solide défenseur. Une équipe, deux destins : tandis que le premier sera fusillé pour haute trahison à la Libération de Paris, le second deviendra un héros de la Résistance. (texte : Steinkis)

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 06 Juin 2024
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Maillot de la discorde © Steinkis 2024
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)
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11/06/2024 | Spooky
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L'avatar du posteur Noirdésir

Au travers du destin croisé de deux joueurs de l’équipe de France de football durant les années 1930-1940, les auteurs nous proposent aussi d’illustrer deux visions de cette époque plus que troublée. Un des deux, droit dans ses bottes, ayant une vie familiale « rangée », qui devient héros et résistant, tandis que l’autre sombre dans toutes les magouilles, se révèle faux cul, cynique, voleur, menteur, et membre de l’équipe de la Gestapo française de la rue Lauriston, pour finir condamné à mort à la Libération. Lier petite et grande histoire est une bonne idée quand c’est bien fait. Mais ici ça n’a pas marché avec moi. Je ne me suis attaché à aucun personnage. Surtout l’intrigue est trop linéaire, presque édifiante, quand bien même elle s’inspire de la réalité. Et certains dialogues sont un peu lourds (comme lorsque Jules Rimet au début explique sa coupe du monde). Enfin, je ne suis pas du tout fan du dessin et de la colorisation. C’est lisible, mais très moyen et clairement pas ma came.

10/12/2024 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
L'avatar du posteur Spooky

Arnaud Ramsay est un journaliste spécialisé dans le football. Il a travaillé pour plusieurs médias sportifs, et a écrit de nombreux ouvrages biographiques ou sous forme d'enquête sur les grands noms de ce sport. J'ai lu deux autres albums signés par lui, consacrés à Tapie et au PSG version qatarie, qui m'avaient semblés au minimum intéressants. Ici il s'est intéressé à un autre versant, l'histoire singulière de deux joueurs ayant participé à la première Coupe du Monde en 1930 pour l'Equipe de France, et dont l'histoire du foot et l'Histoire tout court ont quasiment oublié le nom. Ce furent donc des pionniers avec cette compétition si particulière, mais aussi des professionnels, des hommes que le souffle de l'Histoire va transformer et emmener sur des chemins radicalement différents. L'un des deux va assez vite devenir un voyou, un amateur de courses qui va se couvrir de dettes, et qui va travailler pour les SS français pendant l'Occupation. L'autre aura une carrière militaire exemplaire, sera un citoyen modèle, toujours passionné par son sport. Dit comme ça cela a l'air caricatural, mais Ramsay révèle en postface qu'il n'a que peu trafiqué la vérité pour Etienne Mattler, le bon samaritain, dont la vie est assez documentée jusqu'à son décès en 1986. Ce fut en revanche plus compliqué pour Alexandre Villaplane, qui a évolué, en-dehors de sa carrière sportive, un peu en-dessous des radars, et pour cause. Pas mal de trous à combler, comme l'indique Ramsay, ce qui explique peut-être que j'ai eu l'impression que l'angle qu'il a choisi, à savoir montrer leurs vies en alternance, n'était peut-être pas le bon. Le rythme est lent, artificiel, je n'ai pas vraiment réussi à m'intéresser à ces vies qui sortent pourtant du commun. Peut-être aurait-il fallu axer un peu plus sur Mattler, et ne mettre Villaplane que comme un personnage revenant de temps en temps dans l'actualité par le biais de ses exactions ? Au dessin, Etienne Oburie ne m'a pas semblé à son aise. De ce qu'en écrit Ramsay, il n'y connaissait rien au football, mais cela n'empêche que les séquences non liées au sport n'ont pas vraiment de dynamisme. Il m'a nettement plus convaincu dans Simone Veil - La Force d'une femme. Bref, c'est dommage cette mollesse, les personnages méritaient sans doute mieux.

11/06/2024 (modifier)