Godefroy

Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)

Clermont, 1095. Le pape Urbain II appelle à la guerre sainte pour délivrer Jérusalem et le tombeau du Christ des mains des Infidèles. Godefroy de Bouillon est pressenti pour jouer un rôle clé dans la croisade.


987 - 1299 : Moyen-Âge et Capétiens Les Croisades Les petits éditeurs indépendants Séries avec un unique avis

Meneur d'hommes, force de la nature, habile au combat, courtisé par les meilleurs partis du duché de Basse-Lotharingie, dont la belle et pieuse Clotilde, le seigneur de Bouillon paraît taillé pour la fonction. Pourtant, son destin semble suspendu aux lèvres d'une jeune marginale, Aëlys, dont il tombe éperdument amoureux et qui lui prédit l'étrange destinée d'un roi sans couronne.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 24 Mai 2024
Statut histoire Série en cours 1 tome paru
Dernière parution : Moins d'un an

Couverture de la série Godefroy © Anspach 2024
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)
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13/06/2024 | Mac Arthur
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La lecture de ce premier volet me laisse un sentiment mi-figue mi-raisin. En cause, sa légèreté dans la reconstitution historique et les clichés présents dans son aspect romanesque. L’intention des auteurs est pourtant des plus louables puisqu’ils cherchent à montrer un visage plus réaliste du chevalier et j’ai envie de les suivre dans cette voie mais, sur seule base de ce premier tome, c’est trop léger à mes yeux. Tout d’abord, la reconstitution historique manque de détails. Si l’assise repose sur une solide documentation, Rudy Miel allège au maximum son récit et nous prive ainsi d’explications quant au contexte global de l’époque. Heureusement, le dossier en fin d’album permet de combler ce manque… mais ce sont des données que j’aurais aimé découvrir au sein même de la bande dessinée et non dans un dossier à part. J’ai bien conscience que c’est toute la complexité de ce genre de récit historique de savoir marier un important flux d’informations et une fluidité de lecture qui reste agréable… mais c’est ce qui fait la différence entre un album moyen et un très bon album de bande dessinée historique. Ensuite, Rudy Miel apporte une dimension romanesque avec un personnage inventé… Et là, on tombe dans le gros cliché de la jolie voleuse-diseuse de bonne aventure, qui va nouer une idylle avec Godefroy et apparaitra dénudée à l’une ou l’autre occasion. Si ce personnage permet d’aborder un aspect moins connu de ces croisades (le fait qu’elles entrainaient dans leurs rangs une foule de truands et de brigands qui voyaient là l’occasion d’à la fois commettre quelques pillages et obtenir l’absolution de leurs péchés), il véhicule tellement de stéréotypes déjà vus par ailleurs que le scénario devient très prévisible. Certes, cette approche plaira à certains lecteurs par son côté ‘confortable’ (on sait où on va) mais, à titre personnel, ce n’est pas ce que j’attends d’une bande dessinée que j’imaginais avant tout historique. Au niveau du dessin, le trait de Théo Dubois d’Enghien est très classique et plaira à un large public. Je lui trouve de petits airs d’Yves Swolfs et reconnais sans peine son esthétisme et la facilité de sa lecture. Malheureusement, cette mise en page très aérée, même si elle offre de beaux dessins, ne fait qu’accentuer la légèreté du scénario. Enfin, la colorisation de Felideus est parfois un peu vive (l’aspect bleuté de la neige en début de récit en est un bel exemple) mais, à nouveau, il s’agit d’un travail plus que correct qui plaira au public visé. Clairement, j’en attendais plus. Surtout au niveau du contexte historique global. Une narration plus présente, même si elle aurait alourdit la lecture, aurait été la bienvenue à mes yeux. Et puis, j’aurais quand même bien aimé que Rudy Miel évite d’utiliser le personnage cliché d’Aëlys. A voir pour la suite, mais au terme de ce premier tome, c’est la déception qui domine.

13/06/2024 (modifier)