No.love.lost

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

2233, l'humanité est une espèce interstellaire. Elixir et Yakkun sont « Tueurs de lune de miel », un couple de soldats d'élite.


École européenne supérieure de l'image Manfra ou Franga Planet Fantasy

Alors que leur vaisseau devient incontrôlable, ils s'écrasent en urgence sur une planète inconnue qu'ils pensaient inhabitée mais qui héberge en réalité une colonie terrienne. Séparés et sans moyen de communication, ils mettront tout en oeuvre pour comprendre le mystère qui entoure ce monde et, surtout, pour se retrouver. Quoi qu'il en coûte...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 07 Juin 2024
Statut histoire Série en cours (prévue en trois tomes) 1 tome paru
Dernière parution : Moins d'un an

Couverture de la série No.love.lost © Dargaud 2024
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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13/06/2024 | Mac Arthur
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Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

No.love.lost est un manga à la française mélangeant les influences. Son cadre est de la science-fiction, proche de la Planet Fantasy avec ce couple de héros qui s'écrase sur une planète dont ils vont devoir découvrir les mystères et la complexité géopolitique. Il comporte également des éléments proches des univers de Ghibli, notamment Nausicaä de la vallée du vent et Le Château dans le Ciel, ou encore une scène de combats entre véhicules roulants rappelant les pirates de Miyazaki mais aussi un peu Mortal engines. Son graphisme se rapproche du manga à l'européenne, type Lastman ou Banana sioule : principalement orienté sur le dynamisme et l'efficacité, avec une économie de traits et de décors. C'est une histoire dédiée au divertissement dans un cadre exotique. L'auteur veut emmener ses lecteurs sur la planète Abadon, auprès de ses deux héros, un couple de guerriers amoureux qui veut se retrouver. Le cas de ces derniers est d'ailleurs un peu particulier car on les présente d'emblée comme des guerriers d'élites de la Terre, capable de combattre à mains nues et avec des armes incroyables des robots surpuissants, tandis qu'une fois naufragés sur la planète on ne dirait plus que des adolescents inoffensifs tout au plus capable de donner un coup de pied qui ne fait pas grand chose. Difficile de les appréhender en tant que héros dans ces conditions, leur rôle pour ce qui est du tome 1 est assez passif. C'est une lecture plutôt agréable mais j'ai trouvé qu'elle manquait de rythme. Une fois les héros débarqués sur la planète Abadon, il y a un temps de mise en place qui traine en longueur et frôle les limites de l'ennui. L'auteur fait durer son intrigue puisqu'au bout de 250 pages, les deux héros s'éparpillent dans des directions différentes, on ne voit pas encore comment ils vont pouvoir se retrouver et le cœur de l'action en tant que telle semble encore loin. Je reste donc un peu circonspect. La planète où ils ont atterri ne fait pour le moment pas suffisamment preuve d'originalité pour capter ma curiosité et j'attends encore que la mayonnaise prenne pour me donner pour de bon envie de lire la suite.

03/09/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

En intégrant « No.love.lost » et « Majo No Michi » à sa nouvelle collection Combo et en les publiant simultanément, Dargaud ouvre clairement les portes de son label young adult au manfra. A titre personnel, je trouve même ce No.love.lost plus susceptible de plaire à des adolescents de 13, 14 ans qu’à des adultes, même jeunes. En effet, son scénario est très classique, voire basique, et s’il n’y avait quelques scènes un peu plus osées (quelques scènes dénudées et une éjaculation qui colle aux doigts), je la conseillerais même à un public encore plus jeune. No.love.lost nous propose de suivre un couple qui, suite à un disfonctionnement de son vaisseau spatial, se retrouve naufragé et les deux protagonistes séparés sur une planète colonisée par les humains. Cette planète est bien entendu isolée du reste de la galaxie et sans nouvelles de la terre depuis des décennies. Bien entendu également, elle voit s’affronter deux clans dont l’un est composé de rebelles sympathiques. Bien entendu encore, sur cette planète sévissent diverses factions en quête d’argent facile (chasseurs de primes ou chasseurs de météorites, par exemple). Quand je vous dis que ce genre de récit est classique ! Ce premier tome permet une bonne approche de l’univers tout en nous offrant déjà son lot d’action. L’univers proposé par Luca Oliveri est riche et intéressant. Les différents personnages se complètent bien et permettent de multiples interactions. Le fait de passer constamment d’un personnage à un autre permet enfin de relancer constamment l’intrigue. L’aspect sexuel parfois prononcé (en comparaison avec un scénario que je trouve bien adapté à de très jeunes adolescents) pourra en choquer certains mais, à titre personnel, je ne le trouve pas excessif. Ces scènes sont en effet amenées avec une certaine logique et ne se réduisent pas à une simple manière d’accrocher le regard d’adolescents en mal de téton saillant. Ces scènes ne sont pas gratuites et, dans la plupart des cas, on peut même dire qu'elles sont associées à une certaine gravité des sentiments. Au niveau du dessin, on est clairement dans un style manga (mais avec un sens de lecture à l’européenne). Le premier chapitre est en couleur alors que la suite se résume à une bichromie. Le dessin semble parfois un peu chiche mais, dans le genre, je le trouve efficace. Il est très lisible, les personnages sont dans la majeure partie des cas bien typés, les décors sont un peu pauvres à mon goût mais l’accent étant avant tout mis sur l’action, c’est un moindre mal. Enfin, la spécificité des vaisseaux utilisés pour les voyages interstellaires apporte une certaine originalité mais n’est que peu (voir trop peu) utilisée dans ce premier tome. Je suis enclin à donner une chance à cette série et en lirai la suite. Je ne m’attends pas à un chef-d’œuvre mais c’est une lecture distrayante et ‘confortable’. Pas mal, quoi.

13/06/2024 (modifier)