Oradour 1944 - L'innocence assassinée

Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)

10 août 1944 : la quasi-totalité de la population d'un petit village du Limousin est froidement exécutée par une division de SS.


1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale Gobelins, l'École de l'Image Limousin Nouvelle Aquitaine Séries avec un unique avis

10 août 1944. La Panzer Division SS surnommée Das Reich rentre dans le calme dans le petit village d'Oradour-sur-Glane. On fait sortir tout le monde des maison, on les rassemble sur le champ de foire avant de répartir les hommes dans deux granges et les femmes et enfants dans l'église. Les premiers reçoivent des rafales dans les jambes avant d'être achevés par des balles dans la tête, les autres sont d'abord blessés par des grenades incendiaires avant d'être eux aussi achevés. Seule une poignée de jeunes gens réussit à survivre au massacre, avant que les nazis évacuent les lieux. C'est sous le regard ému et exigeant du dernier d'entre eux, Robert Hébras, que cette BD, qui en retrace l'histoire, est entamée. Il ne verra pas sa publication, hélas.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 24 Mai 2024
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Oradour 1944 - L'innocence assassinée © Anspach 2024
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

15/06/2024 | Spooky
Modifier


Par Spooky
Note: 4/5
L'avatar du posteur Spooky

Le massacre d'Oradour-sur-Glane n'est qu'un évènement parmi d'autres de la seconde guerre mondiale, mais de nombreux éléments en ont fait un symbole de la barbarie nazie : son isolement, l'innocence de ses habitants, qui pour la plupart se tenaient à l'écart des combats opposant les maquisards et la Milice, quelques kilomètres plus loin. Le fait aussi que dès les semaines qui ont suivi cette atrocité, les autorités aient décidé de transformer les ruines du village en un lieu de mémoire resté en l'état. Un cas unique en France, qui en fait l'un des sites touristiques liés à la guerre les plus visités chaque année. Sous le haut patronage de Robert Hébras, le dernier survivant des évènements, les Éditions Anspach ont donc confié à Jean-François Miniac, scénariste polyvalent, le soin de raconter cette journée particulière du 10 juin 1944. Il s'est adjoint les services de Bruno Marivain, qui a déjà œuvré dans la BD historique, en particulier la seconde guerre mondiale. Un duo chevronné, qui nous permet de suivre sans heurts le récit qui bascule peu à peu dans l'horreur et la barbarie. On suit bien sûr les habitants, les soldats de la division SS (dont certains étaient Alsaciens, ce qui a "permis" aux oppresseurs de se faire comprendre des villageois), mais aussi la poignée de jeunes gens qui réussit à tromper la vigilance des envahisseurs. De quoi être relativement complets sur le sujet, et l'album comporte un dossier documentaire en fin d'album, réalisé par deux historiens, qui permet de replacer l'évènement dans son contexte, en parlant d'Oradour, de Das Reich et de la situation du conflit, quelques jours après le débarquement en Normandie. C'est très intéressant. En passant, les deux historiens indiquent que le choix de ce village d'Oradour reste obscur, 80 ans après. Je me souviens d'avoir lu ou entendu il y a quelques années une théorie indiquant qu'un autre village appelé Oradour quelque chose (probablement Oradour-sur-Vayres, situé 15 km au sud du futur village martyr) avait été choisi, mais que la panzer division SS s'était un peu perdue, et donc se serait trompée d'agglomération...

15/06/2024 (modifier)