Qui laisse passer la lumière

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

Dans les années 70, une petite fille aux prises avec une histoire familiale informulée et une environnement scolaire qu'elle a du mal à apprivoiser.


Fantômes La BD au féminin

Nous sommes en 1971. Diane a 12 ans et habite à la campagne avec sa mère. C'est une jeune fille fascinée par le monument aux morts du village qu'elle observe chaque jour depuis sa chambre... Harcelée à l'école, elle passe le plus clair de son temps à s'occuper toute seule jusqu'au jour où elle fait la rencontre d'un spectre. C'est Hadrien, son arrière-grand-père, un soldat de la Grande Guerre, mort pour la France en 1917 !

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 27 Mars 2024
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Qui laisse passer la lumière © Glénat 2024
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
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23/06/2024 | Canarde
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L'avatar du posteur Noirdésir

Voilà un album que j'ai lu plutôt avec plaisir, sans pour autant que je sache précisément expliquer pourquoi. Ah si, le dessin. Un trait naïf et figé, plus proche des albums enfantins sans doute, mais que j'ai trouvé intéressant et assez joli. Il accompagne très bien le mystère, le côté décalé de l'histoire. L'histoire est plaisante, mais je ne sais quoi en penser, car je n'ai pas compris où elle voulait nous mener. Sans doute des aspects allégoriques, sur le passage de l’adolescence, la mémoire. C'est une petite fille qui se met à l'écart de tous, un peu souffre douleur de sa classe, et qui va entrer à fond dans une relation avec un fantôme, celui de son arrière-arrière grand père, mort durant la première guerre mondiale (elle observe depuis longtemps son nom gravé sur le monument au mort, en face de la fenêtre de sa chambre). Le thème du fantôme est ici traité de façon original, rien de terrible ou de menaçant, c'en est presque naturel. Je n'ai pas tout compris donc, mais je n'en suis pas frustré outre mesure, la lecture m'a plu.

20/07/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Une manière originale de traiter le sujet des fantômes. Diane est une collégienne renfermée. Passionnée de couture et des poupées qu'elle fabrique, elle communique très peu et est mise à l'écart par les jeunes de son âge. Elle n'en a pas moins son petit caractère et n'hésite pas à tacler les harceleurs qui s'en prennent à elle. Mais les mots qui lui viennent sont-elles les siens ou ceux d'un fantôme qui veille sur elle ? Car elle entend en effet une voix qui lui parle et quand elle parvient enfin à communiquer avec elle, elle découvre qu'il s'agit de son arrière-arrière-grand père, mort dans les tranchées, et qu'il lui apparait désormais pour de bon pour lui apporter son soutien... ou autre chose en réalité ? Tant sur le style graphique que sur le ton du récit, cette BD dégage quelque chose de spécial. Le dessin, très coloré, a un style un peu naïf qui met aussi un petit peu mal à l'aise. Tout autant que ce fantôme dont Diane peut voir les entrailles et le visage changeant. Et aussi attentionné soit-il, ne l'est-il pas un peu trop, insistant trop pour apporter cette aide qu'il prodigue en insérant ses doigts dans le cerveau de la fille ? Peur de disparaitre, mal-être, confiance en soi et en les autres, harcèlement et secret de famille, les thématiques se mêlent sans jamais se laisser percer à jour : elles sont frôlées du doigt mais jamais vraiment approfondies ou clarifiées. On reste un peu dans le flou jusqu'au bout, même si on assiste sans doute à une prise de conscience et de confiance en elle de l'héroïne qui a droit à une fin ouverte et optimiste.

01/07/2024 (modifier)
Par Canarde
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Canarde

C'est le dessin qui m'a plu, comme une griffe personnelle, avec du contraste et du volume, des couleurs vives : cela forge une sorte de densité pas séductrice et franche du collier. Pour l'histoire c'est une petite fille dans les années 70 : on perçoit rapidement que sa mère ne la comprend pas très bien, puis que le reste de son entourage non plus. Sa grand-mère est malade, et on à l'impression que ce n'est pas d'aujourd'hui. Bref, incomprise de tous, attachée à sa grand-mère, elle se focalise sur son arrière grand-père, dont elle voit le nom sur le monument aux morts. Tant et si bien qu'il finit par lui apparaître. Est-ce un fantôme, est-ce son imagination et sa solitude ? Bref, on ne comprend pas tout et pourtant on ressent l’enjeu. Diane fabrique aussi des poupées en chiffon et cela crée un prétexte supplémentaire à son exclusion dans sa classe. Les rapports avec les autres enfants mais aussi avec les adultes sont difficiles parce qu'elle ne semble pas vouloir jouer le rôle qu'on attend d'elle : une adulte en devenir. Elle a envie de rester dans ses poupées et ses fantômes. Le long tunnel de l'adolescence finit toujours par déboucher quelque part mais il y a des secrets qui doivent éclater et je vous laisse découvrir lesquels, bonne lecture !

23/06/2024 (modifier)