Une sardine à la mer

Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)

Guillaume Long opère un retour à ses débuts autobiographiques… et boucle un récit entamé quinze ans auparavant. Contient Comme un poisson dans l'huile et Les Sardines sont cuites + récit de 2001 placé en interlude + la conclusion des 2 premiers tomes.


Autobiographie Ecole supérieure d'arts et design de Saint-Etienne Les petits éditeurs indépendants Séries avec un unique avis

Profitant de l’édition intégrale de ses deux premiers opus, Comme un poisson dans l’huile et Les Sardines sont cuites, Guillaume nous donne enfin des nouvelles des deux protagonistes principaux, alors étudiants aux Beaux-Arts de Saint-Étienne, et en profite pour nous livrer un peu plus de lui-même dans un troisième tome ou seront évoqués sa vie d’artiste ainsi qu’une série d’aventures picaresques relatant ses démêlés avec une étrange maladie.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 23 Mai 2019
Statut histoire Série terminée 1 tome paru

Couverture de la série Une sardine à la mer © Ici Même 2019
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)
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L'avatar du posteur Tomdelapampa

Après avoir commandé l’album, ma première réaction a été d’être bien deg’. Ma faute aussi de n’avoir pas fait plus attention, j’imaginais une suite à Comme un poisson dans l’huile et Les sardines sont cuites, 2 albums que j’apprécie beaucoup … et c’est à 1/3 vrai. En fait, Une sardine à la mer les compile tout en y ajoutant une conclusion plus de 15 ans après : Extra ball + 2 autres courts récits, un peu dommage d’ailleurs que le 3eme titre oublie l’allusion « poiscaille » (même si c’est justifié par la suite). Rien vraiment de méchant au final mais c’est toujours con quand on possède déjà les tomes chez Vertige Graphic. Dans les 2 premiers tomes, Guillaume Long nous narre ses 2 premières années aux Beaux-Arts. Je vous renvoie à mes avis pour plus de détails mais j’aime beaucoup, l’auteur se raconte sans se la raconter. Je trouve ça assez frais, drôle, léger et décalé. Au rayon des nouveautés, on a donc un premier récit de 2001 placé en interlude. C’est une lettre sous forme de bd qu’il a adressé à Matthieu Boogaert. Les premiers pas de l’auteur, son style est encore un peu maladroit mais le fond est très touchant. L’autre court récit sert d’épilogue à son aventure autobiographique, je dois dire que je n’aime pas trop le trait utilisé, mais le but est atteint. Et enfin la conclusion des 2ers tomes, l’auteur reprend les pinceaux pour reprendre le fil de son aventure mais 15 ans après. On retrouve sa narration et ton mais son style a bien évolué, il n’est plus ce jeune étudiant insouciant. Ce récit se divise en 2 parties. Une première où l’auteur va revenir sur cette période de sa vie, ainsi que ses premiers travaux avec toujours autant d’honnêteté et d’autodérision, j’aime son parti pris esthétique mais c’est encore plus marrant quand on connaît le dessous des cartes. Nous connaîtrons ou pas le destin des différents étudiants et mine de rien ces albums ont lancé la profession de l’auteur, lui qui ne savait pas trop quoi faire. Le fait que l’auteur réalisait ses pages avant son examen final renforce ma sympathie comme le côté authentique et journal de bord. La deuxième partie est consacrée à un événement beaucoup moins léger, l’auteur nous livre son expérience suite à un cancer. La dissymétrie testiculaire, moquée à ses débuts, n’était malheureusement pas si anodine. La narration redondante (gaufrier, texte) peut faire peur mais pour moi c’est l’une des grandes forces. Bref, un récit autobiographique, un peu atypique, et pour lequel j’éprouve plus que de la sympathie.

24/06/2024 (modifier)