Timour

Note: 3.17/5
(3.17/5 pour 6 avis)

Timour (ou plutôt les timours) est un héros dont tous les descendants semblent des clones tant physiquement et moralement. Depuis Cro-Magnon jusqu'à l'homme moderne, cette série décrit une aventure de chaque Timour à travers les âges !


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A l'époque de Cro-Magnon, une tribu cherhce à se prémunir des ravages rigoureux de l'hiver. Menée par son chef, Timour, grand gaillard à la tignasse de feu, elle va découvrir l'usage du feu et des outils. Ses enfants, souvent chef de tribus (mais très rarement rois), essaieront de faire avancer l'Humanité en côtoyant des grands hommes de toutes les époques. A la fin des temps, la famille des Timour saura-t'elle survivre à la mort de l'Homme ?

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 1955
Statut histoire Une histoire par tome (série terminée) 34 tomes parus

Couverture de la série Timour © Le Coffre à BD 1955
Les notes
Note: 3.17/5
(3.17/5 pour 6 avis)
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11/08/2003 | Spooky
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Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

J'ai lu les 5 premiers tomes et je ne compte pas lire la suite. Je n'ai même pas envie de lire les albums qui se passent dans mes périodes historiques préférés ou de lire les derniers tomes afin de voir si la série a évolué. L'idée de départ, suivre une même famille au cours des siècles, est intéressant. J'ai été surpris par la narration qui est un peu plus dynamique que d'autres séries historiques de l'époque (genre 'Alix'). Malgré tout, je n'ai pas accroché. Les personnages me laissent indifférent et les péripéties m'ennuient. Je peux comprendre que les gamins de l'époque fan d'histoires aient apprécié cette série lorsqu'elle paraissait dans le journal de Spirou. Je trouve que ça a un peu mal vieillis même si le ton est moins désuet que d'autres séries de l'époque (au moins cela reste toujours lisible). Certes, je n'ai pas lu beaucoup d'albums, mais j'ai juste pas envie de me farcir plus de tomes afin de voir à quel moment je vais trouver que ça s'améliore. Pour les nostalgiques.

08/06/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Cette fresque de l'humanité était plus tournée vers l'action palpitante et l'intrigue bondissante que vers le didactisme. Elle conte en plus de 30 albums l'histoire d'une famille à travers les siècles, de l'Age de pierre aux temps modernes, à travers l'Empire romain, Babylone, la Grèce ou l'Egypte antiques. De génération en génération, plusieurs Timour se succèdent, chacun se renouvelle et se heurte aussi bien à Attila qu'aux Vikings ou aux Barbaresques. Ce refus d'un héros unique, mais qui finalement renaît d'une époque à l'autre, aurait pu surprendre ou déplaire, mais ce concept évitant la trop grande rigueur historique et le didactisme qui étaient courants dans les Bd historiques pour jeunes à l'époque (la BD devait instruire en même temps que divertir), était toutefois traité avec sérieux et un minimum de documentation, se concentrant avant tout sur le récit. A l'époque, je ne la lisais pas, je n'achetais pas tout le temps le journal Spirou, les albums étaient rares, et pour moi, les références historiques sérieuses s'arrêtaient à Alix, à Chevalier Ardent et aux récits complets du couple Funcken dans le journal Tintin. J'ai lu quelques "Timour" plus tard en album, en m'arrêtant au Moyen Age ; j'en ai retiré que cette saga fut en son genre un précurseur en passionnant les lecteurs de Spirou qui ont ainsi appris l'Histoire en s'amusant, et ce en dépit d'un dessin pas toujours joli, voire aujourd'hui assez daté. J'ai apprécié surtout les premiers récits, plus appliqués graphiquement, en me détournant des derniers dont le dessin est vraiment affreux. Cette entreprise est méritante pour sa somme de travail, quoique certains épisodes soient inégaux en qualité, aussi à défaut de tout lire, pour éviter de s'abrutir, choisir les périodes historiques préférées.

29/09/2013 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

J’ai failli mettre « culte ». Afin de justifier cette élogieuse cote, je me dois de vous préciser que je ne l’attribue qu’à des œuvres que je considère comme intemporelles et marquantes soit du fait de leur classicisme, soit du fait de leur audace. De ce point de vue, Timour est culte. Mais si je devais juger du plaisir ressenti lors des lectures séparées, ma cote varierait entre le « bof », le « pas mal » et, occasionnellement, le « franchement bien ». Les aventures de la lignée des Timour nous entrainent à travers les lieux et les âges aux croisements essentiels de l’histoire de l’humanité. De l’ère préhistorique à la conquête du continent américain, ses membres côtoieront les figures marquantes de leurs époques respectives. Les premières histoires sont très prenantes. Riches en rebondissements, elles peuvent paraître très prévisibles à l’heure d’aujourd’hui, ce qui n’était pas encore le cas à l’époque où je les découvrais. Mais, surtout, la manière dont Sirius parvenait à inscrire ces péripéties dans un contexte historique relativement rigoureux était excellente. Bien sûr, d’autres l’ont fait, et le faisaient déjà à l’époque, et Jacques Martin, et son héros « Alix », en est un bon exemple. Mais, à ma connaissance, personne n’avait eu cette idée de génie d’illustrer une lignée à travers les âges, un procédé qui permet à Sirius de changer d’époque et de lieu au gré de ses envies. Le trait de Sirius, s’il n’est pas exceptionnel, n’en est pas moins agréable à l’œil et très lisible. La filiation entre les différentes générations est évidente, le trait est propre, le dynamisme est présent (même si l’on a plus souvent droit à des tableaux qu’à de véritables scènes d’action), les décors sont suffisants. Pas de reproches à faire en définitive même si ce style n’est pas parmi mes préférés. La narration est agréable. Très présente, elle n’alourdit cependant pas inutilement la lecture tout en apportant à l’occasion quelques précisions historiques intéressantes. J’aurais pu mettre « culte », mais je ne l’ai pas fait. Pour deux raisons. Tout d’abord, les derniers tomes de la série n’ont pas le charme des plus anciens (objectivement, on ne sort plus du « bof » insipide). Ensuite, et surtout, j’ai toujours regretté que la lignée ne suive pas une progression chronologique. Les retours en arrière sont fréquents dans cette série. Je regrette qu’alors qu’il tenait une idée de génie, Sirius l’ait galvaudée en ne créant pas une série en adéquation avec la chronologie historique. Pfffff ……… difficile de coter cette série. Pour l’idée de la lignée et du fait que la série se révèle instructive sans jamais tomber dans le récit purement historique, j’aurais pu mettre « culte ». Pour la qualité de certains tomes, aux scénarios très prenants, j’aurais pu dire « franchement bien ». Pour la majorité des tomes de l’ancienne époque et du fait que Sirius a galvaudé son idée initiale en ne respectant pas la chronologie de ses histoires, je pourrais dire « pas mal, sans plus » Pour les derniers tomes, souvent insipides, je pourrais dire « bof » Bon, allez, pas mal mais à découvrir, sans nul doute, car cette série est franchement intéressante à plus d’un titre.

06/11/2009 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5

Ce qui sera la très longue saga des Timour débute dans l'hebdo Spirou n° 813 du 12 Novembre 1953. Le créateur, Sirius, a l'idée d'une grande fresque qui raconterait l'histoire des hommes au travers d'une famille. Une famille dont les générations seraient suivies de siècles en siècles par les lecteurs jusqu'à ... (mais ça, il ne le sait pas trop bien !..) Dès le premier tome -La tribu de l'homme rouge (rapport à sa chevelure )- Timour et ses descendants vont parcourir la planète, essaimer dans diverses parties du monde. Au gré de l'avancement de la série, on les trouvera Préhistoriques, Assyriens, Egyptiens, Romains, Grecs, etc... Enthousiasmes, les lecteurs suivent de leur plein gré cette série bien documentée, au dessin réaliste, qui va privilégier l'action. Sirius parviendra ainsi à offrir une vision ludique, attractive de l'Histoire, bien moins didactique que les cours donnés alors. Les aventures des Timour paraissent chaque semaine dans l'hebdo Spirou jusqu'en 1978. Sirius travaille à d'autres sujets. En 1980, les éditions Dupuis décident de rééditer l'ensemble des titres parus. Le succès est tel que Sirius va reprendre ses personnages en 1986. En 1994 sera édité le 32ème et dernier album de cette longue saga familiale. J'adorais -et aime toujours autant- les Timour. Avec cette famille, je m'évadais dans l'Histoire, me promenais avec elle dans des pays inconnus, combattais les "mauvais", attendant impatiemment le début d'une nouvelle histoire en me demandant "où vais-je aller cette fois ?.." Un peu déçu pourtant : les derniers albums de la "deuxième" série (celle à partir de 1986) où le grand souffle de l'aventure diminuait, Sirius souffrant peut-être d'un manque d'imagination (il a toujours tenu seul les rênes de la série). Occasionnellement, je replonge avec délices dans un de mes vieux originaux. Ca sent si bon, le vieux papier... Et Sirius dans tout cela ?... De son vrai nom Max Mayeu, Sirius est né à Soignies (Belgique) le 26 Septembre 1911. Hormis la saga des Timour, une autre très grande série est à mettre à son actif : L'Epervier Bleu, créé en 1942. Il réalisera aussi Simon le Danseur, les aventures de Pemberton, une magnifique biographie de Godefroid de Bouillon et autres séries moins connues qui ne demandent qu'à être (re)découvertes... et ça, vous qui me lisez (peut-être) je m'en occuperai aussi. Sirius nous a quitté le 1 Mai 1997. C'était un des plus importants et prolifiques créateurs des "30 glorieuses" de la bande dessinée franco-belge. Une étoile porte son "nom de plume"... et j'en suis content !

20/08/2006 (modifier)

Une série historiquement très intéressante, de très chouettes scénarios empreints de contextes historiques. A lire pour en apprendre... un peu sur une période donnée.

30/01/2005 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

L'ambition du dessinateur-scénariste Sirius, lorsqu'il entame la saga des Timour en 1953, est loin d'être modeste. Il souhaite rien de moins que de raconter l'histoire de l'humanité en prenant en fil rouge celle d'une famille, et de ne pas s'en écarter. En 40 ans et 32 albums, il a réussi à boucler son pari avant de décéder, en 1997. Vaste fresque un peu monolithique (contrairement à certains de ses héritiers spirituels, il s'en tiendra à la famille Timour), celle-ci fait preuve d'une fidélité historique plutôt bonne, avec une psychologie des personnages plutôt fine malgré le brassage des époques. On côtoiera ainsi Alexandre Le Grand, Le Cid, Cortez, etc. Le dessin, loin d'être révolutionnaire, même pour l'époque, permettait toutefois à Sirius de s'exprimer le mieux lors de scènes muettes, de paysages ou d'architecture cyclopéennes... Mais celui-ci a mal vieilli, pour finir dans un à peu près assez décevant (Sirius avait 83 ans lorsqu'il sortit l'ultime opus de sa série-phare, en 1994... N'est pas Eddy Paape qui veut !). Cependant, on ne peut qu'avoir du respect devant un tel ouvrage, où souffle le vent de l'Histoire et de l'aventure. Bien avant les séries classiques de Convard, Cothias et Dufaux, Timour fit office de pionnier de l'après-guerre dans le genre épopée historique, avec Alix et les séries de Liliane et Fred Funcken.

11/08/2003 (modifier)