La Grande parenthèse
Ce roman graphique accessible à partir de 7 ans nous fait suivre la vie quotidienne de deux enfants et de leurs parents, qui se fabriquent une nouvelle vie dans un contexte propice au renouveau.
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Du jour au lendemain, le monde se trouve secoué par une grande tempête et se fait ensevelir sous les feuilles mortes. Les transports sont à l’arrêt, les gens ne peuvent plus aller travailler et le quotidien se transforme. Petit à petit, les gens vont devoir apprendre à s’occuper autrement en attendant - peut-être - que tout rentre dans l’ordre. Ils se mettent alors à lire, à jouer de la musique, à construire des cabanes... prouvant que la douceur de vivre n’est jamais très loin lorsque l’on fait un pas de côté et que l’on s’autorise à ralentir.
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Date de parution | 04 Octobre 2024 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
La grande parenthèse a pour but, je pense, d'apporter une voix optimiste face aux défis futurs, en misant sur la capacité de résilience de l’humain, sur sa créativité, pour ainsi dédramatiser le réchauffement climatique. En deux mots : redonner espoir. Simon Hureau s'adresse ici à un public jeunesse avant tout. Son récit se veut extrêmement positif. Partant d’une idée assez originale (soudainement, toutes les feuilles des arbres se sont accumulées dans les vallées, rendant les grandes villes invivables et obligeant les citadins à retourner vers les campagnes et à surélever leurs habitations), l’auteur nous invite à suivre deux enfants que ce retour à une vie simple va finalement enthousiasmer. Le récit est très naïf et occulte tous les aspects négatifs d’une telle décroissance pour n’en montrer que les positifs, en insistant sur les vertus d’une vie saine menée dans une nature aimante. A un point tel que lorsque le niveau des feuilles finit par baisser et que cette parenthèse semble devoir se clôturer, le lecteur ne peut être que déçu par ce retour ‘à la normale’, à cette situation d’avant qui empeste l’ennui, la pollution, la tristesse. Au niveau du dessin, Simon Hureau se fait très clairement plaisir. Il multiplie les plans larges qui dévoilent des architectures inventives au cœur d’une nature prédominante et généreuse. Ses teintes fauves se marient parfaitement avec l’esprit du récit. C’est beau à voir et il est tentant de s’attarder sur ces planches pour en révéler l’un ou l’autre détail oublié. Si les premières pages font vraiment penser à un livre illustré, au plus le récit avance, au plus celui-ci prend la forme d’une bande dessinée plus traditionnelle, mais toujours avec cette liberté que l’artiste s’octroie en toutes circonstances. Pas de gaufrier étriqué ici mais des cases éclatées et recomposées dans lesquelles s’entremêlent personnages et dialogues. Puis, alors que le scénario s’oriente vers un retour à la ‘normale’, la structure narrative reprend un peu cette forme de livre illustré. Une manière de boucler la boucler qui vient faire écho au scénario, en somme. C’est un bel album, en définitive, mais je le trouve trop positif, trop naïf pour être pleinement convainquant. Sans doute Simon Hureau a t’il ressenti le besoin de signer ce genre de récit pour positiver après avoir terminé « Le Vivant à vif », mais je pense qu’il tombe dans l’excès inverse. A réserver à un jeune public.
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