Jeanne (Joan)
Nous sommes en 1440, neuf ans après le supplice de Jeanne d'Arc...
1300 - 1453 : Moyen Âge et Guerre de Cent ans Biographies Jeanne d'Arc Seinen Tonkam
Nous sommes en 1440, neuf ans après le supplice de Jeanne d'Arc. Le roi Charles VII doit faire face à "la Praguerie", un soulèvement de seigneurs influents du royaume. Son fils, le futur Louis XI y participe. A Vaucouleurs, la petite Emilie a été recueillie toute petite au château par Robert de Baudricourt, celui-là même qui fournit à Jeanne d'Arc des armes et une ecorte pour se rendre à Chinon. Et tout comme Jeanne, elle a été élevée comme un garçon, sous le pseudonyme d'Emile de Baudricourt. Lorsque le roi fait demander à Robert de Baudricourt de reprendre les armes pour le soutenir, Emile décide de remplacer son père pour cette expédition. Elle se souvient avoir vu autrefois Jeanne de Vaucouleurs, et l'avoir vu apparaître mystérieusement plusieurs années après son décès. Elle profitera donc de l'occasion pour partir sur les traces de la Pucelle d'Orléans, avec, pour première étape, le village de Domrémy. (source : Tonkam)
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Date de parution | Octobre 2002 |
Statut histoire | Série terminée 4 tomes parus |
Les avis
On le sait peu mais, avant de devenir l’égérie des fachos franchouillards qui voient dans son acharnement à bouter l’Anglais hors de France un symbole de la lutte contre l’immigration, et à une époque bénie où Lorie et Britney Spears n’existaient pas encore, Jeanne d’Arc a été l’idole des adolescentes de son temps, qui s’habillaient comme elle, se coiffaient comme elle, partaient en guerre au service de Charles VII comme elle et entendaient des voix comme elle... L’auteur de ce manga a choisi le drôle de parti-pris de conter l’histoire de la Jéhanne au travers de celle de l’une de ces illuminées jouvencelles rêveuses, plutôt que de faire de Jeanne d’Arc elle-même l’héroïne de la série. Elle devient ici le « sidekick » surnaturel d’Emil(i)e, lui prodiguant des conseils et lui faisant bénéficier de ses pouvoirs magiques (vous ne saviez pas que le fantôme de Jeanne d’Arc avait des pouvoirs magiques ? Eh bien dans ce manga, elle en a !) quand le besoin s’en fait sentir. On suit donc les péripéties de cette petite bécasse à la personnalité assez terne, et qu’un scénario au point de départ un peu vaseux (Charles VII a besoin de renforts pour faire face à un complot qui vire au conflit armé, il fait appel à l’un de ses vieux alliés qui, en témoignage de leur vieille amitié, expédie à sa rescousse non pas une troupe de soldats aguerris commandés par un de ses fidèles lieutenants, mais une demi-douzaine de bras cassés placés sous les ordres d’une gamine qui n’a aucune expérience de la guerre… Euh, faut changer d’amis, mon vieux Charlot, hein !) place sur la même route que celle suivie par la Pucelle. En bonne groupie, elle visite tous les lieux où s’est illustrée son idole (pour que l’auteur puisse au passage raconter un peu l’histoire de la vraie Jeanne) et, là encore, le scénario pèche un peu (« C’est dangereux et ça me fait un gros détour alors que je dois me dépêcher d'aller rejoindre Charles VII, mais tant pis, j’ai tellement envie d’aller visiter cet endroit où la Pucelle a tué son premier Anglais ! »). Non, vraiment, le scénario n’est pas le point fort de cette histoire : c’est pas super crédible et en plus c’est assez ennuyeux. J’ai également eu un peu de mal avec le dessin : même si pour une fois, c’est en couleurs, ça reste très typé et on a franchement l’impression de regarder Candy et ses amis jouer aux chevaliers, ce qui nuit encore un peu plus à la crédibilité de tout ça. Bref, malgré son côté (assez louable) « apprends l’histoire de France en t’amusant », Jeanne est un manga que j’ai trouvé assez médiocre et que je ne recommande pas.
(Lu pour le moment que les tomes 1 et 2, le reste devrait suivre rapidement) Il y a pas mal de choses à dire sur ce manga, très particulier. Déjà les albums sont très luxueux (pour du manga) : couverture cartonnée, reliure de très bonne qualité (comme les éditions luxes de "Vidéo Girl AI" ou "Bouddha"), jaquette agréable, l'objet est attirant. Ensuite, chose à ma connaissance exceptionnelle pour un manga, le dessin est intégralement en couleurs, réalisé apparemment à l'aquarelle. Ca surprend pas mal, et il faut un temps d'adaptation. Le papier par contre, sans être mauvais, n'est pas d'excellente qualité, et l'odeur de l'encre n'est pas non plus super agréable. Oui, je chipote, mais bon, vous ne serez pas surpris, comme ça. :) En fait, ça fait un bout de temps que je vois ces albums, et que j'hésite à les acheter... à cause du sujet, du prix, et du dessin qui a priori n'est pas très attirant. Alors bon, le prix effectivement est élevé, bien que justifié par la qualité de l'album. Le dessin, en fait est pas mal du tout, nettement moins caricatural et bourré de "tics de dessin de mangaka" que l'on pourrait le supposer. Il faut s'y faire, mais j'ai particulièrement apprécié les ambiances, ces doubles pages bénéficiant d'une uniformité au niveau des couleurs, c'est vraiment réussi. Les couleurs en elle-mêmes sont parfois un peu flashantes, mais je les ai rapidement appréciées. L'histoire quant à elle, est... complexe, on va dire. Histoire de France, bourrée de références expliquées en pied de page (et heureusement !), il faut s'y intéresser un peu. Pour autant que je puisse en juger, l'auteur ne prend pas de liberté au niveau historique. Evidemment, l'histoire avec un petit "h", elle, est plus romancée, avec Emilie élevée comme un garçon (Emile), et qui part suivre les traces de Jeanne d'Arc, neuf ans après la mort de celle-ci. Ca rappelle vaguement "Lady Oscar", mais c'est nettement moins mièvre. Je ne sais trop quoi en penser, mais ce dont je suis sûr, c'est que cette lecture a été très fluide et agréable, et m'a largement donné envie de lire la suite. Donc pour l'instant, un bon 3 étoiles. :) Tome 2 : Idem tome 1, pas grand-chose à rajouter. L'histoire devient peut-être "à la fois plus claire et plus confuse" : si Emil(i)e semble suivre un chemin très similaire à celui de Jeanne d'Arc (façon de raconter l'histoire de Jeanne "en différé"), l'intervention du surnaturel à un moment m'a laissé assez perplexe. D'autant plus qu'à côté de ça, tout le reste semble être plutôt crédible et parfaitement explicable (comme par exemple ce gros escroc, charlatan et criminel d'invocateur). L'histoire est toujours aussi prenante, ça se lit tout seul. On remarquera aussi la composition de certaines planches, très bien réalisées (suffisamment -- ou pas assez -- pour que je les remarque :) ), comme par exemple la page 147, avec Gilles de Rais dans l'église. A suivre...
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