Beta Ray Bill - Etoile d'argent (Beta Ray Bill: Argent Star)
Il est le meilleur ami du Dieu du Tonnerre et le plus célèbre détenteur de Mjolnir à ne pas porter le nom de Thor. Beta Ray Bill s'élance dans ses propres aventures, mais Thor a détruit son marteau Stormbreaker et l'extraterrestre doit se mettre en quête d'une nouvelle arme et d'un nouveau destin.
Marvel Séries avec un unique avis
La tâche n'est pas aisée tandis qu'il est attaqué par un Fin Fang Foom converti par Knull... Le scénariste et dessinateur Daniel Warren Johnson fait partie des artistes comics les plus en vue du moment. Pour sa première visite chez Marvel, il s'attelle à un personnage très apprécié des fans et récemment apparu dans la série Thor de Donny Cates et Nic Klein. L'histoire découle également des événements survenus dans le crossover King in Black.
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Date de parution | 13 Octobre 2021 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Retrouver l'espoir d'une vie plus pleine - Ce tome contient une histoire qui ne nécessite pas de connaissance préalable du personnage, car le scénariste rappelle tout ce qu'il faut en savoir en cours de route. Elle se déroule après Thor T01 : Le Roi dévoreur (épisodes 1 à 6, 2020), écrits par Donny Cates et dessinés par Nic Klein dont les événements sont également rappelés dans le présent tome. Il regroupe les 5 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2021, écrits, dessinés et encrés par Daniel Warren Johnson, et mis en couleurs par Mike Spicer. Les couvertures ont été réalisées par Warren Johnson, et les couvertures variantes par Ryan Stegman, Iban Coello, Walter Simonson, Todd Nauck Chase Conley, Paul Pope, Mike del Mundo, Declan Shalvey, Nick Dragotta. Il commence avec une introduction d'une page de Donny Cates. Il se termine avec une interview de 3 pages, de Walter Simonson répondant à des questions posées par Warren Johnson. Il y a des décennies de cela sur la planète Korbin, les astronomes détectent l'arrivée proche d'une menace planétaire. Quelques temps plus tard, deux officiels viennent frapper à la porte d'une maison pour les informer que leur fils a été choisi. Au temps présent, sur Asgard, une poste de télévision diffuse un match de Rufio, pendant que Beta Ray Bill contemple la trace de propreté sur le mur, là où devrait se trouver son marteau Stormbreaker qui a été détruit il y a peu par Thor. Sif interrompt sa rêverie pour lui annoncer que l'ennemi est tout proche, et qu'il n'y a aucun signe de Thor. le guerrier comprend : il prend une hache à double lame, et met son casque à crinière. Il sort à l'extérieur et depuis les marches, il harangue les guerriers d'Asgard. La gigantesque bête du Roi Noir arrive et les asgardiens sont prêts. Leurs forces combinées sont à même de vaincre l'ennemi. Beta Ray Bill n'a pas le temps de terminer son discours qu'un énorme poing fracasse le mur d'enceinte, le projetant à terre. Fin Fang Foom, possédé par un symbiote de Knull, se tient devant lui et s'avance pour l'exterminer. Sif ordonne aux Asgardiens de se lancer dans la bataille pour protéger leur champion. Ils effectuent une sortie massive par la tête de Galactus qui remplit la fonction de porte de l'enceinte. Au-dessus de cette dernière apparaît le gigantesque vaisseau de Beta Ray Bill, piloté par l'intelligence artificielle Skuttlebutt. Elle a armé les canons et elle tire avec toute sa puissance de feu. le dragon étant ainsi distrait, Beta Ray Bill en profite pour se jeter sur lui, afin de lui asséner un puissant coup de hache. Il est intercepté en plein bond par le dragon d'un coup si puissant qu'il en perd son casque et sa hache. D'un coup tout aussi terrible, Fin Fang Foom le projette à terre, ce qui soulève un tel nuage de poussière que l'IA en perd le contact visuel. Puis il assène un violent coup de poing au vaisseau qui va percuter la muraille d'enceinte, projetant à terre de nombreux guerriers dont Sif. Celle-ci ne parvient pas à se relever, alors que Fin Fang Foom avance inexorablement vers elle. Dans son introduction, Cates précise que les événements de cette minisérie se déroule concomitamment à la saison de Thor qu'il écrit, et qu'il s'est abstenu de donner quelque conseil que ce soit à l'auteur, tout en ayant la ferme intention d'intégrer les évolutions apportées au personnage. Daniel Warren Johnson joue le jeu de s'intégrer à la continuité du moment : il met à profit l'ennemi bien pratique qu'est Fin Fang Foom, possédé par Knull pendant King In Black (2020/2021) de Donny Cates & Ryan Stegman. Dès ce premier épisode, le lecteur retrouve la fougue de l'artiste qu'il avait pu apprécier dans Wonder Woman : Dead Earth (2020) : des combats épiques, brutaux, sauvages, des coups portés sans retenue. C'est parti dès la page 7 avec le poing massif qui pulvérise une enceinte de pierre. Puis vient un dessin en double page pour rendre compte de la taille gigantesque de Fin Fang Foom. Skuttlebutt a droit à un dessin en pleine page pour bien rendre compte de la taille du vaisseau spatial. Puis le lecteur ressent une douleur au ventre en voyant la force avec laquelle le dragon arrête Beta Ray Bill en plein bond, au point d'en perdre son casque et son arme. Dans l'épisode suivant, le lecteur assiste à une bagarre de bar, et les consommateurs ne font pas semblant. Dans l'épisode suivant, Beta Ray Bill et ses compagnons exterminent des créatures démoniaques à grand coup de hache, et avec des armes automatiques, sans aucune retenue. le duel du dernier épisode est d'une ampleur et d'une violence inouïes. Il est visible que l'artiste prend grand plaisir à mettre en scène ces affrontements physiques, à concevoir comment rendre compte de la sauvagerie des combattants, de l'énergie déployée, de la force des impacts. Il ne remplit pas son quota de pages d'action : il raconte des combats vitaux, essentiels au récit, au cœur de la nature des personnages. Même la partie de ping-pong dégage une intensité peu commune. Mike Spicer sait habiller les pages avec des couleurs plutôt chaudes et assez intenses, venant souligner légèrement les reliefs car les dessins sont déjà structurés par des traits encrés, et installer une ambiance lumineuse cohérente avec le lieu, en extérieur, comme en intérieur. L'artiste ne se contente pas de dessiner des échanges de coup dans des grandes cases. Il assure également une narration visuelle lors des dialogues, avec des pages comprenant de 6 à 8 cases, ce qui est un nombre consistant pour un comics de superhéros. Il représente les personnages avec des postures et un langage corporel parlants, ce qui emporte la conviction du lecteur sur leur existence, malgré leur apparence plus ou moins bizarre, très bizarre même pour Beta Ray Bill avec son crâne chevalin. Il se montre tellement convaincant que le lecteur finit par craindre que sa mâchoire allongée ne se brise trop facilement sous les coups. Les petits traits gras encrés apportent une texture un peu rugueuse, un peu abimée par le temps et les coups reçus, en totale cohérence avec la nature de guerrier de Beta Ray Bill, mais aussi des Asgardiens, Sif comprise. le dessinateur prend le temps de représenter les décors régulièrement, même s'il profite aussi de larges espaces dégagés pour les combats, sans arrière-plan. Comme l'indique le titre de la série, le récit se focalise sur Beta Ray Bill, et le lecteur est impressionné par la capacité de l'artiste à lui faire exprimer des émotions, ou des états d'esprit au travers de son visage, malgré sa forme si particulière, et de ses postures. L'auteur a donc choisi d'intégrer cette aventure dans la continuité du moment de Thor, sans toutefois que cela ne devienne pesant. En fait, Knull ne sert qu'à donner plus de puissance à Fin Fang Foom, sans que le lecteur n'ait besoin de savoir quoi que ce soit sur King in Black. le sort de Stormbreaker est rappelé en une case, ce qui suffit. En cours de route, le scénariste revient sur les origines de Beta Ray Bill, donnant là encore tous les éléments nécessaires à la compréhension pour le lecteur néophyte, sans y consacrer dix pages ce qui évite toute lassitude d'un lecteur connaisseur. Il intègre d'autres éléments de l'univers partagé Marvel pour que le héros dispose de compagnons lors de sa quête d'une nouvelle arme, Skurge, personnage créé par Jack Kirby & Stan Lee en 1964 dans la série Thor, un autre personnage qui a été créé en 1975 par Jim Starlin, et un ennemi créé par Kirby & Lee en 1963 également dans la série Thor. À part pour le personnage de Starlin qui ressemble plus à un caprice de l'auteur, les deux autres sont parfaitement à leur place. Warren Johnson semble avoir une affinité élective beaucoup plus forte pour Beta Ray Bill que pour Wonder Woman, le caractère et la personnalité du premier étant en cohérence totale avec ses précédentes apparitions. Il maîtrise bien l'histoire du personnage, et il a trouvé une motivation et un objectif entièrement logiques pour lui. Ce dernier ne part pas au combat pour une simple histoire de fierté ou de besoin d'une arme extraordinaire. Sa décision trouve ses racines dans son histoire personnelle, ses aspirations, la situation intenable dans laquelle il se trouve depuis que Thor a brisé son marteau. Si le personnage créé par Starlin n'apporte pas grand-chose pour définir Beta Ray Bill, il en va tout autrement de Skurge et de Skuttlebutt. L'amitié du premier est aussi dérangeante, le recours sciemment à la violence pour exterminer les ennemis, que l'amitié de la seconde, une intelligence artificielle désincarnée tout entière dévouée à soutenir Beta Ray Bill. Un changement d'état de l'IA va introduire un mal-être problématique, tout autant que les avances de Sif l'ont été avec Beta Ray Bill. Sans en avoir l'air, l'auteur met en scène la notion d'intimité d'une manière trouble et gênante. Il est possible que le lecteur n'ait pas été entièrement convaincu par l'histoire de Wonder Woman réalisée par l'auteur, magnifique sur le plan visuel, mais pas tout à fait en phase avec la nature du personnage. Il revient pour un festival de violence visuelle, et il est servi au-delà de ses espérances, avec un panache remarquable. Il découvre que le récit n'est pas un prétexte pour passer d'un combat à l'autre, mais qu'il repose sur la personnalité de Beta Ray Bil et sur une motivation profonde générant une forte empathie chez le lecteur.
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