La Fabrique du prince charmant

Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)

Les images du roman-photo seventies et les textes de la génération #metoo


La BD au féminin Roman-photo Séries avec un unique avis

Imaginez le prince charmant des années 70, celui des romans-photos aux sourcils circonflexes, brushing « nuque longue » et assurance à toute épreuve dans son pattes d’éléphant. Plongez-le dans un monde post #metoo où les femmes sont parvenues enfin à reprendre le contrôle, et vous aurez La Fabrique du prince charmant, une suite d’histoires savoureuses et hilarantes où Ovidie et Sophie-Marie Larrouy racontent l’évolution des rapports entre les hommes et les femmes. (texte éditeur)

Scénario
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 24 Mai 2024
Statut histoire One shot (Roman-photo) 1 tome paru

Couverture de la série La Fabrique du prince charmant © Seuil 2024
Les notes
Note: 2/5
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03/08/2024 | Canarde
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Par Canarde
Note: 2/5
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Je suis très preneuse des initiatives d'Ovidie, d'abord actrice porno, puis réalisatrice, qui ne cesse de se poser des questions sur la place de la sexualité dans nos vies et dans le capitalisme par la même occasion. Elle a en particulier fait des petites capsules animées avec Arte appelées "les vieux pots" qui mettent en scène nos rapports quotidiens à la sexualité et la manière dont ils sont formatés.. Bref, je me reconnais de plus en plus dans son cheminement, bien que le mien soit parti d'une situation diamétralement opposée. Par ailleurs intéressée par le roman-photo après ma rencontre avec un auteur à Angoulême, j'ai vu cet album dans ma librairie de campagne et je l'ai pris, plutôt pour l'offrir à l'un de mes fils dans l'idée de discuter avec eux de leur vision des choses (l'un rural et conventionnel et l'autre citadin et presque androgyne) Il s'agit de pages complètes de roman-photo des années 70 (qui ne sont pas créditées d'ailleurs par l'éditeur : qui les a prises, quels en sont les "acteurs", nous n'en savons rien) mais les bulles évidemment ont été modifiées et utilisent tous les vocabulaires post #metoo (mettons une centaine de mots "nouveaux" ) touchant aux genres et à la sexualité. Pas d'images hot, cela reste sur deux ridicules qui sont confrontés : les images d'hommes et de femmes brillantinés façon Dallas qui emploient des termes de filles à cheveux bleus et piercing d'aujourd'hui. Le caractère stéréotypé et figé des phrases comme des attitudes (sourires, coiffures, vêtement, intérieurs) n'a pas réussi à me faire rire, j'avoue que je suis trop jeune pour avoir lu les "Nous-deux" originaux et trop vieille pour avoir pensé, voire même dans certains cas compris, les termes utilisés. Je me suis sentie en dehors de la cible de bout en bout et je n'ai pas compris qui était la cible ; mon fils citadin m'a traduit les mots que j'ignorais mais n'a pas non plus été ni emballé ni indigné. Je ne connaissais pas la co-autrice Marie-Sophie Larrouy, mais après avoir lu l'album, j'ai entendu une émission radio où elle parlait de ses lectures et de son cheminement : elle m'a paru très rigolote et sympathique. Néanmoins je ne conseille ni l'achat, ni l'emprunt de cette expérience éditoriale...

03/08/2024 (modifier)