Locust

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)

Un survival post-apocalyptique, dans la veine des épopée de Je suis une Légende, de Walking Dead et Last of Us, par le duo Massimo Rosi et Alex Nieto. Addictif et saisissant!


Après l'apocalypse... Auteurs italiens Edition participative Les petits éditeurs indépendants

Il y a deux ans, un virus est apparu, transformant la population infectée en monstres. La contagion fut foudroyante et fit basculer notre monde dans le chaos. Les rescapés s’organisent et certains groupes se forment. Autrefois pêcheur dans la baie de New-York, Max a traversé bien des épreuves pour survivre mais lorsqu’il tombe sur un mouvement aux méthodes radicales, il ne peut pas les laisser exercer leur cruauté plus longtemps.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 21 Octobre 2022
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Locust © Komics initiative 2022
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)
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04/08/2024 | Jetjet
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Par Jetjet
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
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Cela faisait bien longtemps que je ne m'étais autant régalé sur un récit post-apocalyptique, genre usé jusqu'à la moëlle et dont je reste par nature toujours très friand. Cette fois le monde s'écroule pour un énième virus dont on ne connaitra jamais l'origine même si on peut la deviner dans l'Ancien Testament (sic) : les humains contaminés se transforment lentement mais définitivement en criquets géants à l'appétit démesuré... Comme bien souvent, le récit va se focaliser sur la destinée d'un homme tout à fait ordinaire dénommé Max, ancien marine devenu pécheur et vivant avec sa mère malade. Comme bien souvent, le récit va détailler le début du chaos par la métamorphose et l'attaque spectaculaire des contaminés puis la survie de Max qui va traverser des contrées hostiles pour sauver Stella d'une secte de fanatiques religieux, une enfant pour laquelle il s'est pris d'affection. Tout ceci rappelle effectivement La Route de McCarthy, le body horror de Cronenberg et n'importe quel récit d'anticipation "classique". Certes mais là où Locust crée la différence, c'est à la fois par le trait dynamique d'un prometteur Alex Nieto sous influence Mazzucchelli période Batman - Année Un (Year One) tant dans l'encrage que dans le choix des couleurs très sombres (voire trop par moments) mais également par le scénario dynamique de Massimo Rosi qui entremêle flashback et temps présent pour faire se rejoindre les deux périodes en un point convergent. L’ambiance est volontairement anxiogène et parsemé de nombreuses scènes d'action comme de tension en conservant du début à la fin un rythme parfait et haletant. Le lore n'est pas mis de côté malgré la brièveté du récit (les 220 pages permettent fatalement un développement moins conséquent qu'une série au long cours comme Walking Dead qui finissait par ne plus raconter grand chose de pertinent sur la durée) et on s'attache rapidement à Max en se préoccupant du devenir de la petite Stella, seule figure innocente d'un monde en ruines. Locust est donc un véritable coup de cœur qui réussit le pari d'être à la fois palpitant et émouvant. Une fois de plus, le plus grand danger ne vient pas forcément de la menace initiale mais des dérives humaines et religieuses. La fin répond à toutes les questions et attentes posées en cours de route et j'aurais apprécié quelques pages de plus pour développer cet univers sombre et violent (attention à certaines scènes bien dérangeantes). Un bien beau cadeau sorti de nulle part et en relation avec notre triste actualité (comportement post Covid, méfaits du puritanisme, menaces guerrières) que je relirais avec grand plaisir un jour de déprime.

04/08/2024 (modifier)