Omac - L'Arme ultime (OMAC volume 1: Omactivate!)
Kevin Cho est employé dans une start-up lorsqu'il devient malgré lui la victime d'une machination qui le transforme en OMAC, un monstre surpuissant, invincible et monolithique.
DC Comics DC Renaissance Séries avec un unique avis Super-héros Univers des super-héros DC Comics
Face à lui et sa force incommensurable, même Superman et Frankenstein auront fort à faire !
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Date de parution | 23 Janvier 2015 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Hommage à Jack Kirby : dérivatif, éhonté et distrayant - En 2011, à la suite du crossover Flashpoint, DC Comics remet à zéro l'ensemble de son univers partagé dans une opération baptisée New 52. Parmi les 52 nouvelles séries lancées à cette occasion, se trouve celle attribuée à OMAC qui s'arrêtera au bout de 8 épisodes. Ce tome comprend donc l'intégralité de cette série, les épisodes 1 à 8 parus en 2011/2012. L'entreprise Cadmus Industries est le leader en recherche génétique. Parmi ses employés à New York, se trouvent Kevin Kho, Jody Robbins (la petite amie de Kevin) et Tony Jay. Ce laboratoire principal est attaqué par un gros monstre bleu avec une iroquoise électrisée ; il est guidé dans son avancée par Brother Eye, une intelligence artificielle siégeant dans un satellite en orbite autour de la Terre. Après avoir récupéré les données et l'unité centrale du laboratoire secret de Cadmus, situé sous l'immeuble, Brother Eye envoie OMAC (One-Machine Attack Construct) dans d'autres missions qui s'avèrent toutes destinées à lutter contre l'organisation Cadmus. Dès les premières pages, Dan Didio (scénario), Keith Giffen (co-scénariste et dessinateur) et Scott Koblish montrent clairement leur intention : rendre hommage à la création de Jack Kirby (8 épisodes regroupés dans O.M.A.C.), à la manière de Kirby. Ce n'est pas la première fois que Giffen s'approprie le style d'un confrère ; la critique lui avait déjà fortement reproché de plagier le style de Jose Muñoz (illustrateur par exemple de Carlos Gardel, avec Alex Sampayo). Ici il n'est pas possible de parler de plagiat. Didio et Giffen font du Kirby (en moins inspiré) de manière éhonté, pour le plaisir. C'est même tout à leur honneur (en particulier celui de Didio, alors numéro 1 de DC Comics avec Jim Lee) d'avoir choisi d'intégrer OMAC parmi les 52 nouvelles séries. Il assez ironique de constater que cette relance aura duré exactement autant de numéros que la série initiale de 1974. Le ton de la série est donc dérivatif : rendre hommage à Kirby en donnant une nouvelle chance au personnage d'OMAC. le contexte de New 52 permet de tout reprendre à zéro, tout en incluant des références à la première incarnation, discernables par les fans, sans être indispensables à l'intrigue (ce que les anglophones appellent des easter eggs). Premier clin d'œil : Cadmus, une référence à la série Jimmy Olsen, l'une des parties du Fourth World de Jack Kirby. La deuxième référence est cette fois-ci graphique avec l'imposant OMAC en pleine page détruisant un mur de pierre dont la texture est rendue à la manière de Kirby. le titre permet également de mieux saisir l'état d'esprit des auteurs : Office Management Admist Chaos (c'est-à-dire OMAC en ne prenant que les initiales). Ils répèteront l'utilisation de l'acronyme pour les 8 épisodes en terminant par "Omit, Mutilate, And Cancel dont le dernier mot renvoie au sort de la série : annuler. Dan Didio utilise une trame efficace : Brother Eye envoie OMAC neutraliser des agents de Cadmus. Il nourrit chaque nouvelle rencontre des créations de Kirby pour DC Comics, revues et corrigées d'une manière plus ou moins importante. À nouveau il s'agit d'un exercice dérivatif qui met surtout en avant l'inventivité de Jack Kirby, avec des emprunts tels que Dubbilex, Mokkari, et Sweet Leilani. Il y a même la mention d'un groupuscule baptisé "Command D", ce qui renvoie à la genèse du nom de Kamandi. de sont coté, Giffen singe le style de Kirby en lui empruntant surtout les poses de personnages pour des élans de vitalité débridée, et des démonstrations de force colossale. Didio en profite pour commencer à tisser des liens avec d'autres séries du New 52, telles que Frankenstein, Agent of S.H.A.D.E., ou en incluant une apparition discrète de Pandora. Giffen se révèle très à l'aise pour représenter Frankenstein, avec son coté monstrueux et puissant, ou Father Time avec son apparence très second degré. C'est donc dans une ambiance d'aventures premier degré et linéaire que le lecteur découvre cette nouvelle itération d'OMAC. Évidemment cette série dérivative n'égale pas l'original. Dans la mesure où Didio et Giffen recycle les idées de Kirby, il manque l'inventivité de la série originale, mais aussi sa dimension sociale a disparu. de la même manière si Giffen dessine à la manière de Kirby, il n'arrive à reproduire toutes les spécificités de son style. Il manque en particulier les effets d'abstraction par le jeu des ombres. Il est également un peu trop apparent que Giffen recopie quelques images directement sur celles de Kirby. En fonction de votre sensibilité de lecteur, cette série peut se voir comme un hommage décomplexé à la créature de Kirby, et à son inventivité, pour des histoires amusantes et rapides. Ou alors il est également possible d'y voir un manque de créativité dans l'industrie moderne des comics, et un plagiat honteux de l'héritage des années passées, une exploitation commerciale posthume des créations de Jack Kirby spolié de droits d'auteur par le modèle économique américain en vigueur dans les comics.
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