Salon de beauté
Les journées de Jeshua, jeune propriétaire d'un salon de beauté, sont rythmées par les soins apportés à ses clientes. Coiffure, maquillage, manucure... Il prodigue attention et conseils avec douceur et bienveillance.
Adaptations de romans en BD Gays et lesbiennes Maladies et épidémies Séries avec un unique avis VIH et sida
La nuit venue, c'est sur lui-même qu'il joue de sa magie. Travesti, il défile avec ses amis sur les trottoirs ou dans les bains publics. L'arrivée d'une épidémie dévastatrice va bouleverser ce quotidien tranquille. Jeshua va prendre la dure décision de transformer son salon de beauté en refuge pour malades et devenir le témoin silencieux de la violence sociale et des progrès inéluctables de la maladie.
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Date de parution | 30 Août 2024 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Jeshua et ses proches amis/amants tiennent un salon de beauté le jour et se travestissent pour vendre leurs charmes la nuit. Mais leur vie est bouleversée par l'apparition d'une maladie recouvrant doucement mais sûrement les corps humains de sortes d'écailles colorées dont la beauté ne masque pas l'inéluctable mortalité. Très contagieuse, il suffit d'un contact physique avec ces parties colorées pour tomber à son tour malade. Alex est le premier d'entre eux à être affecté et les rares médecins qui acceptent de traiter les "gens comme eux", à savoir les homosexuels et autres travestis, n'ont aucune solution médicale à leur apporter. Face à cette fatalité et à la manière dont elle se propage dans toute la communauté homosexuelle, Jeshua décide de transformer son salon en un lieu d'accueil pour les plus malades pour que quelqu'un puisse s'occuper d'eux et ne pas les laisser mourir seuls dans la rue. Quand j'ai lu cette BD, j'ai trouvé son thème étrangement daté pour une BD d'aujourd'hui. Beaucoup de ses passages m'ont notamment fait penser au film Les Nuits Fauves de Cyril Collard qui a aujourd'hui plus de 30 ans. C'est parce que je ne savais pas qu'il s'agissait de l'adaptation d'un roman mexicain des années 90. Si le mot n'est jamais cité, il s'agit en effet sans doute possible d'une métaphore de l'épidémie de SIDA des années 80 et 90, et de ses ravages dans la communauté gay de l'époque. Et comme à l'époque on voyait le SIDA comme "la maladie des gays", l'auteur place la maladie de cette BD dans un même contexte où seuls les homosexuels sont affectés et où ils se retrouvent isolés face à une société qui les rejette et les laisse mourir comme on se débarrasse de déchets humains. L'auteur traite le sujet comme dans le roman, par une métaphore assez poétique où l'horreur prend des allures colorées et la beauté de poissons et d'aquariums omniprésents tant dans l'histoire que dans le graphisme. Cet esthétisme prend un peu le pas sur la clarté du dessin mais elle permet d'instaurer une ambiance onirique, comme un rêve terrible et désespéré. Il transmet également bien son attrait pour les corps et la sensualité des uns et des autres même dans les pires instants. L'histoire est assez simple, implacable, et il n'y aura pas de fin heureuse, mais elle dégage une certaine poésie, une triste poésie, et elle reflète bien l'angoissante manière dont la communauté gay a été ravagée et laissée sans espoir à l'époque.
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