The Good Asian
Will Eisner Award 2022 : Best Limited Series or Story Arc Harvey Award 2022 : Book of the Year Award The Good Asian est un polar se déroulant dans le Chinatown de San Francisco en 1936. L’histoire met en scène un détective sino-américain enquêtant sur un mystérieux tueur.
1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Edition participative Image Comics Immigrants Les petits éditeurs indépendants Nouveautés BD, comics et manga San Francisco Will Eisner Awards
Le récit évoque la première génération d’Américains d’origine chinoise à avoir atteint l’âge de la majorité dans le contexte de l’interdiction de l’immigration des Chinois alors qu’ils sont confrontés à des meurtres endémiques, une police abusive et un monde qui semble ne jamais changer. Texte : Editeur.
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Date de parution | 25 Octobre 2024 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Un excellent polar. C'est le deuxième comics de Pornsak Pichetshote que je lis après Infidel. Et ils ont un point commun, celui de mettre au centre de l'intrigue des discriminations. Ici, le racisme envers les asiatiques, ils n'ont pas la vie facile, en particulier ceux venant de Chine avec la loi d'exclusion des chinois adoptée par le Congrès en 1882, elle devait stopper cette immigration. En effet, Ils étaient perçus comme faisant baisser les salaires des travailleurs. Un sujet qui tient à cœur à Pornsak, étant lui-même d'origine thaïlandaise. Un sujet qui sera le fil conducteur de ce polar dense, complexe, violent et à l'intrigue intelligemment construite, elle se situe en 1936 dans le chinatown de San Francisco. Une lecture qui se mérite, les personnages sont nombreux et il faut rester concentré pour ne pas perdre le fil de l'histoire. Mais un récit passionnant qui prend le temps de se développer avec les nombreux retours dans le passé des protagonistes, sans nous en laisser deviner le dénouement final. Des personnages très bien travaillés, ils sont incontestablement un des points forts de cet ouvrage. Je découvre Alexandre Tefenkgi, un dessinateur français expatrié aux États-Unis après quelques publications chez Bamboo dans la collection Grand Angle. J'ai aimé sa composition graphique dans un style vintage, elle retranscrit merveilleusement cette période historique. Le stratagème des petits quadrilatères rouges qui apparaissent ci et là au milieu des vignettes fonctionne à merveille, il a guidé mon regard pour ne louper aucun détail. Une ambiance réussie qui doit beaucoup aux somptueuses couleurs de Lee Loughridge, elles seront dans des tons distincts pour différencier les époques, ce qui permet de ne pas se perdre pendant la lecture. Du très bon boulot. Je serai du voyage si une suite voyait le jour. Coup de cœur
J’étais impatient de lire la superbe intégrale grand format. J’adore les polars noirs, et « The Good Asian » a reçu de nombreux prix en 2022, dont un Eisner Award (meilleure série courte) et un Harvey Award (meilleur album). Et je ressors ravi de ma lecture. Un détective américain d’origine chinoise enquête sur une disparition dans le Chinatown the San Francisco en 1936. Il va peu à peu mettre à jour une machination compliquée, qui va se ramifier sur 300 pages. La narration est fluide et maitrisée, et les sauts temporels clairement indiqués… Cependant les personnages abondent, et il faut rester concentré pour ne pas dérocher - un album à lire au calme, à tête reposée. Les deux derniers chapitres proposent un dénouement logique et bien amené, et surtout résument les évènements de l’intrigue, ce qui est quand même bien pratique pour tout remettre en place. La période et le lieu de l’histoire ne sont pas anodins, et fournissent un background riche et lourd de sens : la Loi d'exclusion des Chinois (Chinese Exclusion Act) mise en place en 1882 est toujours active, et les conséquences sociales sont énormes. L’histoire propose donc une réflexion pertinente et accessible sur l’intégration des immigrés, plus d’actualité que jamais en 2024. Le petit dossier en fin d’album démontre que l’auteur (lui-même d’origine thaïlandaise) s’est beaucoup documenté. La mise en image d’Alexandre Tefenkgi est exemplaire, et les couleurs de Lee Loughridge participent grandement aux ambiances du récit, mais aussi à la narration (pour représenter les sauts temporels). Du beau boulot. Une lecture un peu éprouvante par moment (le scenario est dense et nébuleux) mais passionnante, que je recommande aux amateurs de polars noirs. Un mot en fin d’album (« Edison Hark will return ») semble indiquer qu’une suite est prévue… j’espère que c’est le cas !
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