Être montagne
Un frère et une sœur contre la mort.
Après l'apocalypse... Auteurs italiens Les petits éditeurs indépendants Maladies et épidémies Petit peuple Séries avec un unique avis
Il y a d’abord eu la puanteur qui a brutalement remplacé la brise parfumée soufflant habituellement sur la vallée des êtres fourmis, ces hommes de quelques millimètres de haut vivant dans les sous-bois. Puis la maladie du Bacille s’est répandue comme une traînée de poudre, n’épargnant aucun village, endeuillant chaque foyer. C’est au paroxysme de l’épidémie qu’ils sont apparus, immenses, salvateurs, divins : les êtres montagnes ont donné l’antidote au Prieur Armillaire et ont ainsi sauvé son peuple. Tout le monde connaît cette légende, y compris Myco et sa petite sœur, Paille, qui ont perdu leurs parents dans cette tragédie… Et l’austère Prieur, désormais chef du village des Champignons, s’assure que personne ne l’oublie et que tout un chacun honore dûment les êtres montagnes. Alors, quand un étranger, portant un masque doté d’un long bec d’oiseau, arrive au village et annonce que la maladie est de retour, personne ne veut le croire. Mais Myco, qui voit des premiers stigmates apparaître sur la peau de sa sœur, décide, contre l’avis de tous, de gravir la montagne pour chercher la dernière dose antidote.
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Date de parution | 07 Septembre 2022 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Un album original, qui avait un potentiel certain, mais qui au final m’a laissé sur ma faim. Je l’avais repéré lorsqu’il avait été dans la sélection d’Angoulême il y a peu, et le pitch – mais aussi cette couverture aux couleurs éclatantes – m’avaient intrigué. Nous sommes dans une sorte d’univers post-apocalypse, une catastrophe a entrainé d’énormes bouleversements, et le développement d’une « maladie » (catastrophe nucléaire ?). L’originalité vient du fait que les personnages que nous suivons sont des humains à taille minuscule – dans des décors qui eux sont à « notre taille ». Ils vivent ainsi dans des glands, un caddie renversé a des allures de ruine de gratte-ciel. Et serpent et surtout mantes religieuses sont des menaces géantes. La menace principale est toutefois constituée par cette « maladie » contagieuse, qui recommence à se répandre : certains partent donc à la recherche de mystérieux antidotes. Les « hommes » ordinaires sont évoqués, on ne sait pas grand-chose d’eux, de l’éventuelle cohabitation qui avaient lieu ou pas entre les deux « espèces », ni de la catastrophe qui a eu lieu. Pourquoi pas ? Le problème vient surtout qu’on n’en sait pas beaucoup plus sur la société lilliputienne des héros. Je pense que Starace aurait pu prendre le temps de mieux présenter cet aspect de l’univers qu’il nous propose, faute de quoi on peine à comprendre et à s’attacher à ces petits hommes. Quant à l’aspect graphique, là aussi je suis partagé. Pour faire simple, j’ai davantage apprécié la colorisation que le dessin lui-même. Celui-ci n’est pas laid, mais il est inégal, et le rendu un peu brouillon – des visages, de certains décors – n’est pas toujours heureux. Par contre cette aventure au ras du sol, avec tous les détails qui nous sont familiers comme regardées au microscope, est intéressante. Et la colorisation chatoyante – y compris dans les scènes nocturnes – est assez chouette.
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