Ultramega
Un fléau cosmique s'est propagé, transformant les gens ordinaires en kaiju hyper-violents et monstrueux.
Image Comics Kaijus Séries avec un unique avis
Seuls les UltraMegas, trois individus dotés de pouvoirs incroyables, peuvent faire front face à cette déferlante de destruction. Leurs batailles détruisent des villes et sèment une horreur indicible dans leur sillage. Mais est-ce une guerre qu'ils peuvent gagner ?
Scénario | |
Dessin | |
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Editeur
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Genre
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Public
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Type
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Date de parution | 19 Octobre 2022 |
Statut histoire |
Série en cours
(2 tomes parus en VO)
1 tome paru
Dernière parution :
Plus de 2 ans
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Les avis
Défenseur des êtres humains - Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre. Il regroupe les épisodes 1 à 4 (tous doubles), initialement parus en 2021, écrits, dessinés et encrés par James Harren, avec une mise en couleurs réalisée par Dave Stewart. Tout a commencé avec l'arrivée d'un virus qui transforme les individus en monstres, sans discernement. Si quelqu'un n'essaye pas de le maîtriser, il se répandra sur la Terre entière, et cela en sera fini de l'humanité telle qu'elle existe actuellement. Jason écoute un être cosmique lui expliquer tout ça, assis sur une sorte de globe oculaire avec des protubérances cristallines. Il se réveille en sursaut sur son canapé, alors que sa femme dort dans son lit. Il y a une marque encore fumante sur son torse. Il se lève, s'habille et sort pour aller acheter un cadeau à son fils Noah, tout en repensant à la manière dont sa carrière de boxeur a pris fin. Il passe sa journée à bosser : nettoyer des toilettes. Il a conscience qu'il s’agissait d'un rêve de pouvoir, de puissance, pour compenser. Il sait également qu'il n'est pas le seul à avoir reçu le pouvoir : l'ont également reçu Stephen Meier un jeune génie constructeur de robots, et Erm, pas forcément très bien dans sa tête. Il repense à ce qu'ils sont devenus : le premier grièvement blessé, le second porté disparu après avoir pris son boulot trop à cœur. Jason a fini sa journée de travail, et est sur le chemin du retour avec un gros singe en peluche sous le bras. Il remarque l'allure anormale d'une jeune femme suivie par son jeune garçon. Il l'interpelle. La jeune femme se tourne vers lui dévoilant une dentition monstrueuse. Jason s'est déjà transformé en Ultramega, superhéros pourfendeur de kaijus. Il s'élance en avant et percute la monstre : le choc est intense. Elle riposte d'un coup de langue pleine de dents en pleine poitrine. Il vacille sous le choc et se redresse péniblement, out en ouvrant son poing gauche. Le jeune garçon s'y trouve conscient et indemne. Il lui crie de se mettre à l'abri immédiatement. La kaiju lance un nouveau coup de langue dévastateur, et referme ses dents sur le poignet droit du superhéros. Celui-ci active son méga-rayon et fait voler en éclats la tête du monstre, tout en s'interrogeant sur l'identité de la reine à laquelle elle se référait. Le combat terminé Jason reprend à peu près sa forme humaine, avec une tête qui reste trop grosse par rapport à son corps, les pieds dans les humeurs visqueuse du kaiju, tout en voyant le corps allongé de la pauvre femme à quelques mètres. Pendant ce temps-là, Mariah donne à manger au tout jeune Noah, encore dans sa chaise bébé. Encore nu, Jason appelle son épouse à partir d'un téléphone public : elle lui répond et essaye de le réconforter, tout en surveillant Noah. Dans une banlieue, William livre les courses alimentaires à Lilith Goron dans son petit pavillon. Elle le remercie, prend le sac et lui souhaite un bon retour. Une fois qu'il est parti, elle jette sans ménagement les sacs de commission dans la cuisine où ils atterrissent à côté de nombreux autres qui n'ont jamais été touchés. Puis elle se rend auprès de son fils qui l'appelle avec insistance depuis le sous-sol. La couverture annonce un individu géant, à moins que ce ne soit une figure de style visuelle, et une cité qui a connu des jours meilleurs. En une page, l'auteur a posé la situation : une épidémie qui transforme une partie significative de la population en kaijus, des monstres d'une stature géante, qui détruisent tout sur leur passage. Pour leur faire face, trois humains récipiendaires d'une force cosmique qui, une fois activée, leur permet de gagner une taille géante, de guérir de presque toutes les blessures, et de projeter des rayons d'énergie. Les planches 6 & 7 correspondent à un dessin en double page dans lequel Ultramega s'élance sur un kaiju, chacun mesurant au moins cinq étages, et il le plaque contre un gratte-ciel, avec perte et fracas. Il s'en suit un combat acharné de 7 pages. James Harren ne fait pas semblant, il tient les promesses de la couverture, et c'est un artiste très doué pour concevoir des monstres organiques bien répugnants, et des combats bien brutaux. Il avait déjà fait la preuve de son talent en la matière sur la série BPRD de Mike Mignola, et là il peut se lâcher à son rythme dans des épisodes à la pagination double, voire triple. Avec les héros, le lecteur fait face à des monstres immondes, souvent anthropoïdes, et parfois avec des appendices ou des rostres étrangers au corps humain. À chaque fois, il est évident que la morphologie de ces créatures est faite pour l'affrontement physique, en puissance musculaire, et en moyen de morsure, de déchiquetage, de lacération, sans oublier des fluides corporels répugnants. Il associe ainsi le genre Kaiju, avec le genre horreur, et parfois quelques plans grotesques qui amènent un sourire sur le visage du lecteur, sans pour autant faire baisser la tension dramatique. Le premier épisode (61 pages) s'avère en tout point conforme à l'horizon d'attente du lecteur : des défenseurs de l'humanité qui se battent contre des gros monstres destructeurs. L'auteur use de la licence artistique habituelle du genre : malgré les destructions de gratte-ciel, la population continue d'habiter dans cette métropole qui a pris l'habitude de se reconstruire après chaque combat titanesque. Mieux encore, Kaiju Prince parvient à détourner un rayon d'énergie d'Ultramega, le rayon se retrouvant dirigé vers le sol avec une puissante force destructrice, sans conséquence apparente pour les fondations de la ville, ou pour la croute terrestre. Il s'agit donc d'un récit de genre qui en embrasse les conventions, sans prétendre à une forme de réalisme, une littérature de l'imaginaire. Le lecteur se dit que la dynamique de la série est pliée : un combat démesuré pour chaque épisode. Éventuellement, il pourra découvrir ce qui arrive à Jason (Ultramega) qui semble être lassé de devoir vouer sa vie aux combats, et peut-être également Stephen Meier et Ern, les deux autres dépositaires du pouvoir. Il ne s'attend donc pas du tout à l'issue finale du combat du premier épisode, ni à la suite des événements. L'auteur ne se contente pas de mettre à profit les conventions de genre : il a aussi une histoire à raconter, et l'horreur ne se cantonne pas aux blessures et à l'apparence contre nature des monstres géants. James Harren fait montre d'un réel goût pour l'horreur et sait la faire ressentir au travers de ses dessins et des situations. En plus des blessures, le lecteur se retrouve à assister à la décomposition du premier kaiju, dans une sorte de flot d'humeurs visqueuses et verdâtres, au point qu'il éprouve l'impression de ressentir une odeur fétide. Le combat suivant prend des proportions telles qu'un des défenseurs finit avec un membre arraché ce qui occasionne une hémorragie gigantesque, au point que certaines rues sont inondées par la vague de sang en train de se répandre et qu'elle emmène quelques piétons dont un enfant en bas âge, une vision réellement effrayante. Il y a celle tout aussi difficile à soutenir d'un kaiju arrachant la chair d'un être humain entre les côtes et le bassin grâce à sa main mi-serre, mi-pince, d'un geste simple qui fait ressortir la fragilité du corps humain. Le lecteur retient un haut-le-cœur en voyant un rat commencer à boulotter le corps d'un combattant pas encore mort. Le lecteur est complètement absorbé par la narration d'une cohérence extraordinaire dans la mesure où l'auteur est à la fois scénariste et dessinateur. Il est visible qu'il a conçu certaines scènes d'abord pour leur force visuelle, et d’autres plus pour l'intrigue. Avec un peu de recul, il est bien sûr possible de s'interroger sur la plausibilité d'un élément, ou la logique d'une situation. Mais dans le fil de la lecture, tout coule de source pour un récit surprenant. En effet, l'auteur a conçu une histoire qui dépasse le combat contre le monstre de l'épisode. Le point de départ est simple : une épidémie qui transforme une partie de la population en monstres, une entité anthropoïde qui donne des pouvoirs à trois humains, des combats. Chacun des trois héros présente des particularités qui le rendent différent des autres, que ce soit son occupation civile ou professionnelle, ou sa situation familiale. Au vu des résultats du combat monstrueux du premier épisode, la situation ne peut pas rester à l'identique, et le deuxième épisode montre ce qui a changé, et quels sont les personnages qui sont passés en premier plan. La dynamique du récit reste similaire, sans répéter le schéma du premier épisode. Le lecteur se rend compte que l'auteur a intégré d'autres thématiques, en plus de celle d'une humanité luttant pour sa survie au travers de héros. Sans tout dévoiler, il y a également la question du devenir des nouvelles générations qui ont grandi pendant ces affrontements. En découvrant la couverture, le lecteur se dit que ça va être une succession de bataille de géants contre des monstres. Effectivement, James Harren réalise une aventure dans le genre Kaiju, avec des monstres géants, et des défenseurs humains, eux aussi géants, pas de mécas. La différence apparaît tout de suite : l'artiste est totalement investi dans son récit, avec des monstres originaux et terrifiants, des séquences de combat brutales, avec des touches d'horreur. Passé le premier épisode, le lecteur constate qu'il y a aussi une intrigue solide, porteuse de thèmes allant au-delà de la survie face à des monstres.
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