Agadamgorodok

C'est l'histoire de deux frères qu'apparemment tout oppose. Jules et Spéracédès. Ils ne savent pas qu'ils sont frères. Ils ignorent qu'ils ont, qu'ils ont eu, le même père. Jules est un rêveur, un naïf qui vit d'expédients. Spéracédès, un criminel, le chef de la maffia locale. Un jour, pourtant, un événement les rapproche et leur fait découvrir la vérité ; la vérité sur leur passé et sur eux-mêmes.
Aire Libre Denis Lapière Russie Sibérie
C'est l'histoire de deux frères qu'apparemment tout oppose. Jules et Spéracédès. Ils ne savent pas qu'ils sont frères. Ils ignorent qu'ils ont, qu'ils ont eu, le même père. Jules est un rêveur, un naïf qui vit d'expédients. Spéracédès, un criminel, le chef de la maffia locale. Un jour, pourtant, un événement les rapproche et leur fait découvrir la vérité ; la vérité sur leur passé et sur eux-mêmes. Agadamgorodok est leur histoire. Mais c'est aussi le nom d'une ville obscure de Sibérie construite dans l'euphorie socialiste des années cinquante, aujourd'hui abandonnée à sa triste déchéance. Le climat y est rude. Rude y est la vie. Régulièrement, des gens disparaissent et l'on ne retrouve jamais leurs corps. L'oeuvre de Spéracédès, évidemment.. Un récit tragique et flamboyant. .
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Date de parution | Août 2003 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis

Elle est assez terrible, cette BD. Une histoire d’amour et de vie au milieu d’un univers de mort et de froid. Les dessins sont très simples, mais super expressifs, surtout les jeux de regards, et les couleurs accentuent tout ça. L’histoire est très noire, et triste. Et elle est très bien contée, par des scènes qui se suivent tranquillement, sans que l’on sache où on va, mais on se laisse porter, en découvrant petit à petit les personnages.


C'était un 2 ou un 4 mais pas un 3. "Agadamgorodok" laisse un parfum d'inachevé, d'entraperçu, de vision fugitive, brève. Les personnages n'ont pas de réelle profondeur, et pourtant on apprend à les connaître, comme ça, juste en voyant leur quotidien. L'histoire a quelques senteurs politiques, avec quelques allusions, mais à dire vrai cela m'a passé loin au-dessus de la tête. Le dessin, très clair, limpide, bénéficie d'une mise en couleur... lumineuse. Son graphisme varie pour les scènes de rêves ou de récit, et reste absolument superbe. L'histoire, donc, est un morceau de la vie de quelques personnes. Jules, personnage un peu simple, qui n'aspire à rien, sinon la tranquillité, et un peu de bonheur sous la forme d'un joli ange blond. Feodor Feodorovitch, son "tuteur", amoureux des livres. Le gros méchant, qui contrôle la ville et s'amuse à liquider les gens qu'il n'aime pas de façon "ludique" (comme le "brise-glace" : mettez les pieds d'une personne dans une bassine de béton, attendez que ça prenne, lâchez le tout depuis un hélicoptère au milieu d'un lac gelé, et regardez la jolie gerbe d'eau...). L'histoire que créé la rencontre de ces personnages est sombre. D'une noirceur absolue, de celles qu'aucune lueur d'espoir ne vient adoucir. Et malgré cela, ou peut-être bien à cause de cela, "Agadamgorodok" est très beau, et vaut largement la peine d'être lu.

Un album noir, dans lequel les maigres espoirs des personnages sont broyés d’un seul coup, avec une brutalité qui laisse pantois. Loin de l’optimisme et de la légèreté de sa série enfantine « Ludo », Pierre Bailly donne ici dans la beauté glaciale et sombre. Jouant d’un merveilleux contraste entre couleurs froides et chaudes, il offre un album d’une beauté graphique envoûtante et troublante. Le scénario de Lapière est sans doute l’un des plus noirs que ce scénariste très éclectique ait jamais écrit. Personnellement, je ne croyais pas le scénariste de « Ludo » ou de « Tif et Tondu » capable d’autant de cruauté envers ses personnages. Il nous avait déjà fait part de sa verve « romanesque » dans des œuvres comme « Un peu de fumée bleue » mais il y avait toujours cette lueur d’espoir auquel les personnages pouvaient se raccrocher… Ici, l’album débouche sur le néant le plus absolu… Aux risques de ne pas être apprécié par la plupart des lecteurs, Lapière a osé et c’est tant mieux.
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