Live Memorium

Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)

Récit dystopique aux allures cyberpunks, Live Memorium nous projette littéralement dans une autre dimension ! Dans la lignée des grands seinens de SF, ce récit hybride et captivant questionne notre rapport à la technologie mais aussi la solitude et la détresse affective de nos Sociétés urbanisées. À mi-chemin entre Dômu - Rêves d'enfants et Black Mirror, Miki Makasu signe une expérience inédite et vertigineuse qui révèle le talent graphique de Benoît Bourget.


Anticipation Cyberespace : Mondes Virtuels Séries avec un unique avis Utopies, Dystopies

Quand le rêve numérique vire au cauchemar… Célibataire mal dans sa peau, Tomasu est comptable dans une entreprise qui fabrique des poupées sexuelles. Manipulé par son patron véreux, méprisé par ses collègues, il cumule les déboires au cœur d’une gigantesque mégalopole où la solitude lui pèse. Le jour où sa mère décède, sa vie bascule. Bouleversé par ce drame et poussé par son ami Usaji, il se décide à franchir le pas et de tester le « Live Memorium », une technologie illégale qui offre à ses utilisateurs la possibilité de replonger dans leurs souvenirs d’enfance et d’agir dessus. Une fois dans la machine, Tomasu va pouvoir ainsi revoir sa mère, et en profiter pour modifier le cours de certains événements à l’origine de traumatismes profonds. De Live en Live, Tomasu va s’affirmer et renouer avec Aika, son amour de jeunesse, mais également perdre pied avec la réalité. C’est le début d’une spirale autodestructrice, où monde virtuel et monde réel ne font plus qu’un…

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 29 Mai 2024
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Live Memorium © Glénat 2024
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)
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16/09/2024 | Jetjet
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Par Jetjet
Note: 2/5
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Même si le style graphique ressemble à s'y méprendre au trait de Katsuhiro Otomo, Live Memorium est une oeuvre 100% francophone jusqu'au sens occidental de lecture. Voici de nouveau un univers oppressant dans une megalopole surpeuplée et déshumanisée nous présentant rapidement Tomasu comme principal protagoniste. Comptable solitaire et célibataire d'une entreprise spécialisée dans la production de robots sexuels féminins, Tomasu est le souffre-douleur attitré et privilégié d'un patron véreux qui l'exploite et l'humilie en permanence. Sa vie se résume entre brimades et repas silencieux chez sa mère ou quelques parties de jeu vidéo avec son ami d'enfance, un geek fortuné portant en permanence un casque emprunté aux Daft Punk pour camoufler aux regards son visage horriblement défiguré par un accident domestique. Au décès brutal de sa mère, Tomasu trouve refuge et réconfort dans une pratique mentale dangereuse et interdite : le Live Memorium, une expérience lui permettant de revivre ses souvenirs et même de les modifier dans ce monde virtuel. Bien évidemment tout cela n'est pas sans conséquences et va radicalement changer sa personnalité dans le monde réel et peut-être lui offrir de prendre une revanche définitive sur la société. Attention, l'oeuvre est fort déplaisante dès les premières pages où il va falloir s'accrocher pour suivre le quotidien de notre personnage ordinaire. Une ambiance sordide se dégage de suite avec l'agression constante du monde extérieur vers Tomasu. La solitude ressentie ne laisse aucun espoir vers une porte de sortie positive et le montage rapide mais épileptique en perturbe davantage la lecture. Il m'a même fallu reprendre à plusieurs fois quelques pages en arrière pour en comprendre le découpage tant tout s'enchaine rapidement parfois même sans transition. Malgré une intrigue assez simple et prenante, je n'ai guère gouté à cette accumulation de violence physique et psychique permanente où on ne prend guère de temps pour s'attacher aux différents protagonistes mais tout cela est surement le but souhaité par les auteurs. La société futuriste n'est pas assez exploitée à mon goût et ne reste qu'un élément d'habillage anodin. La conclusion reste néanmoins satisfaisante et interroge les conséquences de nouvelles technologies comme on peut les voir dans la série "Black Mirror" citée également par les auteurs, twist final y compris.

16/09/2024 (modifier)