Adastra in Africa
Un récit complet où la déesse Adastra se rend dans un village africain et s'efforce d'apporter le salut à cette région frappée par la famine. Un magnifique récit complet qui introduit le personnage le plus populaire de la série Storytellers de BWS.
Afrique Noire Auteurs britanniques Fantagraphics Books Nouveautés BD, comics et manga
Adastra in Africa met en scène une jeune déesse exilée qui se rend dans un village africain et s'efforce d'apporter le salut à cette région frappée par la famine. C'est l'histoire passionnante d'une étrangère qui tente d'utiliser ses propres méthodes non traditionnelles pour aider un peuple fier à retrouver sa vitalité, sans compromettre l'héritage et les valeurs de la tribu.
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Date de parution | 23 Octobre 2024 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je ne connais Barry Windsor-Smith qu'à travers la série Monstres que je n'ai pas lu, mais que j'ai simplement eu l'occasion de feuilleter. C'est donc avec cette Adastra in Africa que je découvre son oeuvre. Très rapidement j'ai eu le sentiment que j'avais entre le main une BD très clivante, celle du genre qu'on adore ou qu'on déteste. Et personnellement je suis plutôt dans la deuxième catégorie. Sans dire que j'ai détesté, je n'ai pas pris de plaisir avec cette lecture. Tout d'abord le dessin : clairement le dessinateur à un talent fou. Les cases sont très détaillées et lorsqu'on prend le temps de les regarder une par une avec attention, on découvre tous pleins de petits éléments soignés. C'est assez impressionnant. Mais, au global, les planches sont trop chargées, et le noir et blanc et pesant. A force, il y a un effet too much et c'est malheureusement le coté surchargé / oppressant qui prend le dessus pour moi. Si on fait abstraction du contexte autour de la sortie de cet album, de la parution ratée en tant que suite à une histoire des X-men, si on met de coté le parallèle avec Tornade... que reste il ? L'histoire d'une princesse extra terrestre qui débarque dans un village affamé d'Afrique et qui dans de long monologue nous sert une fable sur la vie, la mort, les sacrifices, l'écologie. C'est un texte onirique-shaminique qui ne m'a absolument pas touché. Au final c’est pas le dessin trop chargé le problème, mais le scénario. J'ai pas compris le but, j'ai pas compris le sens, j'ai pas compris l'intérêt et j’ai trouvé cette histoire ennuyeuse. Vraisemblablement à réserver aux fans de l'auteur.
C'est avec Monstres que j'avais découvert le talent de Barry Windsor-Smith ; j'avais même pris une grosse claque ! J'étais donc curieux de découvrir cet album réédité par Delcourt qui n'avait jamais été traduit en France. La couverture est classieuse, et le trait de Barry Windsor-Smith toujours aussi magistral. C'est plus du côté scénario que l'auteur peine à nous convaincre. Il avait d'ailleurs essuyé un refus de Marvel quand il avait voulu publier cette histoire qui devait être le troisième volet de Lifedeath ; qu'à cela ne tienne, on transforme le personnage principal en cette majestueuse divinité qu'est Adastra, et le tour est joué ! Toute la première partie en voix off est assez pompeuse, limite mystique, ce qui n'aide pas à embarquer le lecteur. Heureusement, quand les dialogues s'installent, la narration devient plus fluide, impliquant plus le lecteur qui n'était jusqu'ici qu'un lointain spectateur. Mais la grande qualité de ce court récit tient au dessin de Barry Windsor-Smith. Toujours aussi puissant et racé, ses planches sont de véritables pépites qu'on admire pendant de longues minutes. Si certaines sont parfois il est vrai chargées, cela n'enlève en rien à son talent. Une oeuvre qui ravira les fans de l'auteur et séduira ceux qui le découvrent, plus pour son trait que pour l'histoire en elle même.
Un comics qui aura attendu 25 ans avant sa traduction en français. On pourrait se poser la question de savoir si Delcourt ne veut pas surfer sur le succès de Monstres (du même auteur)... Cet album aurait dû être la troisième et dernière partie de Lifedeath, les précédents épisodes étant publiés dans Uncanny X-MEN 186 et 198 (X-Men - La vie, la mort). Mais un différent avec Marvel fera que ce projet ne verra pas le jour. Bien plus tard, Barry Windsor-Smith ressortira de ses cartons son histoire. Par contre, il faut changer le personnage central, il n'est plus question d'Ororo Munroe (propriété de Marvel), place à la princesse Adastra de Young gods. Il y a bien une ressemblance physique, bien qu'Adastra fasse 2m40 de haut, mais lorsque l'on connaît les deux femmes, on sent bien qu'il y a un malaise : elles ont des caractères diamétralement opposés. Un subterfuge qui ne trompe personne, c'est bien une Ororo Monroe déguisée en Adastra qui sera l'héroïne de cette histoire. Pour apprécier ce comics, il faut bien le prendre comme une fable. Une lecture rapide, seulement 39 planches, la narration est quelque peu alambiquée, même si je devine où veut en venir BWS, mais ça manque de consistance. Il n'est pas question pour BWS de suicide dans ce récit, mais bien de sacrifice. Chacun en fera son interprétation. Un comics qui peut se lire indépendamment des deux épisodes précédents de Lifedeath. Barry Windsor-Smith nous gratifie de superbes planches en noir et blanc, rien que pour ça l'album vaut une lecture. Je rejoins les avis ci-dessous, certaines pages sont trop chargées en détails et peuvent être un peu moins lisibles. Par contre, je ne suis pas convaincu qu'une mise en couleur made in BWS puisse plaire à une majorité de lecteurs. Sur BDtheque, je ne vois que Présence, Bruno :) et votre serviteur pour l'apprécier. En fin d'album, un extra jouissif : des interviews d'Adastra où elle parle de ce comics. Et là, je retrouve la gouaille et l'humour politiquement incorrecte de la revue Storytellers dont j'avais pu profiter avec Young gods et Freebooters (c'est le moment de découvrir les couleurs made in BWS..... alors, j'avais pas raison ?). Jubilatoire. Barry Windsor-Smith est une mine d'or, ce comics en est une petite pépite.
Storm de retour en Afrique, ou une fable sur la lutte pour l'indépendance et l'autonomie - Il s'agit d'une histoire complète parue en 1999, écrite et illustrée par Barry Windsor Smith (en abrégé BWS). Adastra (un compromis entre la déesse apparaissant dans Young Gods and Friends et Storm des X-Men) revient dans un village africain frappé par la famine. Elle y a déjà séjourné une fois, il y a plusieurs années et elle n'avait pu qu'assister impuissante au sacrifice d'un ancien (Mjnari) pour qu'un nouveau né puisse survivre sur les maigres quantités de nourriture disponibles. Malgré les progrès accomplis lors de sa précédente visite, elle retrouve le village dans une famine similaire. Ses habitants l'accueillent à bras ouvert, comme la déesse qu'elle est, en attendant d'elle un miracle. Elle constate que les villageois ont abandonné la coutume conduisant au sacrifice du plus vieux lors d'une nouvelle naissance pour garder le nombre d'habitants constant. La population a augmenté mais les gens meurent de malnutrition et de famine. Est-ce qu'un nouveau miracle sera suffisant pour redonner espoir à cette tribu ? Pour bien comprendre cette histoire, il faut savoir qu'à l'origine son héroïne devait s'appeler Ororo Munroe, c'est-à-dire Storm des X-Men. Il devait s'agir de la troisième histoire intitulée Lifedeath, les deux premières correspondant aux épisodes 186 et 198 de la série Uncanny X-Men, respectivement parus en 1984 & 1985, coscénarisé par Chris Claremont. Pour cette proposition, Barry Windsor Smith avait travaillé tout seul, y compris pour le scénario. Quand il a été présenter son projet à l'éditeur responsable des comics des X-Men, ce dernier l'a refusé en jugeant les idées contenues incompatibles avec les valeurs des superhéros. Du coup BWS a repris ses planches, il les a retravaillées pour qu'elles puissent être publiées en noir & blanc. Enfin, il a changé le nom de l'héroïne pour Adastra, le personnage le plus piquant des Young Gods. Ces circonstances expliquent pourquoi Adastra fait référence à un précédent séjour dans ce village, alors qu'en fait il s'agissait de Storm. Cet historique permet aussi de comprendre que cette histoire est à aborder comme un conte (et non par à prendre de manière littérale) comme c'était déjà le cas pour Lifedeath II. Avec cette précaution en tête, le lecteur comprend que BWS n'adopte pas un ton condescendant vis-à-vis des populations indigènes d'Afrique noire. Après ces éclaircissements, il est possible de commencer à apprécier l'histoire. BWS reprend donc le point de départ du village africain dont les habitants survivent tout juste. L'homme blanc est passé par là et il a laissé des tas de machines agricoles qui ne fonctionnent plus faute de carburant, et de pièces détachées pour l'entretien. Les habitants souffrent à la fois de malnutrition aggravée, de perte de repères culturels suite au décès de leur doyen, et de perte d'espoir du fait du caractère précaire de la vie et du caractère arbitraire de la mort. À nouveau la déesse est de retour et elle va pouvoir faire un miracle pour sauver le village, ou tout du moins pour pouvoir subvenir à ses besoins de nourriture. Mais, pour le coup, la question la plus pressante est celle de l'avenir. Est-il possible de pérenniser les effets du miracle ? Est-il possible de croire en cette déesse et de reprendre le dessus sur la fatalité ? Adastra commence par se retrouver face à la mort injuste de ceux qui n'ont pas assez à manger. Comment a-t-elle pu rester si longtemps si loin de village ? N'a-t-elle par une part de responsabilité dans toutes ces morts. Et si elle accomplit un miracle, les indigènes sauront-ils retrouver la voie de l'autonomie ? Accepteront-ils ce nouveau cadeau venu des dieux ? BWS se sert donc du récit pour porter un regard curieux sur l'effet de la foi et sur les valeurs des autochtones. Malheureusement ces débats philosophiques souffrent un peu de la transposition de l'histoire de l'univers des X-Men vers celui des Young Gods. Autant il est facile d'imaginer Storm dans ce rôle de femme un peu encline à un sentiment de supériorité, en train de materner ces individus ; autant Adastra aurait une attitude plus rentre dedans, moins fleur bleue, moins illusionnée. Or tout ce conte repose sur les échanges verbaux entre Adastra/Storm et les indigènes. Et BWS perd parfois la voix de son héroïne entre ses deux facettes. Du coup certains dialogues tombent dans l'artificiel et le guindé avec un effet pesant. Cette dichotomie est abordée par BWS dans la postface qui est présentée sous forme d'une interview entre Adastra et un journaliste, comme si elle avait joué le rôle de Storm pour à l'occasion de cette histoire. Il y a même des scènes coupées au montage, comme si Adastra n'avait pas su interpréter le personnage tout du long; À l'évidence aussi, la transposition d'un projet en couleurs, à un projet en noir & blanc a occasionné quelques difficultés à BWS. Certaines cases sont vraiment chargées en nombre d'éléments, et donc de traits. Le lecteur sent bien que dans ces occasions, les couleurs auraient permis de rendre lisible ce qui fait parfois un peu fouillis surchargé. Il n'y a pas de hiérarchisation dans les différentes formes ce qui oblige le lecteur à effectuer un déchiffrage plus attentionné. Pour le reste; BWS a vraiment passé beaucoup de temps pour des illustrations très travaillées. Le lecteur retrouve avec plaisir la science du langage corporel au service des personnages. BWS se sert de la végétation comme d'un élément de décor qui sert à rehausser les sentiments de personnages et leur trouble intérieur. Comme à son accoutumé, il prête attention à des éléments qui passent pour superflu auprès des autres dessinateurs, mais qui confèrent une épaisseur et une identité spécifique à ce récit. Il y a la place de la musique tribale, les parures et les bijoux de fête, le rendu de la pluie, la présence des crânes des défunts, etc. Adastra in Africa souffre à plusieurs reprises de sa transposition d'une histoire en couleurs mettant en scène Storm des X-Men, à une histoire en noir & blanc avec une héroïne au caractère bien différent. Malgré l'implication et l'application évidentes de BWS, le récit peine à prendre son plein essor. Il n'en reste pas moins une fable étrange sur des questions existentielles complexes mettant aussi bien en jeu l'individu, que la société au sein de laquelle il évolue, un questionnement sur l'ordre établi et l'ordre naturel des choses.
J’avais adoré Monstres de cet auteur, je me suis donc penché sur cet album, aguiché par le dessin. Il s’agit d’une suite non officielle de X-Men - La vie, la mort. Le scenario était terminé, mais fut rejeté par Marvel, l’éditeur dénonçant une représentation trop glamour du suicide. L’auteur l’a donc adapté en histoire indépendante, et remplacé Tornade des X-Men par Adastra, un personnage féminin de son magazine comics « Storyteller ». Le dessin est parfois trop chargé (de la couleur aurait sans doute atténué ce défaut), mais les pages plus aérées sont magnifiques. J’ai passé beaucoup de temps à admirer les planches, les détails, la composition… quelle maitrise, du travail d’orfèvre. Je n’ai cependant pas accroché au scenario, que j’ai trouvé trop verbeux, trop mystique. J’ai cru comprendre qu’il s’agissait d’une fable écologique, teinté d’une dénonciation du colonialisme, mais j’ai trouvé ça froid, confus et indigeste. Bref, j’ai pris beaucoup de plaisir à admirer les planches, mais le scenario ne m’a vraiment pas emballé. Dommage.
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