Ki-itchi
Un être humain se caractérise par sa façon de vivre et de ressentir les choses. Mais ce n’est pas une raison pour en faire trop… Ce qui est noble, c’est de posséder une vraie personnalité !
Akata / Delcourt Harcèlement scolaire Seinen Shogakukan
Ce n’est pas le moment de se comporter comme des moutons !! Un être humain se caractérise par sa façon de vivre et de ressentir les choses. Mais ce n’est pas une raison pour en faire trop… Ce qui est noble, c’est de posséder une vraie personnalité ! Il n’a que trois ans, mais la sienne est déjà très affirmée !! Il s’appelle Ki-itchi. Et c’est le héros de cette histoire. (source : résumé au dos de l’album) A trois ans, Ki-itchi pose une énigme et un problème : enfant turbulent, parfois violent, il laisse dans son sillage des dents cassés, des bleus et des pleurs et aussi de nombreuses interrogations sur ses motivations. Car Ki-itchi ne parle pour ainsi dire pas. De quoi mettre les nerfs des adultes environnants à rude épreuve…
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Date de parution | Juin 2003 |
Statut histoire | Série terminée 9 tomes parus |
Les avis
Attention manga atypique ! C’est à travers les actes d’un jeune garçon que Hideki Arai pose un regard sans concession sur son pays. Ki-Itchi est un garçonnet complètement réfractaire à la pression sociale, aux mœurs et aux valeurs japonaises. Très violent mais doté d’un fort sens de la justice, il va développer, à la suite de nombreuses expériences traumatisantes, une personnalité entière et sans compromission qui se heurte sans cesse aux codes et aux valeurs de la société nippone. Cependant, grâce à son charisme et sa personnalité, il va exercer chez les faibles, les marginaux et les exclus une attraction quasiment mystique et s’approcher de l’incarnation d’une sorte de contre-modèle. Si les thématiques sont intéressantes, la série déçoit par une narration pas toujours maitrisée, alternant les chapitres intéressants et ceux franchement ennuyeux. En dépit d’un ton résolument réaliste et social, l’auteur pêche par un accès de pathos et de situations improbables qui desservent parfois une intrigue pourtant audacieuse. Le personnage de Ki-Itchi est extrêmement réussi, même si beaucoup de ses réactions peuvent désarçonner le lecteur occidental. L’ambiance est lourde, voire carrément déprimante, tant les personnages gravitant autour de Ki-Itchi sont, pour la plupart, malsains, pathétiques ou névrosés. L’histoire est éprouvante et va loin dans la dramatisation des situations, ce qui tranche avec les mangas habituels plutôt optimistes. Hideki Arai fait aussi de Ki-Itchi un manga militant en abordant nombre de problèmes sur lesquels la société japonaise ferme les yeux : le sort des SDF, la prostitution des mineures, la corruption des élites, le harcèlement de certains élèves… Difficile d’avoir un avis tranché sur cette série, qui mérite assurément le coup d’œil mais qui s’adresse à un lectorat avertit.
Je n'ai pas accroché à ce manga pour plusieurs raisons. L'une de ces raisons est le dessin que je trouve affreux. Je pense d'ailleurs que je n'ai jamais été aussi dégoûté par le style d'un mangaka. Les personnages m'ont paru insupportables même ceux dont l'auteur veut qu'on ait pitié. J'ai trouvé les pauvres plutôt égoïstes (ils gardent Ki-itchi dans un environnement qui n'est pas adapté pour un enfant) et la camarade de classe de Ki-itchi qui est persécutée m'a énervé tellement je l'ai trouvée conne. La palme revient au héros de l'histoire. Il passe son temps à frapper les autres jusqu'au sang et personne ne pense à l'envoyer dans une école pour jeunes délinquants. C'est vachement crédible. Les tomes se passant pendant que Ki-itchi est un jeune enfant m'ont ennuyé. Ceux où il devient un jeune adolescent sont un peu mieux, mais ça ne veut pas dire que je trouve que c'est un bon manga.
Les tomes 5 et 6 sont sortis presque coup sur coup, je me lance! J'ai acheté ce manga d'après les conseils avisés de ma libraire. N'accrochant pas immédiatement au dessin, j'ai hésité un long moment avant de me plonger tête baissée dans cette aventure tumultueuse du petit Ki-itchi. Comme je l'ai déjà dit, le dessin ne m'a pas du tout séduit. Je le trouve assez grossier, trouble, inégal... ce qui, à vrai dire, pourrait très bien être des qualités dans certains contextes! Et d'ailleurs, ça l'est. Dans les moments intenses, dans lesquels le dessinateur exprime une rare violence intérieure et émotionnelle, ça fonctionne très bien. Par contre, ce qui m'a emballé, c'est l'histoire de ce gamin qui frappé de plein fouet par le destin développe une faculté de survie pour le moins surprenante. Je ne saurais pas dire exactement comment cette histoire a su m'agripper. Ce n'est sûrement pas la mise en page ou la qualité du papier, peut-être le sujet, le rythme narratif... Cette série est à conseiller, car elle se distingue fortement du genre. Toutefois, je m'inquiète : On m'avait dit que la série serait complète après le 4ème ou 5ème tome. Alors QUID?
Je vais essayer de parler de cette série au fur et à mesure de sa lecture, tant les sentiments qu'elle inspire peuvent changer. Tome 1 : Ki-itchi est un drôle de garçon, très caractériel, à la limite de l'anormalité. Il est sur-protégé par ses parents, et a droit à une maîtresse "personnelle" à l'école. Drôles d'attitudes, qui me font rapidement détester et le gamin, et le manga au bout de 10 pages. Mais je continue ma lecture, ne serait-ce que parce qu'on a un aperçu (rare dans ce que j'ai lu jusqu'ici) de la mosaïque des peuples au japon : Indonésiens, Coréens... Tome 2 : Ce qu'il se passe au début du tome fait carrément basculer l'histoire dans le drame social. Ki-Itchi erre désormais, livré à lui-même, et va découvrir d'autres facettes de son environnement. Le manga prend une nouvelle dimension. Tome 3 : D'autres aspects de la société japonaise apparaissent dans ce tome : la passion du jeu et du pari, la prostitution dormante, la vie des SDF ("authentiques" ou pas). Ki-Itchi s'humanise de plus en plus, mais garde certaines attitudes régressives. Tome 4 : Le gamin décide de se prendre en main. Il révèle une maturité étonnante pour ses 4 ans. Beaucoup de réalisme et de dureté dans ce tome. Arai aurait-il vécu des trumatismes proches de ceux de Ki-Itchi ? En tous les cas, le manga est très intéressant, révélateur de pas mal de choses, de cancers qui rongent le Japon de l'intérieur.
Voilà un manga qui sort vraiment des sentiers battus. "Ki-itchi" est aussi original que dérangeant. Une bonne série qui stigmatise la société japonaise. Déja vu ? Certes, mais pas sûr que ce soit aussi bien fait et abouti qu'ici. En effet "Ki-itchi" est un enfant que l'on peut à première vue qualifier de "normal", seulement problème : il ne parle quasiment jamais et sa seule manière d'expression est de s'opposer avec violence contre toute forme d'injustice. Les enfants n'étant pas des êtres particulièrement retors, Ki-itchi s'expose souvent à des quolibets dûs à son comportement explosif. De ce fait, son entourage proche, ses parents, leurs amis et ses instituteurs(trices), est souvent désemparé, et l'on sent bien que tout le monde se demande à demi-mot si cet enfant est "normal". J'en suis à quatre tomes de cette histoire et je vais laisser de nombreux évènements sous silence. Ce que je peux dire, c'est que Ki-itchi fait un sacré bout de chemin, a de nombreuses rencontres plus ou moins heureuses, et je conseille franchement de l'accompagner en lecture, ça vaut le détour. Certaines classes de la sociétée nippone, quasi occultées d'habitude, sont ici représentées avec justesse, et ça aussi c'est une valeur ajoutée non négligeable. En ce qui concerne les dessins de cette série, ils sont corrects sans plus. Par contre, je pense qu'un effort de laideur a été accompli sur les personnages. Ki-itchi est par exemple d'une laideur repoussante mais il n'en est pas moins attachant... Moi, en tout cas, j'ai adoré cette BD et je la recommande sans détours. Attention cependant, à réserver à un "vrai" public adulte.
Ca faisait longtemps que je voulais découvrir ce Ki-itchi, et c'est chose faite. Un des rares mangas "underground" qui a réussi à trouver un public, avec les oeuvres de Matsumoto. J'ai envie de mettre plus que 3 étoiles, mais je n'y parviens malheureusement pas... Je m'explique ; cette oeuvre m'a profondément touché, par la sincérité de chacun des personnages, la force brute des émotions qui y sont exprimées et cette sorte de réalisme surréaliste qui fait qu'on est fasciné et qu'on y croit, deux sentiments qui ne s'accordent que très rarement. Mais le mode de narration est bien trop bordélique. Je suis conscient que c'est en partie parce que c'est voulu par l'auteur (et c'est bien ce qui fait la force de cette histoire), et en partie parce qu'une traduction est toujours approximative (ici, elle pèche un peu malgré des efforts louables). Quoi qu'il en soit, ces dialogues décousus, ce déroulement sans ligne directrice (la cassure du tome 2 totalement imprévisible) rendent la lecture de l'oeuvre assez difficile, et nécessitant un minimum de concentration pour être assimilée. Je ne sais pas si Arai est un auteur expérimenté ou un jeunot, mais je pencherais pour la seconde option, optimistement : car si c'est le cas, le temps mettra sûrement de l'ordre dans son imagination fertile, et son talent pourra s'exprimer entièrement. Un auteur à suivre...
So, après trois volumes sortis, il y a vraiment matière à écrire quelque chose maintenant. :) J'ai ADORE ce troisième volume, dans la continuité d'excellence des deux premiers. L'auteur fait fort, très fort, à nous faire suivre "l'éducation" détournée de ce petit bonhomme, ces manques et sa naïveté boulversante à plus d'un titre, se construisant son monde selon ce que lui en disent les adultes... Ces trois tomes m'ont bouleversés, avec un point d'orgue dans ce troisième volume. Je ne sais pas comment l'exprimer, mais dans une certaine mesure, "Ki-Itchi" me fait penser à un "Coq de Combat" plus subtil et maîtrisé. On y voit un personnage qui n'est épargné en rien, et nous explorons ensuite les noirceurs de l'âme et de la société humaine. Ce parallèle me paraît évident et crucial, et le traitement de l'auteur bien plus pertinent, car évitant des procédés tendancieux et que l'on pourrait croire parfois gratuits. Je trouve les deux mangas tout aussi durs l'un que l'autre, notamment avec ce volume 3, mais en se focalisant sur un enfant, sur la place de l'enfance et à sa confrontation au monde concret, "Ki-Itchi" me semble plus réaliste et fondamental. Pour enfoncer le clou et être plus clair encore, "Ki-Itchi" me boulverse et me dérange bien plus, en en faisant beaucoup moins. Le personnage de Ki-Itchi est perdu, et pourtant je n'ai pas vu de personnage plus attendrissant... ses mimiques, ses attitudes... Et ce changement physique qui s'est opéré chez lui, que l'on peut aisément comparer dans cette scène où il se revoit. On constate d'emblée que ses yeux se sont "littéralement" ouverts. Ces trois volumes me semblent emprunts d'un tragique qui me touche de plein fouet, et qui semble -- lié à une exploration de la société nippone, que je trouve bien universelle dans le cas présent -- aller crescendo. Un élément qui me semble essentiel et que je me dois donc de souligner, est la richesse de "l'univers" de Ki-Itchi, car il est constitué de nombreux "univers"... Explication (et plus que de légers spoils en perspective, c'est à dire certains morceaux de l'intrigue dévoilés). [SPOILS à partir d'ici] Nous commençons, par le biais de notre personnage, à découvrir le monde de "l'éducation" japonais, au sens large, par cette section de maternelle. Bien évidemment, s'y côtoient l'environnement de la famille, et plus précisement des relations mère/fils, père/fils, suffisamment particulières et intimes pour qu'elles soient crédibles et touchantes. Gravitant autour de ces deux premières sphères, nous sont dévoilées les relations entre mères d'élèves, les fêtes scolaires... Puis nous enchaînons subitement, toujours par le biais de notre personnage et par l'exploration de l'univers du deuil, d'abord par la sphère de la famille au sens plus large, avec les relations grands-parents/petit enfant, et ensuite celle du "monde" des SDF japonais. Plus tard encore, suivant notre petit bonhomme qui se laisse balotter au gré des événements, c'est celui du jeu, des paris, hippiques ici, qui se dévoile, pour finir par entrevoir ce qui s'apparente être sur la fin du troisième volume une perspective sur le "monde" de la prostitution, avec ce nouveau personnage, et Ki-Itchi, au milieu de tout ça, notre intermédiaire, avec toute son innocence. [/SPOILS] Comparé à ceux, plus ou moins bons, qui restent consacrés au toujours même sempiternel univers (Samouraïs, Ninja, Basket, Pirates...), qui n'en sont pas moins "riches", "Ki-Itchi" a un impact et une portée très différentes, c'est certain. Très profond, mais qui ne fera définitivement pas l'unanimité. S'adresse, "bien que" le héros soit un enfant, à un public adulte. :)
TOME 1 : J’ai fini par l'acheter au vu des bonnes critiques! Je ne ferai pas une critique comme vous, je l'ai apprécié d'une autre manière, je pense. Personnellement j'aime bien les dessins, il vont parfaitement avec l'oeuvre, sauf peut-être 1-2 fois quand la mère essaye d'expliquer à son fils quelque chose calmement, mais a la bouche tellement ouverte qu'on pense qu'elle crie... Je me suis beaucoup attaché aux différents personnages (les enfants en fait), Ki-Itchi a une façon juste un peu brutale d'extérioriser ses idées, mais ça fait son charme (combien de fois j'ai pas ri quand il partait en guerre ^^). Je n'ai pas eu l'impression que les parents jouaient mal leur rôle, surtout en voyant les jeunes parents de notre société actuelle (ça me fait bien plus peur). Même s'ils devraient plus le surveiller vu qu'il s'échappe tout le temps (on ferme la porte à clef et on retire la clef, c'est simple, non ? :p ). L’oeuvre a l'avantage d'être touchante à un moment, bon point! TOME 2 : Émotion, je m'y attendais et malgré tout je me suis laisser emporter, en partie à cause des réactions de Ki-Itchi, quand il lève son bras devant sa mère, on croit y lire "vas-y, bats-toi, sois fort". Les réactions de Ki-Itchi sont vraiment le centre d'intérêt du manga, il est attachant. Le moment où la grand-mère regarde la vidéo est très touchant, je n’ai pas su me retenir. 2-3 petits détails m'ont ennuyé, j'ai eu du mal à saisir l'action montrée sur certaines pages, le fait de n'avoir pas vu ses grands-parents chercher après manque. Les 2 derniers chapitres étaient moins intéressants, j'accorde plus d'importance au côté psychologique du petit garçon que des sdf, sauf par exemple au Mac Do, ou à la dernière page où le bras de Ki-Itchi prend tout son sens. Très bonne surprise, j'avais peur que ce 2ème tome devienne saoulant (peur que la morale du manga passe en premier plan, je lui accorde plus d'intérêt en second plan) et ce n'est pas le cas; j'espère que le 3, qui sera au centre des sdf, ne le sera pas!
Pour le coup, on ne peut pas dire que ce n'est pas original. Le premier choc sont les dessins qui, faut bien l'avouer, sont laids. Certaines pages sont alourdies par les trames en plus. Ensuite l'histoire est assez dure à résumer. C'est un garçon à tête de singe, limite autiste, qui frappe ses petits camarades. Ce vilain chenapan ne parle pas ou si peu, ne pleure jamais... un gamin bien étrange. La lecture est limite ennuyante par moments, on assiste aux réunions de mères pas très tendres avec ce gamin à problèmes, et la difficile cohabitation de ces familles d'horizons divers. Enfin, à part le passage du chat (je ne sais pas si est à ça que ThePatrick fait référence), on ne rit pas toutes les 3 cases. Un manga un peu acheté sur un coup de tête, et au final un sentiment mitigé. Enfin ce n'est que le premier tome, voyons la suite. Sinon l'éditeur nous offre là - façon de parler - un ouvrage de qualité : sens de lecture conservé et 224 pages, pour le prix c'est honnête.
Ahlala… Akata / Delcourt nous a habitué à une ligne éditoriale très intéressante avec des œuvres assez atypiques, mais alors là on atteint des sommets. Laissons le dessin de côté : Ki-itchi est très laid, certains visages ne sont guère plus avenants, les décors sont assez travaillés. Idem pour le découpage : souvent peu fluide, il impose un rythme parfois syncopé, intercalant de nombreux points de vue d’une même scène, forçant une grande attention. Ce qui est tout particulièrement intéressant dans ce premier volume, c’est l’incompréhension. Incompréhension du sujet (de quoi il parle, ce manga ?!), de l’action (la discussion du chapitre 1 paraît très absconse), des rôles (Ki-itchi c’est un méchant, un gentil ? Pourquoi il dit rien ? Qu’est-ce qu’il pense ?). Au début je ne comprenais rien, et je trouvais ça pas très beau et un peu embêtant. Et puis, au fil des pages, sans que Ki-itchi dise jamais un mot, on se pose des questions, on échafaude des hypothèses, on construit un sens… et on s’attache. Ki-itchi c’est un gosse très turbulent qui ne s’exprime pas. C’est donc la nécessité d’essayer de le comprendre, tant pour le lecteur que pour les personnages du manga. C’est un comportement complètement inhabituel et des réactions à décrypter. Je ne sais absolument pas si c’est réaliste, mais Ki-itchi, c’est comme d’avoir un vrai gosse avec son caractère et d’essayer de le comprendre… Quant au dessin, on s’y fait tellement bien qu’une scène m’a fait hurler de rire. Et certains passages sont réellement émouvants. Alors je ne sais pas si vous aimerez cette espèce d’ODNI (Objet Dessiné Non Identifié), mais je vous conseille très fortement d’essayer de le lire. En entier, car un chapitre ne suffira pas. En tout cas moi j’aime beaucoup.
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