Le Temps des copains

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

La naissance du rock'n'roll en France à travers l’adolescence de Johnny Hallyday, Eddy Mitchell, Françoise Hardy et Jacques Dutronc.


1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Johnny Hallyday Le Rock Paris

Paris, 1957. Une bande de copains a pris l’habitude de se réunir au square de la Trinité, dans le IXème arrondissement de Paris. Tous sont mordus par une culture qui vient de débarquer en France : le rock’n’roll. Plus qu’un nouveau son, c’est pour eux un véritable mode de vie, avec des codes vestimentaires, des coupes de cheveux et des attitudes rebelles qui trouvent leur source dans une toute nouvelle imagerie venue de l’autre côté de l’Atlantique. Ils se croisent, se rencontrent, s’aiment, se bagarrent, jouent de la musique ensemble… Ces ados seront bientôt connus sous les noms de Johnny Hallyday, Eddy Mitchell, Long Chris, Jacques Dutronc, Hadi Kalafate, Françoise Hardy. Ils vont devenir les idoles de leur génération et, surtout, inventer le rock français.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 11 Septembre 2024
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Temps des copains © Casterman 2024
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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25/09/2024 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Mac Arthur

D’abord et avant toutes choses, je dois avouer ne pas être fan de Johnny Hallyday (mais vraiment pas). Eddy Mitchell, Françoise Hardy, Jacques Dutronc, ça passe mieux mais là encore, il ne me viendrait pas à l’esprit d’acheter un de leurs albums ou d’aller voir un de leurs concerts. Tout ça pour dire que si j’ai apprécié cette bande dessinée, la raison ne vient pas d’une affection particulière pour les personnages évoqués ou leurs chansons mais bien pour l’idée même de ce récit. Et l’idée, c’est quoi ? L’idée, c’est d’imaginer l’espace d’un instant la vie de ces personnages encore adolescents dans le Paris de 1957. Nous allons ainsi les croiser alors qu’eux-mêmes ne savent pas encore ce que deviendra leur existence et que certains d’entre eux découvrent à peine la musique d’outre-Atlantique. L’album se termine d’ailleurs par la découverte du Golf Drouot et de son juke-box par un des comparses (Long Chris, personnage dont j’ignorais jusqu’à l’existence). Et pour rendre cette évocation plausible, Vincent Cuvellier peut s'appuyer sur sa très bonne connaissance du sujet. Ainsi de nombreuses anecdotes racontées semblent tout à fait véridiques et solidifient cette évocation. Le récit est plaisant, rythmé. Il est amusant et dégage une grande nostalgie car il se focalise sur un moment où « tout est possible », tant en ce qui concerne le futur des personnages qu’en ce qui concerne le futur tout court. 1957, c’est les trente glorieuses dans toute leur splendeur, avec ce sentiment que l’avenir ne pourra qu’être encore meilleur. 1957, ce sont des salles de cinéma qui ne désemplissent pas et des films qui marqueront plus qu’une génération. C’est le rock’n’roll, surtout, deux ans après Bill Haley et son Rock around the clock et l’émergence d’interprètes comme Chuck Berry, Gene Vincent, Little Richard ou Elvis Presley, et ces adolescents français qui les découvrent et rêvent de leur ressembler. Les auteurs jouent ainsi avec cette nostalgie du champ des possibles, et ça fonctionne très bien. En tant que lecteur, j’ai aimé cette évocation, je me suis amusé à reconnaitre (ou du moins à essayer) tel ou tel personnage, j’ai souri de certains clins d’œil (Eddy Mitchell dans un cinéma, François Hardy qui se fait sermonner par sa grand-mère du fait qu’elle n’articule pas, etc…), en fait j’ai été séduit. Et d’autant plus séduit que je ne pensais vraiment pas autant adhérer au contenu de cette bande dessinée. Côté dessin, je suis plus réservé… Quoique… Le trait est assez raide et dégage un aspect sec, figé qui me dérange aux entournures MAIS les personnages sont faciles à reconnaître et les planches sont soignées dans ces petits détails qui permettent de reconstituer une époque. Donc même si ce n’est pas vraiment à mon goût, c’est plutôt bien fait. Pour le dire courtement : c’est une véritable surprise. Et une bonne !

25/09/2024 (modifier)