Mille femmes blanches
Adapté d'un livre de Jim Fergus, récompensé en 2000 par le Prix du premier roman étranger, Mille Femmes blanches est un cri d'amour et de liberté – celle des femmes comme celle des peuples natifs - mais aussi une ode à la nature et un plaidoyer pour le respect de la vie sous toutes ses formes.
1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Adaptations de romans en BD Ecole Emile Cohl La BD au féminin Sioux et Cheyennes
1874. États-Unis d'Amérique, Washington. May Dodd est incarcérée de force par les siens dans un institut spécialisé dans les déficiences mentales et les troubles psychologiques. Son tort : vivre avec un homme en union libre, contre l'avis de son père et de sa puissante famille. Pour échapper à son supplice et à la violence sourde d'un enfermement qui la tue à petit feu, May accepte de participer à un programme gouvernemental qui prévoit l'échange de mille femmes blanches contre mille chevaux pour l'intégration des descendants de la nation Cheyenne dans la société américaine. Les femmes qui se porteront volontaires quitteront l'institut et s'embarqueront pour un voyage aux confins du monde dit « civilisé », dans le but de fonder un foyer et de donner à leur nouvel époux au moins un enfant. A nouveau libre, May commence sa nouvelle vie en consignant ses pensées et ses états d'âmes dans un carnet, puissant témoignage des étapes de son périple humain, intellectuel et sensoriel au sein de la nation Cheyenne, fière, brave, et humaine avant tout.
Scénario | |
Oeuvre originale | |
Dessin | |
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Genre
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Public
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Date de parution | 06 Septembre 2024 |
Statut histoire |
Série en cours
1 tome paru
Dernière parution :
Moins d'un an
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Les avis
Le thème central est un peu improbable (le gouvernement américain tombant d’accord avec un chef Cheyenne pour échanger des chevaux contre mille femmes blanches devant repeupler les « êtres humains »). Je ne sais pas où Fergus (auteur du roman d’origine, que je ne connais pas) a pu aller chercher ça. J’ai aussi été surpris que des femmes – dont l’héroïne, qui raconte ça dans un journal – aient été volontaire (même si elles ont subi des pressions) pour quelque chose qui devait fortement rebuter, voire écœurer la quasi-totalité des femmes habitant l’Est des Etats-Unis au milieu des années 1870 ! Le récit développe, malgré ces « détails » à mes yeux pas forcément crédibles, quelques belles idées, qui m’ont poussé à aller jusqu’au bout, et qui me rendent curieux de la suite : un certain féminisme, et une vision neuve et tolérante des Indiens, à un moment où l’ethnocide et le quasi génocide n’était pas encore « finis ». A voir donc ce que ça donnera par la suite. Pour le moment, ça se laisse lire, même si je reste dubitatif. Le dessin, avec un trait très fin, est agréable, mais il rend mal l’âpreté et la crasse qui devaient dominer dans l’ouest à cette époque. Et la colorisation manque de nuances.
Franchement, sincèrement, je suis embêté. Parce que le sujet est très intéressant, parce que le déroulement même de l’histoire est passionnant… et pourtant je me suis passablement ennuyé. La faute, je le crains à l’adaptation (mais il faudrait que je lise l’œuvre originale pour m’en convaincre), tant au niveau du scénario (et surtout des dialogues) que du dessin (pourtant très bon dans son genre). Mille femmes blanches est adapté d’un roman de Jim Fergus qui raconte l’histoire fictive de May Dodd, une jeune femme internée par sa famille qui trouvera son salut dans un étrange marchandage. Elle et 999 autres femmes seront échangées par le gouvernement américain contre mille chevaux cheyennes et rejoindront ainsi le peuple Cheyenne en vue d’un métissage de la population. L’histoire, totalement fictive et ne s’appuyant sur aucun fait historique certifié, gagne en crédibilité grâce à la forme adoptée par le roman. Or, dans la bande dessinée, si les carnets de May Dodd sont toujours présents, les différentes scènes proposent plus souvent qu’à leur tour des dialogues. Et malheureusement, ceux-ci m’ont souvent semblé sonner faux. Les personnages se confient trop vite, leur vocabulaire est trop travaillé pour un simple échange verbal, ça manque de naturel, de sincérité. Tout ce qui est narratif, au contraire, passe très bien et lorsque Lylian (le scénariste) a recours à ces fameux carnets, ses scènes fonctionnent beaucoup mieux (du moins avec moi). Peut-être était-ce déjà le cas dans le roman, mais au niveau de la bande dessinée, très clairement et trop souvent, les dialogues ne fonctionnent pas avec moi. Au niveau du dessin, je trouve qu’il y a inadéquation entre le sujet et le style. Anaïs Bernabé travaille dans un style très marqué par l’informatique. C’est propre, léché, avec des bords de cases arrondis, des décors en retrait, des couleurs en dégradé. Le travail est soigné… mais je le trouve trop propre pour le sujet. Ça manque de crasse, de morve (celle qui vous sort du nez parce que vous venez de vous prendre deux baffes), d’aspérités, de relief. En fait, c’est beau, c’est soigné… mais ce style ne parvient pas à m’emmener sur les lieux ! Je n’y crois pas. C'est un décors de conte de fée, c'est du Disney, ce n'est pas 'réel'. Comme dit au début, je suis bien ennuyé. Parce que j’ai vraiment adhéré au sujet et à ses thématiques (émancipation féminine, découverte d’une autre culture) mais, a contrario, j’ai trouvé plusieurs aspects du récit très artificiels alors même que pour pleinement adhérer à l’histoire j’ai besoin de ressentir un maximum d’authenticité. Donc voilà, bof pour ma part… mais j’espère que la série trouvera son public car le sujet est passionnant et les personnages intéressants.
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