Astonishing Spider-Man & Wolverine - Une erreur de plus (Astonishing Spider-Man & Wolverine)

Note: 4/5
(4/5 pour 2 avis)

Spider-Man et Wolverine sont tous deux membres des Avengers mais ils sont loin de s'apprécier.


Les coups de coeur des internautes Marvel Spider-Man Super-héros Univers des super-héros Marvel Voyages dans le temps Wolverine X-Men

Perdus à des millions d'années dans le passé, ils sont sur le point d'être écrasés par le météore qui a tué les dinosaures. Leur seul moyen pour eux de s'en sortir : voyager à travers l'histoire jusqu'à la fin du monde !

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 12 Avril 2017
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Astonishing Spider-Man & Wolverine - Une erreur de plus © Panini 2017
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 2 avis)
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06/10/2024 | Présence
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Par Ro
Note: 3/5
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Ce comics aurait pu être excellent. Sans qu'ils comprennent pourquoi, Spider-Man et Wolverine se sont retrouvés projetés des millions d'années dans le passé. Leur dernier souvenir sur Terre était lors de leur intervention contre des braqueurs de banque, jusqu'à la chute d'étranges diamants qu'ils venaient de dérober. Et depuis ils se retrouvent à vivre parmi les races humanoïdes vivant alors, alors que la météorite qui va causer la disparition des dinosaures s'apprêtent à frapper la Terre. Et ce n'est là que le début de leurs pérégrinations à travers le temps. En fait, j'ai vraiment aimé cette lecture jusqu'à la fin de son quatrième chapitre, soit sur plus des deux tiers de l'intrigue complète. Elle commence très sérieusement avec une atmosphère de fatalité et d'incompréhension de la part de nos héros, un véritable sentiment de fin du monde. Puis alors que les voyages temporels s'enchainent, elle commence à prendre une tournure plus légère tournant même au loufoque tout en gardant en permanence ce voile de mystère et l'envie pour le lecteur de comprendre le fin mot de l'histoire et de voir comment les choses vont s'arranger. La relation conflictuelle entre Peter Parker et Logan est bien utilisée, avec forcément l'un réfléchi mais trop bavard, et l'autre brutal et instinctif. Et toutes ces aventures sont l'occasion de pas mal de situations amusantes et de dialogues très drôles de la part essentiellement de Spider-Man. C'est aussi l'occasion de convoquer pas mal de personnages célèbres de l'univers Marvel dans des circonstances parfois épiques. Le tout sans noyer le lecteur sous l'action et en gardant une part de réflexion et de dialogues. Et pour ne rien gâcher, le dessin est excellent, tant pour les personnages que les décors. Bref, quatre premiers chapitres vraiment très bons. Seulement voilà, une histoire aussi complexe, il faut savoir la clore et visiblement le scénariste ne savait pas bien comment. A partir du cinquième chapitre, le loufoque prend le dessus sur la cohérence de l'intrigue. La logique perd pied en même temps que le sentiment d'être immergé dans l'histoire. Jusqu'alors, les choses se tenaient bien mais à partir de ce stade on commence à se dire que rien n'a vraiment de sens et que tout peut arriver. Et du coup, mon plaisir a décroché sans que rien jusqu'à la fin ne vienne me permettre de retrouver ce qui m'avait vraiment plu dans les chapitres précédents. Il y a juste une légère dose d'émotion à la toute fin mais comme les passages précédents avaient un peu tout détruit en chemin, elle n'a pas réussi à me toucher convenablement. Bref, une centaine de pages de vrai plaisir de lecture aux côtés de Spider-Man et Wolverine mêlant action, mystère et humour, malheureusement gâchés par la soixantaine de pages suivantes qui se révèle sans consistance. Je reste quand même sur une bonne opinion globale et j'ai passé un bon moment.

11/10/2024 (modifier)
Par Présence
Note: 5/5 Coups de coeur du moment
L'avatar du posteur Présence

Aventure distrayante et imaginative - Ce tome comprend les 6 épisodes de la minisérie parue en 2011. Il peut se lire indépendamment de la continuité de Spider-Man et de Wolverine. Au Crétacé, Peter Parker s'est fait un bandana avec la partie rouge de son costume. Il s'est fabriqué une lunette d'observation qui lui permet d'apercevoir la météorite qui va transformer les dinosaures en espèce disparue. Dans son antre, il a capturé plusieurs espèces d'araignées qu'il a mises en cage. Et il s'adonne à la sculpture sur bois, pour représenter à chaque fois le même visage d'une jeune femme (Sara Bailey). Devant l'annihilation imminente de son écosystème, il va rendre visite à Logan qui règne sur une tribu de primates (un peu trop proche d'hominidés pour être honnête à l'époque du Crétacé). Peter se souvient que tout a commencé quand Wolverine et lui se sont interposés lors d'un braquage de banque, perpétré par The Orb (Drake Shannon) et ses hommes de main, pour dérober d'étranges diamants. Cette situation sortant de l'ordinaire va projeter les deux superhéros dans différentes époques, sans rime ni raison. Ils auront bien du mal à reprendre le dessus. Attirer de nouveaux lecteurs est un défi sans cesse renouvelé pour les deux grands éditeurs que sont Marvel et DC Comics dont les revenus dépendent de l'exploitation de personnages bénéficiant (ou traînant derrière eux) plusieurs dizaines d'années de continuité. Régulièrement ils tentent de nouvelles initiatives pour aller chercher ces clients potentiels qui ne lisent pas de comics. Au début des années 2000, Marvel décide de proposer des histoires faiblement connectées à la continuité en les repérant par l'adjectif Astonishing (ce qui est le cas de cette histoire, ou de Astonishing X-Men ou Astonishing Thor). La mission de Jason Aaron : raconter une histoire divertissante, mettant en avant Spider-Man et Wolverine, sans se perdre dans les méandres d'une continuité plusieurs fois décennales. Mission accomplie : Aaron balade ses deux superhéros d'une situation rocambolesque inventive à l'autre, avec une décontraction éhontée très agréable. Jason Aaron va piocher de ci de là dans les recoins de l'univers Marvel pour alimenter son récit haut en couleurs. Il n'hésite pas à s'autoréférencer avec The Orb qu'il avait déjà remis au goût du jour dans Ghost Riders - Heaven's on fire. Et ce personnage est aussi grotesque et bancal que bien mis en valeur. C'est avec la même maestria qu'il propose des versions loufoques ou menaçantes selon les cas de différents personnages Marvel, connus ou méconnus (tel que le passage gratuit de Devil Dinosaur ). Pour les connaisseurs de l'univers partagé Marvel, il s'agit d'autant de clins d'œil savoureux, pour les autres ces éléments ajoutent à l'exotisme du récit. En prime, Aaron va également piocher un personnage connu pour occasionner le genre de désagréments subis par Spider-Man et Wolverine et en profite pour glisser subrepticement et discrètement un petit métacommentaire assez savoureux sur l'industrie du divertissement (dont font partie les comics et donc celui que le lecteur est en train de lire). Les six épisodes sont dessinés par Adam Kubert, encrés par Mark Morales (épisodes 1 et 2) et Mark Roslan (épisodes 3 à 6). Je ne suis pas un grand admirateur d'Adam Kubert dont je trouve le style assez fade, malgré des postures ou des compositions de cases parfois intéressantes. Ici, force m'est de reconnaître qu'il est dans une grande forme. Le lecteur retrouve son style caractéristique et ses tics de composition, et de rendus des contours. Mais entraîné par la vivacité du scénario et les situations inventives, Adam Kubert imagine des visuels qui retiennent l'attention par leurs détails et leur ambiance générale. Même si son rendu des décors reste imprégné d'une once de naïveté premier degré, elle sied bien à ces situations improbables. Le regard de Kubert transcrit l'émerveillement nécessaire à ces aventures plus grandes que nature. Certes l'antre de Peter Parker au Crétacé n'a rien de réaliste, mais elle dégage une ambiance en adéquation avec cette situation extraordinaire. Adam Kubert rend l'apparence de Orb au premier degré, ce qui transforme une idée ridicule (un œil géant à la place de la tête) en un élément bizarre et dérangeant. De même la description factuelle de l'ersatz de costume de Spider-Man dans l'épisode 2 le rend à la fois digne de respect et ridicule. Pour une fois Kubert s'intéresse également aux décors qui ont une importance majeure dans l'histoire du début jusqu'à la fin (avec une petite baisse uniquement dans l'épisode 5). Cet investissement de temps dans le dessin des décors permet au lecteur de continuer à s'immerger dans les différents endroits aussi improbables soient ils. Sur un ton léger et badin, Aaron assaisonne grand spectacle, péripéties rocambolesques, sans oublier une interaction savoureuse entre ses deux superhéros, dans la plus pure tradition des couples mal assortis. Il joue aussi bien sur le registre de la comédie humoristique, que sur des sentiments plus profonds sans être exacerbés ou téléphonés. Impossible de bouder son plaisir à la lecture de cette histoire de superhéros bien ficelée, sans être compliquée, référentielle sans être indémêlable, pleine de vie avec un peu de profondeur de temps en temps.

06/10/2024 (modifier)