Etreintes barbares
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Du sexe antique :)
Hard & Soft, d'un érotisme à l'autre
En 219 avant Jésus Christ, le territoire Romain atteint Mediolanum (Milan) dans le nord de la péninsule italienne. Au-delà, les terres sont occupées par des tribus qu’ils surnomment Gaulois. Ces tribus celtes, bien qu’unies sporadiquement contre les Romains, passent la majeure partie de leur temps à s’agresser les unes les autres. Venusta, agressée par deux Gaulois, est sauvée par Axu. Tout s’écoule à peu près paisiblement jusqu’au jour où il sont enlevés par des Romains. Leur chemin se sépare à jamais et Axu, qui parvient à s’échapper, trouve refuge dans un village plus au nord où il sauve la femme du chef d’une hutte en feu. Axu, obéissant au spectre de Venusta, finira par joindre les villageois qui arrivent à fédérer d’autres tribus afin de combattre les Romains.
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Date de parution | Janvier 1999 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Encore une fois, comme Vikings (Hugdebert), cet album propose du sexe dans un contexte historique antique et un peu bestial, j'aime ce concept, d'autant plus qu'ici, Tarlazzi construit un vrai scénario avec un fond historique crédible, les scènes érotiques étant au service de cette histoire de Gaulois et de Romains, elles sont certes bien présentes mais pas envahissantes ; l'équilibre est parfois limite, mais l'ensemble tient la route. En plus, c'est soutenu par un bon dessin que j'avais déjà apprécié sur Nuage Blanc ; Tarlazzi produit un dessin puissant dans un style proche de celui de Liberatore, rehaussé par des couleurs soignées et une mise en page dynamique. A noter que cette histoire est parue en Italie sous le titre "Axu, il Trigabolo" dans le mensuel Selen en 1998.
Est-ce que c'est une bd historique ? Non, de ce côté c'est tellement succinct que c'en est raté. Ce pan de l'Histoire tiendrait en une seule petite ligne, c'est vraiment trop peu. D'autant plus que la narration est un peu simplette. De toute façon cette bd est estampillée "Strictement pour adultes", alors l'Histoire finalement on s'en fout, non ? Mais… Est-ce que c'est une bd pour adulte ? Obligée de dire oui, parce qu'on y voit bien quelques pénétrations et fellations, même si les personnages n'ont pas l'air de beaucoup s'amuser. Les scènes de cul sont d'une triste banalité ! Ce sont toujours les mêmes poses vues sous les mêmes angles. Il n'y a pas de mouvement, pas de plaisir, ce n'est même pas sauvage, alors que le titre pourrait faire penser le contraire. La seule scène qui aurait pu être intéressante n'est pas dessinée, on n'a le droit que de l'imaginer, pourquoi ? Parce que c'est un homme qui se fait mettre ? Dommage. Après avoir lu le fabuleux Fornikandias cette bd serait presque parfaite pour faire l'éducation de jeunes ados, tellement elle est gentillette, et encore ils n'apprendraient pas grand chose. L'exploit c'est aussi de nous donner 11 planches d'affilé sans cul ! Pfff… Est-ce que le dessin est bon ? Alors là oui, très bon. Même s'il manque de mouvement, les détails et les couleurs directes sont magnifiques, un peu dans le même style que ceux de Frezzato ou Di Felice. Absolument pas suffisant pour réhausser la note.
Cet album surprend dans la collection Selen car ce n'est pas un album pornographique, du moins pas seulement. Etreintes barbares raconte une vraie histoire, prend pour décor une région et une période historique documentée, a un véritable héros que l'on suit avec intérêt. Il y a bien des scènes de sexe, sans aucun fard, suffisamment explicites pour cataloguer sans conteste la BD dans le "strictement pour adulte", mais ces scènes s'intègrent bien dans le scénario et sont tout à fait réalistes. Et à vrai dire, c'est vraiment comme ça que je préfère l'érotisme ou le porno car les scènes ne sont pas gratuites ni avilissantes pour le scénario ou les personnages, hommes ou femmes. Le récit de cette BD me rappelle en réalité Vae Victis, sauf que je le trouve plus appréciable car moins hypocrite. Etreintes Barbares et Vae Victis racontent tous deux les débuts de la colonisation des pays gaulois par les romains, mais la deuxième série use abondamment de scènes racoleuses pour appâter hypocritement le lecteur. Ici, pas d'hypocrisie, le sexe est là et bien là, mais l'histoire n'en est pas moins intéressante et prenante tant sur le plan historique que de l'aventure. Le dessin est également très bon et bien colorisé. Bref, même si ce n'est pas un scénario réellement captivant et original, je trouve que c'est une bonne BD qui mélange agréablement aventure, porno et Histoire.
Tarlazzi, dessinateur phare de la collection Selen avec Casotto, fait un peu l'inverse de beaucoup de dessinateurs et prend le prétexte de l'érotisme pour se faire plaisir et raconter l'antiquité. Malheureusement, si les dessins sont toujours superbes, le fond est on-ne-peut-plus creux. Tarlazzi a visiblement des ambitions pas vraiment en rapport avec ses talents de scénariste.
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