La Révolte sans précédent
Et si les animaux, lassés de se faire abandonner, bouffer, massacrer, abattre, chasser, empailler, corrider, castrer et écraser sur le bord de la route, se révoltaient ?
Environnement et écologie La BD au féminin Nouveautés BD, comics et manga
La Révolte sans précédent, c'est le récit des actions coup de poings de LA M.E.U.T.E (le Comité d'Action Radicale pour la Libération Animale), un gang d'animaux militants mal organisés mais très motivés pour se venger des humains. De l'action, du suspens, des blagues, du collectif et de l'émotion, la recette d'une BD réussie, assurément.
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Date de parution | 11 Octobre 2024 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Une BD qui semble s'adresser à tous les publics mais dont la majorité des gags portent sur des sujets politiques voire militants qui parleront plutôt aux adultes. C'est une bande d'animaux qui a décidé de se révolter contre les humains, leur pollution et leur oppression du monde animal, et pour cela d'effectuer des actions militantes voire de l'écoterrorisme. Le ton est un peu loufoque, voire absurde, avec des animaux gentiment ridicules même si on sent une vraie affection pour leurs idées et leur combat. L'album se structure en saynètes de quelques pages, voire parfois une seule, pas tout à fait des gags en une planche mais pas loin. Le dessin est très simple, proche du dessin pour enfants, en particulier pour les couleurs qui ont l'air d'être réalisées au feutre, ce qui jette la confusion sur l'identification du public visé. Il n'y a rien de particulièrement attirant dans ce choix graphique mais la narration est claire et on s'y fait vite. J'ai trouvé l'humour pas hilarant mais relativement sympa quand même. En fait, ce qui agace dans cet album, c'est que la critique politique est vraiment à sens unique : ce sont trop régulièrement des critiques contre une droite caricaturale, des policiers qui tabassent tout le monde, des chasseurs bourrés qui tirent sur les cyclistes, des médias qui imposent leur vision au service du gouvernement, des ringards qui bouffent de la viande et se plaignent des wokes, et de tous ces salauds de capitalistes qui polluent et détruisent la Terre. Bref, c'est de la critique anti-droite trop caricaturale qui manque d'un équilibrage en critiquant aussi le bord opposé. Le militantisme est trop appuyé et sans subtilité malgré le fait qu'il se cache derrière une BD plus légère et loufoque dans ses protagonistes. Toutefois, j'ai réussi à passer outre et à m'amuser un peu avec cette bande d'animaux, souriant ici et là de leurs dialogues et de leurs actions militantes à moitié ratées. Tant et si bien que j'ai passé un moment plutôt agréable.
Une note très sévère pour cet album, qui sanctionne principalement la vulgarité des dialogues mais pas que. Car les diverses péripéties vécues par cette meute m’ont paru tout sauf trépidantes et, hormis une licorne quelque peu amusante, aucun des protagonistes n’aura réussi à me charmer. Le sujet est plutôt dans l’air du temps, écologiste, vegan. Je n’ai rien contre mais voir un renard s’offusquer que les humains mangent des animaux me semble incroyablement manquer de subtilité et de pertinence. Ainsi, tout ce discours en faveur de la nature m’aura paru bien trop basique pour convaincre un lecteur un tant soit peu critique. Les auteurs restent sur ce leitmotiv que les humains font souffrir les animaux mais en gardant cette image d’une nature dans laquelle tout est amour, entraide et fraternité. C’est trop enfantin et pas assez impertinent pour moi. L’album se découpe en plusieurs courts chapitres. L’humour y est très présent mais ne m’aura que beaucoup trop rarement arraché un sourire (à titre personnel, lire un bonobo répéter « on baise ? » à longueur de page n’est vraiment pas de nature à me faire m’esclaffer). Le dessin au rendu naïf rend les comiques de situation peu subtils tandis que les dialogues cumulent les expressions « des jeunes d’aujourd’hui » mais sans que je trouve le rendu naturel ou utile. Même la calligraphie ne m’aura pas plu, qui m’aura forcé à relire certains passages, n’arrivant pas à décrypter tel ou tel mot. Sans doute suis-je trop vieux pour ce genre d’humour (oh, vieillesse ennemie) et je serais quand même curieux de savoir si un jeune y adhérerait pleinement. Au final, je peux donc vraiment dire que je n’ai pas été séduit. A voir avec un public plus jeune et avec des personnes que des dialogues gratuitement vulgaires ne dérangent pas.
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