El Diablo

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

Ça craint, sur le galion du capitaine espagnol Santoro. Car ce dernier, dont les réserves sont épuisées, tire un mousse au sort... pour le manger ! Le jeune José, inscrit au menu de l'équipage, va heureusement repérer une terre inconnue et s'y échapper. Il y découvre un étrange animal - jaune à taches noires et avec une longue queue... - que Santoro blesse et avec lequel José manque de mourir.


1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Amérique du sud Le Marsupilami Lewis Trondheim Nouveautés BD, comics et manga

Recueilli par les Indiens Chahutas, le mousse découvre qu'il est lié au Marsupilami, l'« esprit de la forêt ». Tous deux vont donc ressentir les souffrances et les émotions l'un de l'autre... Le début d'une relation privilégiée qui sera vite compliquée par la soif d'or du capitaine Santoro, décidé à mettre la main sur le supposé Eldorado des Chahutas...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 08 Novembre 2024
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série El Diablo © Dupuis 2024
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
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28/10/2024 | Ro
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L'avatar du posteur Mac Arthur

El Diablo m’a fait l’effet d’un moteur de R5 dans une Bentley. Il était chouette, le moteur de la R5, plutôt vif, sympa, dynamique. Elles sont magnifiques, les Bentley, raffinées jusque dans les moindres détails, confortables. Mais les deux ensemble, ça risque de marcher moyen moyen… Et bien, c’est exactement mon ressenti à la lecture. Le dessin est splendide, chaque case est un tableau et on est littéralement plongés dans un superbe recueil d’illustrations. La représentation du marsupilami est aussi étonnante que réussie. Les décors de jungle, les navires, les pyramides inca, tout accroche l’œil. Le scénario est assez basique mais fourmille de rebondissements, n’est pas dénué de références tant historiques que directement liées à l’univers du marsupilami et convient parfaitement à un jeune public. L’histoire se lit d’ailleurs très vite si on ne s’attarde pas sur le dessin car les dialogues sont peu nombreux et la mise en page est très aérée. Le scénario, par sa naïveté, se destine plutôt aux enfants. Un adulte, lui, s'étonnera par exemple qu'un jeune mousse, naturellement habitué à monter aux mâts de sa frégate, panique quelque peu à l'idée de grimper à un arbre qui semble ne pas dépasser les 4 mètres de haut. Exemple parmi d'autres de la naïveté du scénario concocté par Trondheim, une naïveté qui ravira le jeune lecteur qui pourra plus facilement s'identifier au jeune héros et rire de quelques facéties faciles (comme ces membres d'équipages maltraités par le marsupilami). Associés, ces deux éléments mettent bien plus en avant les lacunes de l’un et de l’autre que leurs qualités. Le dessin devient statique, le scénario devient enfantin. C’est gentil, c’est pas mal… mais c’est quand même décevant devant le potentiel des auteurs (même si je demeure peu sensible à Trondheim). Pour moi, c’est juste un petit pas mal, sans plus.

12/12/2024 (modifier)
Par karibou79
Note: 2/5
L'avatar du posteur karibou79

Un gros bof. Pourtant le graphisme est renversant de détails et de couleurs éclatantes, chaque planche serait à encadrer. Les scènes nocturnes, les contrastes... im-pec-ca-ble. Le marsupilami, loin de celui qui a bercé de nombreuses enfances, est étrangement très animal autant que surnaturel, apparaissant et disparaissant aussi vite. Mais alors pourquoi ce gros bof ? Eh bien car avec ce super duo aux manettes, on s'attend à quelque chose de surprenant alors qu'on a droit à une histoire simpliste. Les visages cartoonesques dénotent avec les décors et le scénario hésite et opte pour le planplan. Oui c'est un album jeunesse mais qui ne trouve pas sa place. Ce type de récit collerait tout à fait avec un dessin plus aéré comme Yakari par exemple pour les grands enfants. Ou alors Trondheim aurait facilement pu donner des coups d'accélération et de maturité pour coller à un public plus grand ado. Un sentiment de gâchis lorsqu'on sait ce dont ils sont capables.

29/10/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
L'avatar du posteur Ro

El Diablo est une aventure d'un ancêtre du Marsupilami à l'époque des conquistadors. Le héros est un jeune mousse qui a désobéi à son capitaine (il a refusé de se laisser manger par l'équipage, vous vous rendez compte ?) et qui subit les brimades de celui-ci maintenant qu'ils sont arrivés sur les côtes de Palombie. Envoyé récupérer le cadavre d'un singe dans un arbre, il fait la rencontre du Marsupilami. Les deux développent un étrange lien les amenant à ressentir tout ce que l'autre ressent. Ainsi, quand les marins violentent le jeune héros, le Marsupilami va systématiquement lui venir en aide et éjecter les indélicats avec fracas. Mais cela n'empêche pas le capitaine avide d'or d'utiliser tous les moyens pour atteindre le trésor d'El Dorado qu'on lui a promis. C'est une histoire tous publics avec un scénario simple mais rondement mené. Le décor est exotique et dépaysant. On passe des vieux gréements du 16e siècle à la jungle Palombienne, puis à ses montagnes enneigées et à des temples anciens, comme dans une bonne aventure de Tintin. Le fameux Marsupilami y est traité comme une bête farouche, pas forcément gentille mais pas méchante pour autant. Ce n'est pas le Marsupilami amical, malin et joueur de Franquin, mais il remplit bien son rôle d'ancêtre plus frustre et sauvage, capable de douceur toutefois. L'histoire est plutôt dense, remplissant bien la soixantaine de pages de l'album. Et surtout le graphisme est superbe ! Ce sont de grandes planches aux couleurs intenses, rappelant les gouaches de Masbou (De Cape et de Crocs) et l'ambiance plus enfantine de Keramidas (Alice au pays des singes). On peut largement prendre le temps de les admirer tant les détails sont fournis et les couleurs éclatantes, et en même temps elles restent bien lisibles. Seul léger regret, certains personnages sont un peu trop cartoon dans leur style, en particulier les marins et leur capitaine, ce qui tranche avec la beauté des décors. Mais dans l'ensemble, c'est tellement beau qu'on pardonne facilement ce choix probablement destiné à faciliter l'attrait du jeune public. Un récit d'aventure dépaysant incluant le personnage du Marsupilami au milieu de nombreux autres : si l'intrigue reste simple et sans grande surprise, elle est bien menée, plaisante et elle permet surtout de profiter du superbe dessin d'Alexis Nesme pour un ensemble qui laisse le lecteur satisfait.

28/10/2024 (modifier)