Saint-Just

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

L’Archange de la Révolution.


1789 - 1799 : La Révolution Française Biographies Révolutions françaises

Captivant destin que celui de Saint Just, aussi bref qu’intense, fascinant par sa jeunesse, sa radicalité et ses sentences redoutées. D'une éloquence remarquable, il se distingue en prônant avec intransigeance des principes d’égalité et de vertu. Il se fait également remarquer par son efficacité en tant que commissaire téméraire aux armées révolutionnaires, participant à la victoire des armées républicaines à Fleurus. Plus jeune élu député de la Convention nationale, à la Montagne, il incarne l’esprit de la Révolution en étant l'inspirateur de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1793. Surnommé l'Archange de la Terreur par Michelet, il est guillotiné lors de la crise du 9 thermidor, suivant Robespierre à qui il reste fidèle jusqu’à la mort. En s’attelant à narrer la vie d’un des personnages les plus célèbres - et clivants - de l’histoire de la Révolution française, Noël Simsolo accompagné de l'historien Jean Tulard nous livre un portrait subtil de cette figure emblématique raconté avec fougue et sérieux par Michael Malatini.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 26 Octobre 2022
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Saint-Just © Glénat 2022
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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22/10/2024 | Noirdésir
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La présence de Tulard comme conseiller historique n’était pas pour moi un bon signal, tant celui-ci me parait un pourfendeur des Jacobins, de Robespierre et de Saint-Just. La figure de ce dernier ne sort donc pas forcément grandie, ni franchement éclairée par cet album. Car, en plus des parti-pris historiques – qui après tout peuvent se défendre à condition d’être explicités et étayés – ce que la faible pagination empêche clairement ici, quand bien cela aurait été voulu par les auteurs, la narration m’a souvent gêné. En effet, on passe d’une scène à l’autre, d’un « moment historique » à l’autre sans que tout ne soit clairement lié, sans que le contexte, les actes et propos des uns et des autres permettant de clarifier attitude et propos de Saint-Just ne soient donnés au lecteur peu familier de cette période et de ce personnage : une période et un personnage clivants, la Terreur a depuis longtemps vu sa réalité déformée, la Constitution de 1793 passant aux oubliettes. Robespierre et Saint-Just servant de repoussoir commode pour faire oublier les trahisons des Thermidoriens, et surtout le détournement de l’élan révolutionnaire par une bourgeoisie triomphante. Des historiens comme Tulard ou Furet ont accentué cet état de fait. Du coup, que ce soit les débats autour du procès du roi, autour du sort des leaders Girondins ou, plus tard, entre Robespierre, Saint-Just et Danton/Desmoulins et Hébert (pour faire simple, faut-il oui ou non prolonger, voire approfondir la terreur ?), il est difficile si l’on n’est pas familier de la période de s’y retrouver. Et le dialogue entre Saint-Just et son compagnon de voyage pour énumérer ses actions est un peu artificiel. Du coup, on ne peut s’attacher à la personne de Saint-Just, ne restent que des bouts de discours, des actions presque désincarnées. Il a pourtant été l’un des grands inspirateurs d’une législation sociale jamais appliquée – et ensuite « oubliée ». Malgré mes critiques – qui sont, comme les choix inspirés par Tulard (et accentués par l’obligation de « tenir » en une cinquantaine de pages) affaire personnelle – l’album a le mérite de remettre en lumière un personnage qui a joué un rôle aussi éphémère qu’important dans l’une des périodes clés de l’Histoire nationale (et au-delà), et certains aspects de sa personnalité – sa fougue, sa lutte contre les inégalités, son absence de « carriérisme », son côté à la fois juvénile et mature – sont quand même bien montrés. Note réelle 2,5/5.

22/10/2024 (modifier)