Globe-trotteuses - Le tour du monde de Nellie Bly et Elizabeth Bisland

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Basée sur une histoire vraie, cette bande dessinée relate avec humour les tours du monde de Nellie Bly et d'Elizabeth Bisland, financés par deux journaux concurrents.


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Auteurs allemands Auteurs canadiens La BD au féminin Nouveautés BD, comics et manga Pionnières Tour du monde

Le tour du monde en moins de 80 jours ! Voici le défi que se décide à relever la journaliste Nellie Bly à la fin du XIXe siècle : battre le fameux record établi par Phileas Fogg, personnage inventé par Jules Verne. Alors que la jeune journaliste démarre son tour du monde pour le compte du New York World, le patron d'un journal concurrent décide d'envoyer une autre femme, Elizabeth Bisland, et que la meilleure gagne. C'est dès lors pour ces deux femmes le début d'une course contre la montre, le sexisme, et les préjugés... Une ode à l'audace et à la détermination !

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 18 Octobre 2024
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Globe-trotteuses - Le tour du monde de Nellie Bly et Elizabeth Bisland © Dargaud 2024
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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22/10/2024 | Mac Arthur
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Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

J'avais brièvement entendu parler du tour du monde de la journaliste Nellie Bly en 1889 à la lecture de sa biographie (Nellie Bly) mais je n'avais pas retenu qu'elle l'avait fait exactement en même temps qu'une concurrente d'un autre journal, et encore moins que l'un se faisait vers l'Est et l'autre vers l'Ouest. J'aurais déjà été intéressé d'en apprendre plus sur le seul voyage de Nellie Bly mais d'en plus pouvoir suivre celui de sa rivale et de les comparer, ça promettait d'être très intéressant. Julie Rocheleau dessine ces deux voyages de manière charmante. Son trait est souple et expressif, donnant un joli caractère aux deux héroïnes tout en rendant vivants les pays qu'elles traversent et les différents moyens de transport. La narration de chaque passage est plutôt claire et agréable... ...mais en définitive le fait de raconter simultanément les deux périples se fait au détriment de l'impact de chacun d'entre eux. On saute en effet d'une voyageuse à l'autre toutes les quelques pages et on ne s'attarde pas suffisamment sur chacune d'entre elles pour les rendre suffisamment attachantes. Le dessin ne les différencie en outre pas suffisamment pour ne pas ici et là les confondre un peu, surtout au moment où elles se trouvent à peu près dans la même région du monde. De même, autant on voit bien la tentative de refléter le sens de la course entre chacune, faite d'avances puis de retards successifs avec une bonne dose de suspens sur qui sera vraiment la plus rapide, autant il manque souvent au lecteur la connaissance de la durée prévisionnelle de certaines étapes, comme notamment de réaliser à quel point la traversée d'un océan peut être longue par rapport au parcours simultané de l'autre. En définitive, malgré l'intérêt réel du sujet, la manière de le présenter n'a pas su m'atteindre et me captiver autant qu'il l'aurait pu. J'ai toutefois été très intéressé de découvrir comment les choses se sont déroulées dans la pratique, le caractère différent de ces deux femmes journalistes, et comment le monde Victorien de l'époque a permis leur voyage autour de la Terre.

08/11/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Merveilleusement mis en image par Julie Rocheleau, ce récit de Julian Voloj nous relate le tour du monde de Nellie Bly et d’Elizabeth Bisland. Un tour du monde tout ce qu’il y a de plus véridique même si la version qu’en donnent les deux auteur.e.s fait montre de fantaisie à plus d’une occasion, mais c’est pour mieux illustrer la folie de l’entreprise et l’ampleur des obstacles à surmonter. Après un court prologue dans lequel, les auteur.e.s nous présentent Nellie Bly et les origines de son projet, nous plongeons à cœur perdu dans cette course effrénée pour n’émerger qu’à la fin de l’album, encore essoufflés. C’est trépidant, vivant, drôle souvent, stupéfiant… En clair, c’est fun ! Mais épuisant car les auteur.e.s ne nous laissent que très rarement le temps de respirer. Les jours s’égrènent, les lieux défilent, les difficultés se vainquent, les rencontres fugaces s’enchainent, les découvertes (de pays, de cultures) s’amoncellent, c’est un tourbillon de paysages et d’émotions mais sur lequel on ne peut finalement réfléchir qu’a posteriori. Mon sentiment est donc un peu partagé. Je peux dire que j’ai aimé - L’intérêt historique du récit ; - La mise en scène inventive ; - La vivacité du trait en osmose avec la truculence de l’aventure ; - Les personnalités contrastées des deux principales protagonistes. A contrario, je trouve que tout va finalement trop vite. J’ai bien conscience que c’était le but recherché et parfaitement atteint par Voloj et Rocheleau mais je sors essoufflé de cette lecture, avec ce regret de n’avoir pas pu m’attarder ici ou là. Surtout, touché par le sort d’Elizabeth Bisland, j’aurais aimé resté un peu auprès d’elle. Franchement, pour moi c’est un album à lire (mais je suis un grand fan de Julie Rocheleau), il lui manque cependant un petit quelque chose pour que je le considère comme un indispensable. Ce que je traduis par un 3/5 et coup de cœur.

22/10/2024 (modifier)