La 3e Kamera

Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 4 avis)

1945 à Berlin sous occupation alliée. Pendant la Seconde Guerre mondiale, plus de 700 soldats, appareils photo et caméras en main, alimentaient la propagande du Reich. Ces « Propaganda Kompanien », des reporters de guerre allemands sous les ordres de Goebbels, avaient pour habitude d’utiliser deux appareils photo officiels. Pourtant certains s’étaient munis d’un 3e appareil clandestin, échappant à tout contrôle : la fameuse 3e « Kamera ». C’est le cas du lieutenant Frentz, mandaté pour suivre le Führer en personne


1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale Auteurs canadiens Berlin [Seconde Guerre mondiale] Europe de l'Ouest

Dans la capitale en ruine, une course effrénée contre la montre commence pour récupérer ces clichés. En vue du procès de Nuremberg, les fameuses 3e « Kamera » qui documentaient les crimes commis par le régime vont devenir un enjeu stratégique pour les soldats américains du CIC ( Counter Intelligence Corps) ! Ce type d’appareil peut révéler le visage des officiers SS mais aussi apporter la preuve irréfutable des atrocités perpétrées dans les camps. Mais quels autres secrets pourrait encore livrer le boitier de Frentz ?

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 10 Octobre 2024
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La 3e Kamera © Glénat 2024
Les notes
Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 4 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

23/10/2024 | Hervé
Modifier


Par grogro
Note: 2/5
L'avatar du posteur grogro

Ouille ! Voilà une lecture bien doul. J’ai beau chercher, je ne vois rien qui puisse sauver cette BD, sinon le carnet pédagogique final. Mais bon, j’aurais pu/du acheter directement un livre sur le sujet. Tiens ! C’est vrai ça, au fait ! Quel peut bien être le sujet de cette BD ? Je me pose la question, et me la suis posée tout au long de ma lecture, enfin jusqu’à ce que je finisse par couper court page 106, soit une trentaine de pages avant la fin. En effet, je n’en pouvais plus. Je ne comprenais rien de l’histoire, je peinais à trouver une direction, je mélangeais les personnages, je croisais des personnages fantasmés (le « werewolf » en chef, avc sa gueule de méchant ++), un dessin pas toujours finaud qui me faisais confondre certains personnages, un scénario décousu au possible… Bref ! Une bérézina ! J’ai eu le sentiment que les auteurs voulaient tout montrer et partaient dans toutes les directions. Je me suis ennuyé à cent sous de l’heure. Pour moi, rien n’est crédible, pas même cette mère rasée et cet enfant muet. Je n’y ai vu qu’une succession de clichés et c’est tout. Remarquez bien, pour une BD qui s’intitule la 3e Kamera et qui parle (je crois) de propagande photographique, aligner une succession de clichés est plutôt bien vu…

15/12/2024 (modifier)
Par Josq
Note: 4/5
L'avatar du posteur Josq

Découverte et achetée un peu par hasard en librairie, voilà un achat que je ne regrette pas ! J'ai d'abord été très séduit par le dessin de Rodier, que je trouve très élégant, bien tracé sans excès de réalisme. C'est tout à fait agréable à voir, et compense légèrement la dureté du sujet. Le sujet en question a le mérite d'être traité sous un angle original. Au lieu de nous immiscer dans une énième histoire de Shoah sans grande originalité, Cédric Apikian réussit à nous captiver pour un thème qu'on connaissait très peu. En cela, la mission est amplement réussie, et on ne décroche jamais de cette bande dessinée aussi belle que passionnante. Restent quelques défauts relativement mineurs, mais bien existants. Notamment, j'ai eu parfois beaucoup de mal à distinguer les personnages entre eux, ou à me souvenir qui était qui, la faute à une galerie de personnages "trop" vaste. L'autre défaut étant inhérent au genre du récit choral mis en oeuvre ici. Le scénario est conçu comme un fascinant puzzle, mais il m'est arrivé occasionnellement de m'y perdre un peu. Bien sûr, rien de catastrophique, mais cela a parfois légèrement affecté ma fluidité de lecture. Cela dit, si la fluidité en était parfois affectée, cela n'a jamais enlevé l'intérêt que j'ai porté à cette bande dessinée très intéressante qui a, en outre, le mérite de se clore sur un dossier historique franchement solide. Bref, une jolie découverte, qui suscite bien des émotions au fur et à mesure qu'on avance dans le récit.

03/12/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

L’histoire se déroule dans le Berlin des derniers instants du régime nazi, et des premiers mois de l’après-guerre, à l’heure de l’occupation de la ville en ruine par les Américains et les Russes, alors que tous cherchent des preuves pour alimenter les procès de Nuremberg. En particulier on recherche des anciens cadres nazis, mais aussi des photos prouvant les crimes. Les anciens photographes de la propagande nazie et leurs appareils (et ce qu’ils contiennent) deviennent ainsi l’enjeu d’une importante traque. Si l’intrigue s’inspire directement de faits et personnages historiques, elle est bâtie comme une sorte de polar/thriller, avec des officiers américains enquêtant, un ancien officier SS menant une guerre impitoyable, et l’ancien photographe d’Hitler tentant d’échapper à l’identification et l’arrestation. La narration est fluide, ça se laisse lire agréablement. Le dessin est classique, mais avare de détails. J’ai été un peu frustré par le fait que la 3ème Kamera elle-même (celle que les hommes de la propagande allemande amenaient clandestinement en sus des deux « officielles », l’utilisant pour des photos potentiellement plus intéressantes car non visées par leurs supérieurs et les SS) n’était là que comme un objet, le sujet lui-même étant un peu évacué (traité rapidement vers la fin). Par contre un important dossier final comble cette lacune. Il est très bien fait (documents photographiques, informations historiques). Au final, une lecture intéressante, sur un sujet périphérique – mais pas anodin – de la seconde guerre mondiale. Note réelle 3,5/5.

24/11/2024 (modifier)
Par Hervé
Note: 4/5
L'avatar du posteur Hervé

Je n'avais pas participé, bien que l'ayant lu, à l'emballement médiatique autour de La Bombe, illustré par Denis Rodier. Pourtant, là j'ai cédé à l'achat de "la 3è Kaméra", dans sa version noir & blanc, qui a retenu toute mon attention. Nous avons ici un album qui retrace avec un certain réalisme, la situation de Berlin lors de sa chute en 1945. Tout y est, le trafic,le troc , les russes triomphateurs de la Chancellerie, les Américains à la recherche de nazis en fuite, les prémices du procès de Nuremberg, sur fond d'un désordre dans l'ex capitale du III Reich où russes, américains et allemands se disputent les décombres d'un Empire qui devait durer 1000 ans. Avec cette histoire de recherche d'appareil photographique , les auteurs nous offrent une histoire où l'histoire avec un grand H rejoint l'intrigue développée dans cet album; d'ailleurs le dossier présent en fin de l'album, vient corroborer ces dires. Le scénario est habile, et m'a fait parfois songer au film "Usual suspect", Les auteurs, en outre, jouent avec nos nerfs en mettant en scène de nombreux personnages, dont les destins vont parfois se rencontrer. Cet album est un puzzle savamment illustré par Rodier, dans cette édition noir et blanc , qui rend encore plus crédible l'atmosphère d'un Berlin dévasté de 1945. Entre reportage, fiction et Histoire, les auteurs nous entrainent dans un Berlin où insécurité et désordre , tel que l'on ressent dans le livre "Une femme à Berlin", règnent par exemple. En tout cas, cet album mérite toute votre attention, tant sur le plan scénaristique que graphique.

23/10/2024 (modifier)