Eloy

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

La guerre d'Espagne vue par Palacios.


Auteurs espagnols Espagne La Guerre civile espagnole

Palacios présente, de façon violente et baroque, les combats ayant opposé Républicains et insurgés fascistes, à Madrid d'abord, puis autour d'Irun.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 1981
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Eloy © Les Humanoïdes Associés 1981
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

26/10/2024 | Noirdésir
Modifier


L'avatar du posteur Noirdésir

La mort de Franco et une certaine libéralisation de la parole ont permis à plusieurs auteurs espagnols de traiter de la guerre d’Espagne à partir de la fin des années 1970. C’est le cas de Palacios avec cette série. Trois albums ont été publiés dans plusieurs collections des Humanos au début des années 1980, les deux premiers, « Eloy » et « Rio Manzanares » ayant été réédités par les éditions du Long Bec (leur disparition n’a hélas pas permis de rééditer le troisième, « 1936 »). Les deux premiers albums sont centrés sur les combats autour de et dans Madrid, tandis que dans le troisième, Palacios revient « en arrière », pour traiter du début de la guerre civile au pays basque – autour d’Irun essentiellement (le récit ne tourne plus autour d’Eloy, mais autour de Gorka, jeune homme embarqué dans les rangs républicains par hasard). Au vu de cet album et de sa conclusion, un peu brutale, je pense que Palacios avait sans doute imaginé d’autres albums (pour la Catalogne par exemple), mais qu’il s’est arrêté là avec cette série, probablement pris par d’autres projets. Palacios s’est visiblement beaucoup documenté, et son récit est rempli de détails – certains passages sont même presque trop « appliqués ». Mais il nous donne une vision précise et vivante de la guerre civile. Surtout, on retrouve dans ces albums son dessin reconnaissable entre mille – et que j’aime vraiment beaucoup ! Un trait énergique, gras, totalement baroque, qui m’avait immédiatement séduit lorsque je l’avais découvert dans Mac Coy. Les combats, certaines scènes nocturnes et/ou sous la pluie sont saisissants. Palacios ne s’embarrasse pas de longs développements sur le contexte politique, l’action prime. C’est sans doute la force et la faiblesse de cette narration souvent au style indirect, qui détaille par le menu quelques batailles importantes. Une série qui m’a surtout convaincu par son graphisme.

26/10/2024 (modifier)