Erostrate

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

En 356 avant notre ère, un individu nommé Érostrate incendia volontairement le temple d’Artémis à Éphèse provoquant sa destruction. Arrêté et interrogé sur les motifs de son acte, il répondit : « Pour devenir célèbre ».


Au temps de la Grèce Antique Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs

Les sages d’Ephèse qui viennent de voir l’une des sept merveilles du monde partir en fumée ne peuvent y croire mais, même sous la torture, Erostrate persiste : s’il a détruit le temple c’est uniquement pour passer à la postérité. Une fable politique, drôle et grinçante, sur la fatuité des hommes.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 11 Octobre 2024
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Erostrate © Dargaud 2024
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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31/10/2024 | Ro
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Par Canarde
Note: 3/5
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Encombrant et familier. Martin Veyron continue sa veine de contes édifiants que j'avais déjà apprécié dans l'adaptation de la nouvelle de Tolstoï Ce qu'il faut de terre à l'homme . Il essaye de formaliser les défauts de notre époque en montrant l'ubris avec Tolstoï et ici le désir de gloire. Mais dans un cas on a un conte court, tragique et bien ourlé et dans l'autre c'est une mosaïque de petites histoires gigognes, tirées de la mythologie grecque et de l'histoire antique, emballée dans une longue comédie ironique. Martin Veyron aime et sait nous mener par le bout du nez par ses dialogues et ses situations rocambolesques. Il prend son temps (213 pages) et toute la place nécessaire (24/32cm) pour reconstituer un monde antique coloré de l'imaginaire des années 80 mais peut-être aussi du cinéma muet. Beaucoup trop lourd pour lire au lit, très dense donc il faut prévoir plusieurs soirs devant soi. Si on aime Martin Veyron on aura plaisir à retrouver son trait décidé et élégant et son humour appuyé. Sinon passez votre chemin.

04/12/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Sous cette couverture qui ne paie pas de mine se cache un grand récit grec, celui de la vie du vaniteux qui a brûlé le Temple d'Artemis à Ephèse dans le simple but de devenir célèbre. Si le personnage et son acte sont authentiques, sa vraie histoire n'est pas connue et c'est donc une vie imaginaire que Martin Veyron nous dépeint, un moyen pour lui de rassembler et mettre en image de nombreux autres mythes et anecdotes historiques de la Grèce Antique. On sent que l'auteur a une grande affection pour ce monde, sa mythologie et son esprit. Ce qu'il nous raconte prouve une belle érudition en la matière puisqu'il ne s'agit pas des mythes les plus célèbres et que c'est aussi pour lui toute une manière de redonner vie au monde antique ainsi qu'à quelques dialogues dignes du Banquet de Platon. J'aime aussi grandement la Grèce Antique et j'ai aimé la vie que Martin Veyron a su lui insuffler. On sent un monde qui vit, des personnages qui ont une vraie histoire, une vie intime et qui ne sont pas là que pour poser comme des acteurs sur une scène de théâtre. J'ai aimé le respect dont il fait preuve pour leurs us et coutumes. On s'y perd entre réalisme historique, mythologie et simple folklore, comme on peut l'être dans une société imprégénée de ses histoires et de ses dieux. A travers le parcours d'Erostrate, j'ai aimé retrouvé ces lieux et cet esprit, ainsi que redécouvrir quelques légendes que je connaissais mal ou que j'ignorais. Toutefois, il faut pour cela endurer le caractère de ce fameux Erostrate et son insupportable vanité. Doué d'une beauté théoriquement digne d'Apollon, même si le dessin ne lui rend que peu hommage, tout lui sourit trop facilement malgré ses idées égoïstes et narcissiques. Jusqu'à ce que finalement il attire sur lui la jalousie et l'opprobre mais qu'il s'en fiche car il reste obnubilé par son idée de célèbrité. Du coup, autant les légendes, personnages et anecdotes historiques d'époque sont intéressantes, autant il faut supporter l'état d'esprit de ce personnage pénible et de ceux qui le côtoient. Et cela rend la lecture un peu laborieuse, d'autant qu'on a aussi parfois l'impression d'une succession de digressions et de mythes racontés qui tombent parfois comme des cheveux sur la soupe dans une narration globale qui manque de rythme. J'ai donc à la fois aimé cette plongée dans la Grèce Antique et son esprit, et moins aimé ses personnages et leur parcours, mais je reste sur une bonne impression d'ensemble. Ce qui me fait de nouveau regretter cette couverture qui ne met pas en valeur une BD qui mériterait qu'on y porte davantage attention.

31/10/2024 (modifier)